lundi 23 juin 2014

Ira ? Ira pas ?

Telle est la question ! Quelle est pour cela la préoccupation permanente d'un(e) politicien(ne) ? Celle, au grand minimum, de durer, de garder le contrôle total de son ascension ou de ce qu'il ou elle considère comme tel. Dans ce jeu, il faut un savant mélange de règles empruntées tantôt au jeu du mikado (le premier qui bouge a perdu), tantôt au labyrinthe (plusieurs possibilités pour sortir, une seule est la bonne), tantôt au tueur en série (éliminer méthodiquement et sans laisser de traces).

Le tableau étant rapidement brossé, quels pourraient être des objectifs dignes de ce nom pour Madame la Maire et ses obligés ? La présidence du conseil général bien sûr, nous en avons déjà parlé. Le Premier Vice-Président en exercice et dauphin annoncé, en délicatesse avec la justice, a semble-t-il pas mal de plomb dans l'aile. Certes notre Député Maire s'était déjà superbement cassée les dents, en se présentant à cette même première vice-présidence, ce qui lui a valu un échec cuisant. Mais l'appétit vorace ne disparaît jamais dans ce microcosme, un recours bien opportun permettant de conserver intactes les chances, si elles existent, de rester dans la partie pour ce qui reste à cet instant, un poste très convoité.

Et puis il y a le Sénat, cette maison de retraite de luxe pour politiciens d'un âge déjà bien (trop ?) avancé. Si chacun peut sans grand effort estimer que seuls 30% à 40% des députés produisent grâce aux collaborateurs parlementaires 80% du travail effectif à l'Assemblée Nationale, au Palais du Luxembourg ce ratio doit faire envie. Parler de sinécure pour ce poste n'est donc pas une vue de l'esprit. Ensuite question salaires et avantages, il n'y a pas à s'en faire, c'est même sensiblement mieux. La limite d'âge dans ce cas, tout le monde s'en fout ! Quel est donc le problème ? Il y a quatre postes à pourvoir dans le Var en septembre 2014. Sachant que le grand Hubert et dame Christiane sont à ce jour indéboulonnables, restent donc 2 postes et beaucoup de prétendants. Avec, compte tenu des aléas générés par les modifications des rapports de force au gré des élections, une représentation attendue de l'UDI. Dans un marigot déjà bien pourvu en crocodiles UMP, la gauche étant exsangue et le FN encore un peu tendre. Faute de quoi et à n'en pas douter, les couteaux seront de sortie.

Dur la politique politicienne ! Et Brignoles là-dedans nous direz-vous ? N'ayez aucune inquiétude, tout est planifié en cas de succès comme en cas d'échec. Ce n'est pas ce pour quoi vous avez voté, vous nous en voyez fort marris, mais là aussi et franchement, tout ce petit monde politique s'en fout ! Au moins tant que les plans ne sont pas dérangés par des empêcheurs de tourner en rond, et des citoyens décidés à en terminer avec une conception clientéliste, élitiste et inique de la politique.


jeudi 19 juin 2014

Merci qui les Brignolais ?

Pas Madame la Maire, c'est certain. Vous vous souvenez encore les accents enchanteurs, le vibrato dans la voix, l’œil légèrement humecté, elle vous prenait à témoin pour vous jeter à la figure sa passion pour Brignoles, son amour pour les Brignolais. D'ailleurs elle vous l'avait démontré durant toutes ces années écoulées en tant que Député, en distribuant sa réserve parlementaire à... d'autres que vous. Certes des communes pas moins méritantes que la nôtre, mais en amour nous le savons tous, il n'y a que des preuves ! Et des preuves d'amour, Madame la Maire vient encore de vous en donner en 2013 :

Commune de Cuers : 20 000€
Commune de Mazaugues : 40 000€
Saint Cyr (encore, normal elle y dort) : 5000€
Castellet : 5000€

C'est pas beau l'amour ? Avouez que vous n'aviez pas soupçonné tout ce trop plein d'amour chez notre Député, Maire, Vice-Présidente, Présidente et inversement. Nous non plus remarquez. Peut-être au fond était-ce de la pudeur, du tact, qui sait ?

De nombreuses personnalités politiques se recommandent encore de l'héritage de Charles de Gaulle, rappelons cette sentence dont la paternité lui est attribuée : "La politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c'est d'être petit".

Brignoles je t'aime ! Brignolais je vous aime !

C'était le cri du cœur... d'avant élections municipales. Mais ça c'était avant ! Car en observant bien, nous avons plutôt le sentiment que certaines personnes aiment par dessus tout elles-mêmes ! Nous avons aussi le sentiment que Madame la Maire et les Gardiens du Temple (de son bureau peut-être ?) sont beaucoup plus préoccupés par le fait de préparer l'intronisation du troisième adjoint, comme prochain maire de la ville. Espérons que ce ne sera pas la nôtre "d'intronisation", mais c'est mal parti : un promoteur immobilier fortuné, saint-maximinois revendiqué, comme futur maire de Brignoles, c'est la certitude d'un mélange détonant. Oui, on ne vous l'a pas dit, mais chez les vieux politiques, l'électeur est juste une variable d'ajustement qui vote comme un mouton, une fois les réseaux bien verrouillés et les complaisances intéressées bien à plat ventre, comme il se doit ! Du moins jusqu'à une ère récente, un ange passe...  Eux passent tellement de temps ensemble, toujours la mine réjouie de circonstance, que les terribles mauvaises langues que nous sommes se demandions s'ils n'habitaient pas à Brignoles, pour faciliter encore leurs longs ébats politiciens. Mais aux dernières nouvelles, non, nous sommes bien toujours administrés par des personnes étrangères (par la lettre comme par l'esprit) à cette commune. Et donc pourquoi voudriez-vous qu'ils se préoccupent d'une ville qui a plutôt l'air de les insupporter et ses citoyens (pour l'essentiel) avec ?

mercredi 18 juin 2014

L'incohérence, une vertu sûrement cardinale en politique.

Nous avions été consternés par la décision sur l'affiche de la discorde du Livre Gourmand, pour... incompatibilité de caractères. Nous nous attendions donc à une attitude bien plus avisée et pour le coup républicaine, concernant les menus sans porc dans les cantines des écoles publiques. Las, le chef de file de l'opposition municipale dut interpeller Madame la Maire sur le sujet en conseil municipal, pour qu'elle se rende compte de l'incongruité de la chose proposée. Rappelons la loi de 1905 et la constitution de 1958, où le principe de la laïcité fait partie des fondements sur lesquels s'est construit l'histoire de notre pays. Des menus dictés par des considérations religieuses, n'ont donc pas leur place dans des cantines scolaires publiques.

Sur la forme ensuite, il est assez détestable et surprenant de voir adopter une délibération en l'absence de document écrit, nous voulons parler des subventions allouées aux associations. Cela montre au minimum un fonctionnement bien peu rigoureux et responsable, pour qui prétend donner des leçons.

Toujours sur la forme, les explications de Madame la Maire en conseil municipal, sur sa décision péremptoire de ne prêter aucune salle municipale pour des réunions politiques, y compris pour l'UMP a-t-elle cru bon de préciser (encore heureux pour ne pas être dans l'illégalité), sont toujours aussi pitoyables. Mais comme l'avait déjà indiqué son Directeur de cabinet dans la presse, les militants et sympathisants de chaque sensibilité n'ont qu'à faire leurs réunions dans des... restaurants. Pour ce Monsieur très généreusement payé avec l'argent public, cela ne devrait poser aucun problème, encore qu'il avait oublié de préciser que ses exemples avant l'élection municipale faisaient partie des frais de campagne, remboursés eux aussi... avec de l'argent  public ! Nul doute que cette décision totalement absurde sera de nature à faire prospérer le commerce et les concitoyens par la même occasion.

dimanche 15 juin 2014

Prendre les gens pour des imbéciles, un art décidément très consommé en politique.

Lors du dernier conseil municipal, nous avons relevé deux énormités de Madame la Maire :

Interrogée par le leader de l'opposition sur l'attitude de la municipalité, concernant l'affaire de l'affiche politiquement incorrecte pour la journée du Livre Gourmand, Madame la Maire aura eu une défense bien pathétique. Tout d'abord en se retranchant derrière le fait de ne pas en connaître les détails (c'est décidément une constante chez elle) essentiellement techniques de son point de vue. Vint ensuite le coup de la tempête dans un verre d'eau, pour finir avec le grand classique de la lettre de remerciement de l'organisateur ! Est-il possible d'imaginer dans des cervelles politiques, que tout le monde n'a pas une vocation sacerdotale à être pris pour un imbécile. Nous regrettons tout de même le manque de conviction patent du leader de l'opposition, qui semble se contenter trop facilement de réponses essentiellement destinées aux gogos.

Pourquoi ne pas dire, que son Directeur de cabinet certainement très préoccupé par le fait de vouloir absolument démontrer qu'il était sévèrement burné (Tapie, si tu nous écoutes...) et la nouvelle municipalité avec, a pris une décision de matador d'opérette du genre "cachez ce sein que je ne saurais voir". Bref, du grand guignol en matière de décision, nous persistons.

Le deuxième acte des énormités a été entendu au détour d'une phrase sur l'organisation en Mairie, dont Madame la Maire considère qu'elle est trop... verticale et par voie de conséquence les services ne se parlent pas suffisamment. Avec la petite parenthèse apprise sûrement dans le manuel du parfait petit manager, parlant de ceux qui reculent pendant que d'autres... avancent ? Et dans ces conditions comment veux-tu, comment veux-tu, etc, etc... Deux mois et demi pour un tel constat ? Le problème ne se trouve t-il pas plutôt en haut de la pyramide, du côté des principaux élus et de leurs serviteurs zélés ? Car sauf erreur il y a dans l'enceinte de la Mairie, un personnel autrement plus qualifié et expérimenté que la plupart des élus et à ce qu'on dit (mais ce ne sont que des rumeurs paraît-il), ce personnel serait presque prêt à s’asseoir par terre et à pleurer de voir tant de suffisance, là ou on cherche plutôt de la compétence !

Un expert en caractères nous revient en mémoire, quand derrière le masque d'un sourire enjôleur ou d'un comportement affable, des mots traduisent une autre histoire : "à quelques-uns l'arrogance tient lieu de grandeur". Labruyère bien sûr.


samedi 14 juin 2014

En journalisme, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain.

Il faut bien l'avouer, nous avons été un peu étonnés par ce titre de Var Matin : "L'implacable vérité des chiffres...". Tout simplement parce que contrairement aux politiques nous n'avons pas une mauvaise mémoire. En lisant le compte-rendu pour le moins sommaire du dernier conseil municipal, portant sur les comptes administratifs (bien qu'ils n'aient été, nous le déplorons, que survolés à très basse altitude par Madame la Maire), nous n'y avons vu qu'un pâle reflet de ce que le leader de l'opposition sous l'ancienne municipalité avait largement dénoncé. Mais alors l'implacable vérité des chiffres qui étaient pourtant bien les mêmes se traduisait par un silence assourdissant dans les pages de Var Matin, quand l'ironie mordante de la presse locale sur l'ambition prêtée au chef de file de l'opposition ne prenait pas le dessus de manière à peine visible. Cette dernière étant censée expliquer ex cathedra, une lecture partisane et de mauvaise foi de l'action bénéfique et désintéressée de la majorité sortie des urnes en 2008. A la réflexion, c'est une façon bien singulière de concevoir le métier de journaliste, il y aurait pourtant beaucoup à faire.

Les dessous (pas très nets) du conseil municipal.

Comme vous ne les lirez pas dans la presse.

D'ailleurs c'est par elle que nous commençons. Nous aurions aimé être petite souris pour connaître la gravité des propos entre le Directeur de cabinet et le journaliste de service, si essentiels qu'ils ont été vus devisant pendant quasiment toute la durée du conseil. Des messages à faire passer peut-être ? Ceci nous interpelle sur l'objectivité et la qualité du compte-rendu qui sont données du conseil municipal, tout le monde n'ayant pas le don d'ubiquité inscrit dans les gènes, comme dans le monde de la politique.

Le déplacement subtil de chaises opéré par Madame la Maire prenant la place de son premier adjoint (l'officiel absent pour l'occasion, placardisé pour cause de compétences outrageantes ?) et son premier troisième adjoint (l'officieux, autoproclamé pour cause de politicailleries débridées ?) ayant pris la place habituellement réservée au Maire, n'est pas non plus passé inaperçu. Une disposition prémonitoire ?

Que dire du long moment, après le début officiel de la séance, où notre Maire semble prendre connaissance de l'ordre du jour ? A part que nous avons des raisons d'être vraiment inquiets pour les six ans à venir. Si toutefois nous en arrivons jusque là. 

Etait-il bien opportun de marginaliser l'expression du leader de l'opposition, sur un sujet où il se trouve quoi qu'on en pense dans son droit le plus strict : celui de n'avoir pas été respecté (c'est en tout cas ce qu'il considère et devant de nombreux témoins), dans le cadre de sa fonction, qui plus est dans l'enceinte du conseil, comme tout élu. Il avait dit qu'il porterait plainte, il l'a fait, suite à une affaire que nous avons déjà évoquée, qui s'est produite au conseil municipal précédent.

Le morceau de bravoure nous paraît être la délibération sur les comptes administratifs. Voilà une délibération qui dans les municipalités précédentes prenait une partie essentielle du conseil. Sachant qu'elle est censée expliquer aux administrés le bon emploi de l'argent public sur l'année écoulée. C'est vrai que par les temps qui courent, l'argent public coule à flots et n'intéresse pas les citoyens. Alors nous avons bien noté qu'en l'absence du premier adjoint, qui doit être à peu près le seul, sauf erreur, à savoir de quoi il retourne et le décliner pour le plus grand nombre, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. En effet, il n'y a pas eu de déception à ce niveau, la délibération sur le sujet était à peu près aussi pertinente et efficiente qu'un discours de François Hollande, et même cette comparaison nous paraît encore très avantageuse. Circulez y'a rien à voir ! Ah bon, nous on croyait ingénument qu'il y avait beaucoup de choses à dire.

Rien ne sert de penser, faut réfléchir avant ! (Pierre Dac)

jeudi 12 juin 2014

« En politique toute faute est un crime. »

Bon d'accord, cette phrase fut prononcée en d'autres temps, mais tout de même, ne nous laissons pas abuser. Nous l'avions déjà dit, cela semble se confirmer. Il ne nous paraissait pas très opportun de nommer comme DGS de la commune de Brignoles, une personne (quelles que soient ses qualités par ailleurs, ce n'est pas notre propos) ne pouvant justifier d'aucune expérience dans ce poste, alors que la commune en a cruellement besoin, puisque de l'aveu même de Madame la Maire, la commune était en "grand danger". Fort bien elle ne l'est plus alors, ou peut-être avons nous été roulé dans la farine ? Le fait d'avoir occupé un poste de directrice de l'agriculture et du développement rural, sous la tutelle d'un directeur général lui-même rattaché à un directeur général des services au conseil général (encore lui, décidément), ne peut mener par le seul fait du prince à un poste de directeur général des services d'une commune de presque 20 000 habitants en "grand danger" ! Pour enfoncer le clou, signalons que l'ancien DGS avait une particularité : sa sensibilité politique ne faisait mystère pour personne, mais ses compétences et ses qualités à ce poste étaient unanimement reconnues dans la majorité... comme dans l'opposition. 

Surtout quand on sait que la commune doit étrangement composer avec un Directeur de cabinet, déjà cadre dirigeant d'une association et gérant de sociétés et un Maire, Député et... Vice-Président du Conseil général, qui ont le don d'ubiquité. Pas vous ? Dommage pour vous, c'est très utile mais ça n'existe qu'en politique ! 

Quoi qu'il en soit, le mot qui revient le plus souvent aux oreilles pour résumer l'action municipale depuis deux mois et demi n'est pas celui de "professionnalisme", mais bien plutôt celui d'"amateurisme". Echos entendus tant de l'intérieur que de l'extérieur de la Mairie. Bien entendu il y aura des contestations, comme toujours en pareil cas. Il n'empêche qu'il serait temps d'arrêter les paroles et les effets de manche et de passer aux actes. Pour éviter toute confusion, précisons que nous ne parlons pas du personnel de la commune qui produit le travail qu'on lui demande de produire, en principe, et quelle que soit la couleur politique. Les élus de l'ancienne municipalité pourrait presque passer très objectivement pour des "foudre de guerre", en comparaison de ceux de l'actuelle.

Pour terminer, nous avons lu ce commentaire dans la presse du Directeur de cabinet de Madame la Maire affirmant : toute cette affaire (parlant du bien mystérieux recours en annulation) "ne change pas grand chose en mairie", n'a "pas d'incidence" et a "peu d'intérêt". Nous pouvons affirmer le contraire sur les trois points soulevés. D'abord parce que Madame la Maire (sauf à dire qu'elle ne faisait rien avant ou que ces fonctions ne servent à rien, mais nous n'oserions pas...) doit satisfaire ses obligations de Conseillère générale et de Vice-Présidente. Il va falloir ensuite consacrer du temps à argumenter pour la défense du recours (sauf à ce que ce soit inutile, tiens, tiens...). Ce n'est pas non plus un élément de sérénité dans une commune en "grand danger", toujours dixit madame la Maire.

Prendre ses désirs pour des réalités est un vilain défaut.

mardi 10 juin 2014

Mes mandats ? Quoi, qu'est ce qu'ils ont mes mandats ?

L'article de Var Matin sur les trois mandats de Madame la Maire aura au moins le mérite de donner crédit à ce que nous dénoncions il y a déjà plusieurs semaines, s'il en était encore besoin. Pourquoi alors y revenir ? Tout simplement parce que les réponses du Directeur de cabinet nous ont stupéfaits et qu'il nous paraît donc nécessaire de repréciser quelques informations.

En effet, les deux candidats battus n'ont pas jugé utile de lancer un recours en annulation, au vu de l'écart de voix au premier tour (Jean Broquier) comme au deuxième (Laurent Lopez), mais aussi parce que la campagne n'a pas permis de dévoiler des atteintes caractérisées et sérieuses au respect du code électoral, dans un camp comme dans l'autre. Sinon comment justifier objectivement d'une annulation devant un tribunal. Alors un particulier, qui selon nos informations serait Chef d'entreprise, membre de l'UPV, peut-il sincèrement déposer un recours sur des motifs aussi fallacieux que ceux évoqués par Var Matin ?

Bien entendu, nous laissons chacun à son imagination, pour toucher du doigt les véritables motifs politiciens d'une telle opération. Dans nos hypothèses, il n'y a pas que l'aspect financier, même s'il est loin d'être négligeable (et notamment voiture de fonction avec chauffeur...), il y a aussi une bataille annoncée pour briguer la présidence du Conseil général aux prochaines élections cantonales. Et comment y parvenir sans être Conseiller général en exercice ou mieux encore Vice-Président en exercice... Sinon il faut se représenter ! Où ça ? Au Beausset alors qu'on est Maire de Brignoles, à Brignoles alors que le canton est redécoupé et l'issue très incertaine ? D'autant que le maintien du statu quo jusqu'à la prochaine échéance (avec un recours non définitivement jugé) permettrait de faire d'une pierre deux coups. Tout d'abord en proposant notre Saint-Maximinois, Premier troisième adjoint de la commune de Brignoles, Premier douxième Vice-Président du Comté de Provence, futur maire autoproclamé de Brignoles (ne comptez tout de même pas qu'il vous l'avoue), comme candidat pour le canton de Brignoles. Puis notre Maire (l'actuelle), les yeux dans les yeux (légèrement humectés, cela va de soi) vous annoncera qu'elle vous regrettera très très fort, car elle n'a jamais aimé que vous, que vous avez été magnifique, etc, etc... Mais franchement entre vous et la présidence du Conseil général en bord de mer, comment dire ?.. "Y'a pas photo", désolé ! Elle n'est pas belle la vie politicienne ? Ce n'est bien sûr qu'un scénario qui n'a rien d'acquis par avance, pourtant nous en avons vu se réaliser de pire !

Concernant le cumul des mandats, nous réitérons ce que nous avons déjà dit, à savoir que Madame la Maire ne touche pas son indemnité de Maire et de Présidente du Comté de Provence, tout simplement parce qu'elle ne le peut pas, tant qu'elle est Vice-Présidente et Conseillère générale en exercice ! Il est parfois habile de faire croire aux électeurs qu'on ne touchera pas ses indemnités pour donner une image de probité et soigner sa notoriété, mais il n'est jamais bon de trop en faire et de se moquer du monde.

Concernant le dénouement avec le verdict du tribunal administratif à l'automne, rien n'est moins sûr, cela peut durer beaucoup plus longtemps avec un éventuel appel devant le Conseil d'Etat. Résultat, une petite année peut s'écouler tranquillement. Dilemme, le gouvernement vient de repousser de six mois la campagne pour les élections cantonales, le recours tiendra t-il jusque là ? Mystère et boule de gomme, au vu des délais à géométrie variable pratiqués par le Conseil d'Etat. A moins, à moins que les juges ne décident de poursuivre l'auteur du recours pour procédure abusive, ce qui ne manquerait pas de sel, avouons-le.

Dans la réalité, cela ressemble fort à un plan "A" d'avant élections municipales, il existe sans nul doute un plan "B" ! Il n'y aura pourtant aucune véritable surprise, Henry de Montherlant l'avait déjà dit : "La politique est l'art de se servir des gens". Nous nous permettons d'y ajouter : "pour ceux qui le veulent bien".

lundi 9 juin 2014

Montrer, avoir ou croire, lequel l'emportera au final ?

D'un connaisseur en la matière : "La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses" (Jean Yanne). Nous ne démentirons pas, à entendre quelques nobliaux parler avec dévotion (très souvent de circonstance) de nos élus les plus voyants, qu'ils soient nationaux... ou locaux !

Il faut dire que les "élites" sont aujourd'hui bien plus composées de "croyants" que de "sachants", de "nantis en euro" que de "nantis en cerveau", de "méprisants" que de "comprenants". Des critères devenant avec le temps trop souvent exclusifs les uns des autres. L'autosatisfaction, la suffisance se révélant vite le talon d’Achille de ces "élites".

Par opposition le "peuple d'en bas" possède in fine plus de bon sens, ayant beaucoup moins de temps à consacrer au paraître pour devoir d'abord se préoccuper d'être. Mais que la satisfaction d'un intérêt personnel immédiat l'emporte sur tout le reste, et son auteur en deviendra tout aussi blâmable !

Alphonse Karr a bien illustré d'un trait narquois cette "insoutenable légèreté de l'être" : "Chaque homme possède trois caractères : celui qu'il montre, celui qu'il a, celui qu'il croit avoir". C'est avec ce dernier que nos soi-disant "élites" comptent nous sortir de la nasse dans laquelle il faut bien le dire, nous nous sommes nous-mêmes piégés.

Est-il permis d'envisager autre chose dans une société pratiquant depuis bien longtemps l'ineptocratie versus inaptocratie, qui ne fait que se morfondre quand plus rien ne va et manger opportunément à tous les râteliers qui s'offrent à elle ? Seul l'avenir le dira.

dimanche 8 juin 2014

La reine de Brignoles...

C'est un secret de polichinelle que notre système politique ressemble plus fréquemment, grâce il faut bien le dire au comportement de ses élus, à une monarchie élective qu'à une véritable république. En principe il existe des règles, sous forme de lois et de décrets, qui s'appliquent à l'ensemble des collectivités territoriales de France. Nous ne disons pas qu'elles sont bafouées, mais nous nous interrogeons sérieusement et faute de transparence sur leur respect. Car nous avons beau essayer de connaître quel est le rôle officiel de quelques individus dans cette nouvelle municipalité, en dehors de belles paroles sans valeur légale et dont nous n'avons que faire, cela demeure assez flou. L'étrangeté des délégations nous avait déjà interpellé par leur caractère clientéliste, plutôt que par celui de l'état de l'art dans le domaine et le contexte. Dans la même veine, le bureau de Madame la Maire a l'air de fonctionner de bien étrange façon avec ce qui a toute l'apparence d'un Chef de cabinet et... d'un Directeur de cabinet. Un document écrit et signé par Madame la Maire entérine t-il cette situation ? Ces deux éminents collaborateurs sont-ils eux-mêmes amenés à signer des documents ou Madame la Maire y pourvoit-elle, dès qu'elle en a le temps ? L'administration exécute-t-elle sa mission sous la conduite de ces deux personnes en toute légitimité et connaissance de cause ? Ou bien tout le monde fait-il comme si dans la plus grande opacité ?

Un peu de clarté et de communication officielle ne nuiraient pas dans cette organisation, ce qui nous permettrait de mieux comprendre le fonctionnement en vigueur à Brignoles, quitte à nous démentir et peut-être à nous apprendre des choses...

jeudi 5 juin 2014

Caramy, bon chic, bon genre !

Bien entendu, le déplacement du vide-grenier des berges du Caramy à la place Clemenceau n'a pas fait l'unanimité, loin s'en faut. A part Madame la Maire, sa garde rapprochée et quelques dévots utiles à la cause, n'importe qui aurait pu s'en douter à Brignoles, de droite comme de gauche. Car plus que le déplacement, ce qui est absolument regrettable dans cette décision, c'est son côté péremptoire sans concertation et sa motivation profonde (la véritable). D'abord si la décision était sincèrement motivée par une meilleure gestion du stationnement, il ne fallait pas être bien futé pour mettre en place une organisation qui soit adaptée en concertation avec les parties intéressées (certes cela demande un peu de cervelle, pourtant c'est encore visiblement trop compliqué). Ensuite il n'y a pas tant de choses qui fonctionnent si bien que ça à Brignoles, ce vide-grenier pour une grande majorité en faisait partie. Il y avait donc d'autres priorités : la propreté par exemple... sur l'ensemble de la commune ! Rappelons aussi que Brignoles n'est pas et ne sera jamais Le Beausset ou Saint-Cyr, où l'on pourra voir un jour de grandes bourgeoises en talons aiguilles promener leur pékinois sur les berges, sous le regard concupiscent de vieux beaux, gourmette au poignet, somnolents à l'ombre des grands arbres (Juste un fantasme et un clin d’œil...). C'est du simple bon sens, il est vrai que plus on monte dans la hiérarchie politique, plus on s'aperçoit que le bon sens est inversement proportionnel à l'intérêt partisan et politicien. Nul n'est parfait, mais les politiques le sont bien moins que les autres !

dimanche 1 juin 2014

L'art de prendre les gens pour des imbéciles... quand on n'en a pas le talent !

Nous revenons sur un sujet déjà évoqué, suite à un article paru dans Var Matin concernant le refus de la municipalité de Brignoles d'octroyer le prêt de salles communales pour des réunions politiques, ce qui ne s'est jamais vu dans la commune. Nous y revenons car nous avons été absolument stupéfaits de l'argumentation utilisée par notre Directeur de l'Odel, alias le Directeur de cabinet de la mairie de Brignoles, ainsi que par notre Maire.

Notre Maire entend soi-disant privilégier le développement de la vie associative. Nous n'avions pas remarqué au nombre d'associations d'une commune d'à peine plus de 16 000 habitants, que la vie associative était en grand danger et il faudra nous expliquer en quoi, une réunion politique a une influence négative sur le développement de la vie associative. A moins que l'activité politique et l'activité associative soient d'une telle frénésie à Brignoles, qu'aucun créneau ne puissent se libérer. Nous avions plutôt le sentiment d'observer au contraire une nette recrudescence de l'activité politicienne, au détriment de l'activité politique.

Le Directeur de cabinet de surenchérir par une sentence catégorique, voyant dans tout cela : "de la polémique pour la polémique...". Est-il permis de rire de bon cœur devant une telle énormité, quand on confond à ce point cause et résultat.

Le clou de l'histoire vient ensuite avec ce commentaire surréaliste : "durant la campagne, Josette Pons faisait ses réunions politiques dans un établissement de restauration de la ville, histoire, aussi, de faire marcher le commerce...". Devant autant de mépris, les bras nous en tombent. Ce Monsieur, cumulard grassement rémunéré avec l'argent public, se figure t-il que tout le monde a les moyens de s'offrir des réunions dans un restaurant ? Que seuls quelques privilégiés triés sur le volet auraient ainsi le droit de faire des réunions politiques ?

Parions au demeurant qu'à part les restaurants, les autres commerces ne profiteront pas de l'aubaine, puisque ce Monsieur n'habite même pas Brignoles, comme d'autres qui l'entourent d'ailleurs... 

J'ajoute ceci, je retranche cela... et je ne retiens rien !

Après les élections européennes, nous avons eu droit à des analyses politiques particulièrement sophistiquées, quasiment jamais employées lors d'élections précédentes, mais qui s'imposent dorénavant. En particulier, on voit fleurir de nombreux graphiques prétendant démontrer qu'au fond, le résultat sorti des urnes ne signifie pas la fin des temps (celui des petits arrangements entre amis ?) : le FN n'ayant mobilisé qu'à peine plus de 10% des inscrits, qu'il n'est donc pas le premier parti de France revendiqué par le parti des abstentionnistes. En France on ne reconnaît pas le vote blanc, mais on reconnaît maintenant le vote abstentionniste surtout quand cela peut arranger les affaires de certains. Vraiment curieux.

Seulement pour les analystes en herbe, Valeurs Actuelles a publié un autre sondage effectué auprès des abstentionnistes pour savoir quelle serait la teneur de leur vote en cas de vote obligatoire. Résultat : le FN sort de nouveau en tête, les plus malins ou de mauvaise foi argueront qu'avec la marge d'incertitude propre à chaque sondage, ce n'est pas certain. Ce qui est certain en revanche, c'est que le déni, l'inconséquence et l'incompétence ont encore de beaux jours devant eux !