mercredi 24 janvier 2018

Nous ne possédons rien, en dehors des quelques centimètres cubes de notre crâne.

Orwell en était convaincu. Encore faudrait-il s'en servir, au moins pour ceux qui le peuvent. Nous vivons une époque formidable qui voit se confirmer entre le brigand et l’élu (pas tous, mais beaucoup trop et nous en sommes les seuls responsables), un point commun accompagné de notables différences. Ces dernières ne sont pas forcément en faveur de l’élu :
Les deux connaissent ainsi de fortes dispositions pour voler, bien plus souvent qu’à leur tour. Pourtant l'un vous a choisi, tandis que vous avez choisi l'autre. L'un se contente de voler des biens matériels, tandis que l'autre vole en plus votre avenir et celui des générations futures. L’un vous vole malgré vous, tandis que l’autre vous vole avec votre approbation. L’un connaît souvent un maigre butin, tandis que l’autre n’hésite pas à voir grand, voire très grand. L'un vous moleste physiquement, tandis que l'autre le fait moralement. L’un vous rend victime, tandis que l’autre vous rend coupable. L'un ignore les principes, tandis que l'autre les brandit en avant pour mieux les bafouer par derrière. L’un vieillit généralement pauvre, tandis que l’autre le fait en s’enrichissant. L’un vous renvoie à une réalité qui dérange, tandis que l’autre vous renvoie à une chimère qui émerveille. L’un révèle une vérité anxiogène, tandis que l’autre révèle un mensonge rassurant. L’un est vilipendé dans la presse, tandis que l’autre y est honoré. L'un est méprisé, tandis que l'autre est admiré. Au final, l'un a de grandes chances de recevoir une condamnation, tandis que l'autre a de grandes chances de recevoir la légion d'honneur.
Notre pensée positive du jour, sans nul besoin d’avoir à forcer le trait, il suffit d'observer.

vendredi 12 janvier 2018

Il est là le divin Oui-Oui, chantons tous son avènement en cette période des « veaux » 2018.

Depuis plus de trois ans, nous le promettait les prophètes varois. Depuis plus de trois ans, les Brignolais attendaient cet heureux temps. Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant ! Ah ! que ses grâces sont parfaites ! O Oui-Oui ! O nabab tout-puissant, règne sur nous entièrement ! Une Duchesse, immaculée conception, est ta maman, un Cardinal, ardent concepteur, ton papa. Un Histrion, petit homme, veille dorénavant et religieusement sur ta destinée. La béatitude émanant de tes bons apôtres nous emplit de joie et de félicité. Ils colportent tes fabuleux miracles aux quatre coins de la cité, nous transportant d’allégresse. Heureux les cœurs purs, car ils te côtoieront, poil au front.
Tu parles et une myriade d’étoiles jaillit de ta sainte bouche, tu te déplaces et l’air s’écarte majestueusement sur ton passage. Une couronne de fleurs de béton ceint un sublime et vaste front. En ton temple, tu dépenses royalement l’argent public, comme nul autre et sans compter, quand tant de fainéants rêvent de pouvoir travailler et dépenser plus. Le signe éclatant des grands seigneurs. Tu es cigale au pays des cigales, foi de fourmi. Tu dors loin des miséreux dont la simple vue te blesse, mais tu leur prodigues toujours des paroles sucrées, dont ils pourront se repaître avidement. Tout travail du commun des mortels, paraît désormais si fade et désuet au regard du moindre de tes actes, synonyme de prodige. Tel Einstein pressentant les effets relativistes de l’accélération, ton génie rédempteur voit la commune accélérer, assurément vers le mur de la relativité générale... Même les cartes bleues en deviennent rougeoyantes de plaisir. Seul un être d’exception pouvait le faire, un être que le Veau d’or puisse jalouser, en contemplant acclamations et déclamations de tant d’idolâtres dévots, poil au cerveau.

mardi 9 janvier 2018

« Génie sans bouillir », le retour ! Ou l’éloge des con(s)-sac(ré)s.

Génie, le mot n'a rien d'usurpé à lire les nombreuses publicités consacrées à l’équipe municipale. Il faut se rendre à l'évidence, le siècle des lumières ne peut que s'incliner devant le mandat des lumières brignolaises. Sans avoir nul besoin de faire bouillir des cervelles se trouvant déjà au firmament de l'intelligence individuelle et collective. On nous reprochera encore une critique facile, mais outre que nous n'en avons cure, il faut bien reconnaître que de belles perches nous sont tendues et des perches aux verges...
Nous ne racontons pourtant pas tout ce que nous savons, très loin de là, chaque chose en son temps. Souvenez-vous de la zone des Consacs, quant à leur grand étonnement, nos génies (Brignoles en possèderait plusieurs paraît-il, au point que Paris voudrait nous les voler, veuillez-bien ne pas en douter) ont découvert un jour le pot aux roses : de gros camions se croisaient dans le coin. Diable de gredins, il a donc fallu remettre la main dans la poche profonde du contribuable pour reprendre les travaux. Défaire et refaire, c’est toujours faire et ce n’est que de l’argent public après tout. Une déchirure pour une équipe qui n’a pas hésité une seconde, elle a mis héroïquement la main ! Un autre objectif n’était-il pas d’arrêter de transformer occasionnellement en piscine municipale une zone qui n'en demande pas tant ? Là encore, les deux derniers épisodes pluvieux ont eu tôt fait de démontrer qu’un génie adore aussi barboter.
D'autres exemples sont en stock, mais nous serions peinés de traumatiser des adorateurs compulsifs de génies municipaux. Forcément quand vous en tenez, vous ne les lâchez plus, de peur que d’autres ne viennent vous les prendre. Quoique, à bien y réfléchir…