lundi 9 juin 2014

Montrer, avoir ou croire, lequel l'emportera au final ?

D'un connaisseur en la matière : "La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses" (Jean Yanne). Nous ne démentirons pas, à entendre quelques nobliaux parler avec dévotion (très souvent de circonstance) de nos élus les plus voyants, qu'ils soient nationaux... ou locaux !

Il faut dire que les "élites" sont aujourd'hui bien plus composées de "croyants" que de "sachants", de "nantis en euro" que de "nantis en cerveau", de "méprisants" que de "comprenants". Des critères devenant avec le temps trop souvent exclusifs les uns des autres. L'autosatisfaction, la suffisance se révélant vite le talon d’Achille de ces "élites".

Par opposition le "peuple d'en bas" possède in fine plus de bon sens, ayant beaucoup moins de temps à consacrer au paraître pour devoir d'abord se préoccuper d'être. Mais que la satisfaction d'un intérêt personnel immédiat l'emporte sur tout le reste, et son auteur en deviendra tout aussi blâmable !

Alphonse Karr a bien illustré d'un trait narquois cette "insoutenable légèreté de l'être" : "Chaque homme possède trois caractères : celui qu'il montre, celui qu'il a, celui qu'il croit avoir". C'est avec ce dernier que nos soi-disant "élites" comptent nous sortir de la nasse dans laquelle il faut bien le dire, nous nous sommes nous-mêmes piégés.

Est-il permis d'envisager autre chose dans une société pratiquant depuis bien longtemps l'ineptocratie versus inaptocratie, qui ne fait que se morfondre quand plus rien ne va et manger opportunément à tous les râteliers qui s'offrent à elle ? Seul l'avenir le dira.

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