samedi 9 juillet 2016

Alléluia, Marie-Madeleine est parmi-nous !

Brignolaises, Brignolais sonnez hautbois, résonnez musettes, la céleste renaissance le mérite... Facétieuse, elle a quand même choisi Brignoles pour sa résurrection, plutôt que Saint-Maximin et ses célèbres reliques. Un véritable affront, préférant néanmoins prendre ses distances avec le lieu sacré. Les Maximinois sont certainement respectueux, mais peut-être pas encore suffisamment stupides. D'ailleurs, ils ont bien refourgué, ni vu ni connu, monsieur oui-oui à la grande sœur et cité brignolaise. Si vous n'y voyez pas une preuve d'intelligence, quoi d'autre le serait ?
Nous pouvons dès à présent dévoiler ce que n'a pas pu écrire notre journal unique, préféré et adoré, pour des raisons de discrétion, n'en doutons pas. En effet madame la Duchesse ne serait autre que la réincarnation de Marie-Madeleine. Des preuves ? Elles ont été livrées à foison lors du dernier conseil municipal. Quelques semaines à peine après la fermeture du placard réservé au trop encombrant premier adjoint aux finances, voilà Brignoles prête pour la célébration de la ville la plus enviée de France. La Babylone des temps modernes, à son apogée. Ce nom commence aussi par un « B », voyez-vous le signe ? Non ? Alors vous n'êtes pas croyant, quel dommage. Aucune importance, vous avez juste à acquiescer et à vous prosterner. L'à-peu-près, voire le très fantaisiste sont de règle dans l'enceinte du conseil, toujours avec aplomb, face à des visages pénétrés, habités par la foi mais surtout par le vide. Vous n'êtes pas sensible à la véracité du mensonge ? Aucune importance, la foi n'a pas à se justifier. La majorité municipale lévite collectivement (nous ne sommes plus à un miracle près) chaque fois que le gnome de service abreuve l'assistance, d'une incompréhensible logorrhée, symptomatique d'un trouble grave et compulsif. Vous ne le saviez-pas ? Aucune importance, surtout si le handicap devait en ressortir mieux appréhendé.
Ainsi la multiplication virtuelle des parkings, la marche sur l'eau de la piscine, la fière Nicopolis, tant de choses jamais vues auparavant, Brignoles relevée de ses cendres (dixit les apôtres béats), voilà le miracle ! La comtesse des préaux qui parle d'un audit commandé par le département pour attester de l'efficacité des actions menées par l'Aseparg, encore un miracle. Arrivés à ce point du délire municipal, nous pensons in petto à l'audit de la chambre régionale des comptes sur la gestion du département : un véritable et édifiant bréviaire du maquignonnage qui n'apprendra rien aux Corses, mais que nous vous conseillons tout de même. En bref, une commune un pied dans le gouffre en 2014, les pieds dans l'eau à siroter un cocktail en 2016 ! A qui dit-on merci ? A Marie-Madeleine, alias madame la Duchesse. L'art de l'emphase et de l'enflure étant dorénavant à cette municipalité ce que l'huile est traditionnellement à la sardine en boîte, vous serez au comble de l'extase (pour ceux qui aiment les sardines en boîte, surtout les marseillaises, les plus grosses). Et dire qu'il existe encore des imbéciles pour croire que tout cela n'est que du vent, que des échéances électorales approchent, qu'il s'agit d'anesthésier une fois de plus et au plus vite les cervelles, car le temps presse. Des mécréants, c'est évident.
Il faut dire qu'une duchesse, un cardinal de RichOdel, un monsieur oui-oui, affublés d'apôtres bigots aussi désintéressés par les nourritures terrestres et aussi peu centrés sur la contemplation de leur petit nombril, étaient les signes annonciateurs d'une mandature d'essence divine. Alors oui, alléluia ! Trompettes, veuillez officier !

dimanche 3 juillet 2016

Variations sur l'air des cons !

Attention spéciale dédiée à nos cons, qui ne cessent de nous étonner. Faut-il donc qu'ils soient aussi cons pour croire dur comme fer que ce sont les autres... les cons ? Au point d'imaginer que c'est nous l'ennemi, alors que c'est eux ! Pour l'occasion nous avons emprunté à de fins spécialistes du sujet (de Michel Audiard à Napoléon en passant par Frédéric Dard et bien d'autres).

Donc au commencement Dieu a fait le monde en cinq jours. Ensuite il a fait les cons, pour son plaisir et pas forcément le nôtre. Il faut lui rendre justice que les cons ont vraiment l'air con, on ne peut pas se tromper. Mais perfectionniste en diable, il les a dotés d'une disposition étonnante à tout oser, pour être certain de pouvoir les reconnaître sans le moindre doute. Les cons ont une belle tête de vainqueur car ils gagnent toujours, bien plus nombreux. C'est ainsi, le monde comporte plus de cons que d'Hommes. Ils ne perdent jamais leur temps, préférant perdre évidemment celui des autres. Inutile de leur parler au-delà du raisonnable, ils pourraient apprendre et perdre ainsi leur statut de con auquel ils tiennent plus que tout. Etre et avoir été n'est pas un dilemme pour eux, car être con reste un enjeu permanent. Etre ou ne pas être ne l'est pas davantage pour un « pas con » : si être con serait facile, avoir l'air peut s'avérer plus utile. Rien ne saurait être plus voluptueux pour un « pas con » que d'être pris pour un con par un véritable con. Un plaisir de fin gourmet en somme.

Jeunes cons ou vieux cons, quelle différence si ce n'est le temps qu'il leur reste à être cons ? Bien que de jeunes cons soient redoutables, ayant l'avenir devant eux, l'expérience des vieux cons ne leur cède en rien. La propension des jeunes cons à devenir de vieux cons fera le reste. Seulement comment font-ils donc pour vivre en bonne intelligence ? C'est un mystère. Le bonheur des cons fait peine à voir, parce que de toutes les façons d'être con, ils choisissent toujours la pire. Le fait qu'une minorité a ceci de supérieur à une majorité, qu'elle comprend un nombre inférieur de cons, reste de maigre consolation.

Si bien des adultes ne croient plus au Père Noël, préférant voter, organiser les votes au mois de février, celui qui comporte le moins de jours, à fortiori celui où les politicards racontent le moins de conneries, permettrait de limiter la casse. Travailler pour les Hommes mérite d'en mettre un coup, quand il suffit de faire semblant pour des cons. L'observation et les remarques des cons nous apprennent, en effet, jusqu'à quel degré de simplicité il est facile de descendre pour être entendu et compris. Au fond les cons sont des imbéciles qui n'ont de ces organes ni la profondeur, ni la saveur, ni la variété. Pour autant nous ne souhaitons pas la mort des cons, un bien vaste programme et puis nous aimons trop la vie. De la même manière, une grande mansuétude nous anime puisque connaissant bien ces cons, nous ne révélons par leurs noms. N'oublions pas cependant que la meilleure surprise qu'ils puissent nous réserver, c'est de faire une pause !

samedi 2 juillet 2016

Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Le fonctionnement optimal de l'appareil judiciaire qui résiste encore, doit davantage aujourd'hui au courage, à l'honnêteté et au travail de magistrats et d'avocats plus pressés et épris de rendre justice dans le respect du droit, tout le droit, que d'avancement, de gratifications et de notoriété. Pourtant qui ne connaît cette sentence de Jean de la Fontaine composant une satire de la Cour pour mieux fustiger de méprisables travers de la société humaine ? Affichant sans illusion son pessimisme, il ironise sur l'hypocrisie, la flagornerie, la bassesse, les mensonges, les petits calculs minables et la bêtise ayant pignon sur rue dans les cercles de pouvoir, tout en raillant la naïveté et la complaisance des "sujets". Chacun devra balayer devant sa porte, seule change l'ampleur de la tâche à accomplir pour y parvenir, si tant est que nous le souhaitions vraiment.

Trouver le bouc émissaire dont le sacrifice sauvera la société, reste un grand classique au sein du pouvoir. Mais quand le véritable fléau, la peste actuelle, n'est autre que la gangrène qui pourrit lentement mais sûrement nos institutions ou nos valeurs, cela devient périlleux. D'autant plus quand des élus censés en être les garants, sont devenus les principaux artisans et bénéficiaires de cette infection ! Alors seules l'intégrité et la liberté doivent-être sévèrement punies, quand la duplicité et la servilité sont généreusement récompensées ! Les "puissants", grands ou petits, toujours roublards, feignent au moyen d'une habile simulation de se conformer à la morale et au droit, à grands renforts d'artifices, de promesses sans lendemain, de petites concessions arrachées, de relais institutionnels sous haute influence, pour au final s'exonérer eux-mêmes de toute faute devant un parterre de courtisans béats. Au besoin leurs meilleurs avocats auront tôt fait de noyer la justice, de la manipuler ou si besoin de l'acheter. L'argent public et un pouvoir presque sans limites le leur permettent. Le coup de bluff ne fonctionne pas toujours, mais bien (trop) souvent. Les plus cyniques et les plus veules sauront profiter des restes, les plus crédules continueront d'espérer en vain. A moins qu'ils n'en décident autrement.

Des justifications fumeuses, des décisions iniques, un contournement impudent des lois de la République, une instrumentalisation de la justice, un dévoiement des institutions, un verrouillage des instances décisionnelles, un asservissement permanent sont devenus notre quotidien politique... Il est grand temps d'ouvrir les yeux et de faire la différence entre ganache et pur-sang, entre médiocrité et excellence, entre promesse et réalisation, entre communication et résultat, entre profiteur et serviteur, bref entre l'habit du moine et le moine lui-même !
Sinon gare aux conséquences qu'ils ne paieront probablement pas, contrairement à vous, à nous...

vendredi 1 juillet 2016

Le cardinal de Richodel et madame la Duchesse épinglés au tableau d'honneur de la cour des comptes.

Comme nous l'avons déjà souligné à maintes reprises, il est vrai avec sarcasme et ironie, la cour des comptes (plus exactement sa petite soeur, la chambre régionale des comptes) n'y va pas par quatre chemins concernant la gestion de l'Odel, c'est moins drôle mais toutefois très officiel : « Les subventions (39 M€ - Il s'agit ici de la totalité des subventions du département aux associations) représentent un enjeu, notamment parce que certaines, relevant de la commande publique, sont irrégulières, ou du fait de rémunérations significatives des cadres dirigeants des associations qui en bénéficient. En dépit du contrôle opérant et efficace de la mission de contrôle de gestion externe (MCGE), le suivi des subventions allouées à l’association de séjours de vacances ODEL demeure insuffisant (4,6 M€). Le cadre dirigeant le mieux rétribué de cette association se situe dans le premier décile des cadres d’entreprises françaises bénéficiant des salaires les plus importants. » Bigre, quelle entrée en matière.

Rappel de l'effectif de l'association : 136 emplois permanents, nous qui pensions découvrir une quasi entreprise du CAC40, tant son directeur général semble être incommodé en marchant, par des proéminences insolites, sises au niveau de l'entrejambe. Pour son salaire en revanche, c'est un feu d'artifice, encore que la cour des comptes nous fait grâce des avantages et frais afférents, qui amélioreraient sûrement votre ordinaire, notre ordinaire. Si vous faites toutefois le rapprochement avec le cumul des trois plus hauts salaires du joyau des associations varoises, force est de constater qu'il n'est pas le seul à vivre chichement.

Rien que pour cette pépite d'association, le département a versé 20 millions d'euros entre 2009 et 2014, madame la Duchesse étant alors deuxième vice-présidente du conseil général, sans que ce dernier s'assure le moins du monde de « l'intérêt départemental de ses activités » ! A vrai dire, il est question d'argent public, donc d'argent facile, donc il va de soi qu'il est parfaitement inutile de contrôler quoi que ce soit.

Parachevant ce tableau quelque peu surréaliste, des mots bizarres ont été écrits par les auditeurs comme : « intérêt local discutable », attention il ne faut pas en déduire que les activités de l'association n'ont aucun intérêt, mais le fait que les liens entre les activités, les subventions publiques accordées et le statut associatif sont parfois bien étranges. Des « risques juridiques et financiers » potentiels existent, ce qui ne semble pas émouvoir le moins du monde notre belle assemblée départementale. Alors là, les bras nous en tombent, vraiment. Des élus aussi soucieux de la chose publique et tellement prompts à dénoncer des pratiques illicites, ce n'est pas possible. « Un suivi encore perfectible » semble étonnamment subsister. Doux euphémisme pour indiquer que les contrôles ressemblent plus à des journées portes ouvertes, qu'à une définition stricto sensu de la chose. Il est vrai aussi que nous voyons le mal partout, contrairement au conseil départemental peuplé d'âmes bonnes, généreuses et désintéressées. « Un déficit d'efficacité et d'efficience », mazette comme ces choses-là sont dites, tout cela pour expliquer qu'un certain dilettantisme administratif prévaut dans l'association. Volontaire ? Non volontaire ? Nous laisserons aux lecteurs le soin d'apprécier ce qui convient le mieux !

Pour terminer ce magnifique constat de la cour des comptes, « un risque de fausser la concurrence » est mis en exergue, nécessitant une lecture du code des marchés publics à tout le moins surprenante. Non ? Comme vous y allez-là ! Bien entendu, personne n'a rien vu, toute cette sombre affaire est un coup monté de la "faction séditieuse armée varoise" ou un autre truc du même acabit. Pensez-donc, dans le Var ? Justement nous y pensons vraiment très forts !