mercredi 14 mai 2014

Le théâtre de guignol a planté sa tente.

Plutôt que le titre de Var Matin : "Le décor est planté, au travail !" qui nous paraissait en restant objectif, un tant soit peu méprisant pour l'intercommunalité précédente et très ostentatoirement avantageux pour l'actuelle, nous préférons sans surprise le nôtre plus près de la réalité (qui ne plaira pas à tout le monde, nous en convenons). En effet, à moins de croire que la grande majorité de la population du Comté de Provence est constituée de débiles même légers, sinon on ne voit pas le rapport entre ce que nous constatons dans le compte-rendu de la presse et ce titre laissant entendre que les vraies choses vont maintenant commencer.
Premier constat : si quelques-uns doutaient encore que toute une stratégie politicienne est mise en place pour faire de Monsieur Brémond le prochain maire de Brignoles, c'est qu'ils le font exprès. Les clés de Brignoles + une bonne partie des clés du Comté de Provence, ça aide à vous construire artificiellement une notoriété, à défaut de vous construire une compétence et une légitimité. Sans oublier l'échéance des cantonales, mais là c'est très incertain. Ceci étant si tous les élus des différentes communes n'y trouvent rien à redire, est-il utile d'en rajouter ?
Deuxième constat : si l'ordre des vice-présidences ne revêt pas un caractère sacro-saint, il vaut visiblement mieux être le dernier vice-président pour rafler la mise... Dommage Monsieur Aléna, voyez ce que vous avez manqué (candidat malheureux à la dernière vice-présidence). 
Troisième constat : sous la légende "Josette Pons ne peut percevoir ni redistribuer son indemnité...", nous avons là une méconnaissance totale de la loi sur le plafonnement concernant le cumul des mandats (venant d'une professionnelle de la politique et d'un professionnel de la presse, cela nous étonne). Pour rappel : la loi impose en effet une rémunération maximale de 8 300 euros mensuels. Un élu exerçant plusieurs mandats ne peut, en cumulant ses rémunérations, gagner plus que ce plafond. Il peut toutefois redistribuer le reliquat nommé "écrêtement". Cette pratique permet de reverser officiellement (la précision est d'importance) les indemnités touchées au-delà de 8 300 euros à d'autres élus. Un député-maire peut ainsi rémunérer un conseiller municipal de son choix. L'Assemblée avait voté la fin de cette pratique, mais le Sénat l'a rétablie en 2011. Comme on a l'esprit décidément mal tourné, on a envisagé qu'il y ait derrière ce petit stratagème un calcul bassement politicien, mais n'en rajoutons point. Recours, mon beau recours, dis-moi combien de temps cela peut-il durer ? Et voilà honni soit qui mal y pense !
Quatrième constat : être Premier adjoint de la capitale du Centre Var est purement honorifique, puisque ce dernier se voit grassement attribuer un hochet avec le dossier des transports. Au piquet le Premier adjoint ! C'est édifiant pour mesurer la misérable considération qui peut exister dans le milieu politique, nous dirons même qu'elle est prodigieusement pathétique.
Cinquième constat : par quel tour de magie ces fameux transports, sont-ils devenus une compétence de la communauté de communes ? Il se passe des choses dans cette région et on ne nous dit rien, c'est bien notre veine !
Sixième constat général : on a accusé à juste titre la gauche de faire des constructions politiques alambiquées et clientélistes dans la gestion des collectivités, mea culpa, la droite peut faire beaucoup mieux, mais est-ce vraiment une surprise ?
Vous l'aurez compris nous n'avons pas la même lecture et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec cette approche politicienne, la région ne se donne pas les meilleures chances de réussite. Nous avons même la faiblesse de croire que c'est tout le contraire.

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