mardi 27 juin 2017

A vot’ bon cœur messieurs dames.

Nous avions, il y a quelques mois déjà, effectué un bref état des lieux concernant les revenus de Madame la Duchesse. Nous ne voulions pas être des ingrats, peu respectueux d’un train de vie durement acquis, digne en tout point du fabuleux héritage intellectuel, culturel, économique et politique que Madame la Duchesse va indubitablement laisser à la France en général et à la sixième circonscription du Var en particulier. D’autant qu’une lecture de l’état de son patrimoine, le vrai, témoigne d’un don de soi et d’un indéniable désintéressement, d’une modestie faisant peine à voir. Aussi vous nous connaissez, la main sur le cœur, n’écoutant que notre bonté d’âme…
Déjà nous pouvons rassurer ses plus fervents adulateurs, puisque nous devrons tous nous cotiser pour payer sa retraite, après 15 ans de dur labeur au parlement, comme en témoignent ses nombreuses et époustouflantes prestations. Mais oui ! Car ce n’est pas avec ce qu’ils cotisent que les parlementaires pourraient se voir verser une si généreuse retraite. Il s’agit évidemment d’un régime hautement déficitaire, au même titre que d’autres régimes spéciaux. Les modifications à la marge effectuées en 2010 ont à peine réduit la voilure et la gabegie. Ajourd'hui, pour 1€ de cotisation versée, un salarié peut prétendre en moyenne et à taux plein, percevoir 1,5€ de retraite, un fonctionnaire 2€ (hors régimes spéciaux) et un parlementaire… 6€ ! Les cotisations des parlementaires ne couvrent actuellement que 12% du versement de leurs retraites, la différence est pour vous bien sûr. Les investisseurs sur les marchés financiers, pour être exact, ce qui ne vous soulagera que très temporairement et intérêts en sus, cela va de soi. Vous n’avez pas eu la chance d’être parlementaire ? Nous compatissons absolument, ainsi que pour ce pauvre Cardinal déchu, enfin pauvre, n’exagérons rien, tout est relatif….
Madame la Duchesse peut cumuler, la loi l’autorise et les retraites ne sont pas prises en compte pour le plafond, avec la retraite de vice-présidente du conseil général. Ce sont les parlementaires qui font les lois, ils ne les comprennent pas toujours, voire peu souvent, excepté quand il s’agit de leurs intérêts. Avec les deux retraites, Madame la Duchesse se verra déjà propulsée dans le 1% le plus aisé en matière de revenus (hommes et femmes confondus). Mais vous vous en doutez bien, ce n’est pas tout. Ainsi l’indemnité de présidente d’agglomération viendra s’ajouter, ce qui est là encore légal, ah le statut des EPCI, quel bonheur ! L’indemnité de Maire servira alors à payer les pourboires, encore que Madame ne soit guère réputée pour lâcher facilement les picaillons, particulièrement quand il s’agit des siens. Ajoutez à cela le remboursement de tous les frais et autres sympathiques avantages. A part le Cardinal de RichOdel, nous ne voyons pas qui pourrait prétendre se mesurer dans le domaine, il faut avouer qu’il a de son côté de nombreux frais annexes à honorer que n’a pas une Duchesse. Sachant qu’en cas d’impondérable, tous les exaltés, intéressés et autres décérébrés qui nous ont vanté les mérites fantasmés de l’objet de leur culte effréné, s’empresseront de voler au secours de la dame, au moins tant que leur intérêt personnel le nécessite encore. Vous voyez bien, vous vous faisiez du souci pour rien…
Au passage, saviez-vous que l’article L2123-17 du code général des collectivités territoriales dit explicitement : « Sans préjudice des dispositions du présent chapitre, les fonctions de maire, d'adjoint et de conseiller municipal sont gratuites. » On y parle bien de « fonction » ! Vu le niveau et l'implication effective de certaines personnes, nous ne trouverions rien d’anormal au fait que leurs « prestations » soient effectuées à titre gracieux et nous pourrions dès lors être indulgents, à défaut d’être compréhensifs.

lundi 26 juin 2017

En parcourant la presse.

Un magnifique missile journalistique ayant traversé le ciel bleu du Var nous a échappé sur l’instant. Il nous a donc paru utile de rappeler son existence, même si plus de deux mois se sont écoulés et des élections sont passées par là. Un passage que nous citons in extenso, a notamment attiré notre attention :    
« Enfin, dans ce mesclun, certains annoncent que les accords des municipales doivent être respectés. A savoir qu’il était entendu que Josette Pons élue Maire de Brignoles devait se représenter à la Députation pour laisser le fauteuil de maire à Didier Brémond. Il se murmure que ses amis francs-maçons qui, dans le département ne sont jamais très loin des mauvais coups, feraient le siège du bureau d’Hubert Falco pour lui rappeler que Didier Brémond bénéficierait d’un soutien inconditionnel de l’UPV avec Gérard Cerruti, et de la Chambre de Commerce avec Jacques Bianchi. »
Ce dernier triomphalement réélu, en novembre 2016, grâce à 7 membres du corps électoral sur 100 ! Mais là, il n’est surtout pas question d’illégitimité. Cherchez l’erreur.
Nous passerons sur la somme de fantasmes irrationnels qu’a toujours suscitée la franc-maçonnerie. Parions qu’à l’aune de la politique, tant que votre masque ne tombe pas où qu’on vous permet de le garder, immoral vous entrez, malhonnête vous œuvrez, indigne vous restez. L’exercice, ni davantage l’institution, ne sauraient alors être en cause, il s’agit dans ce cas précis, d’un réceptacle commode parmi d’autres, cible opportune de personnes mal intentionnées et qui le sont par nature ! Pour le reste, nous ne pouvons que confirmer des pratiques possédant pignon sur rue. A un bémol près toutefois, ce superbe trombinoscope ne rend pas hommage aux quelques noblaillons locaux n’ayant rien à envier en matière de duplicité et de trouducuterie aux prédateurs du littoral. Ils sont même les perfides instigateurs de ce nième coup fourré, une longue tradition à Brignoles. Nous ne bouderons cependant pas notre plaisir, ces tristes personnages étant eux-mêmes les dindons de la farce qu’ils ont manigancée.
Car ce qui compte malheureusement pour un (trop) grand nombre d’électeurs, ce sont toujours les apparences et les paillettes dorées, sans oublier de faire fructifier des intérêts toujours très particuliers. La caste politique le sait. Elle vient de se prendre une mémorable branlée électorale qui a rebattu les cartes, mais elle n’aura de cesse de recommencer son travail de sape pernicieux. Une seule élection vous manque et tout est dépeuplé. Il suffit de constater le train de vie de tout ce petit monde pour comprendre que ce n’est ni l’amour du travail, ni le sens du service, ni des capacités extraordinaires qui rythment le quotidien politique local, mais l’appât facile du gain et la jouissance exclusive de tout ce qu’il procure ! Chacun est malgré tout libre de continuer à croire au Père Noël.
Monsieur Oui-Oui compte pour du beurre, il constitue au mieux une variable d’ajustement qu’il suffit de positionner au gré de son intérêt. Dans un tel marigot et un contexte bien frelaté, l’agitation doit aujourd’hui être à son comble, pourtant sans véritable risque. Quand la carotte ne suffit plus, un simple rappel historique suffit à calmer les esprits. Oh la caste n'est certes pas constituée de cerveaux exceptionnels (nous le saurions tous forcément depuis le temps), nous dirions plutôt qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

lundi 19 juin 2017

L’humilité n’est certes pas une vertu cardinale en politique.

Lu avec sidération, dans la presse locale : « La victoire de Geneviève Levy et de Jean-Louis Masson permet à la droite humaniste de résister dans le Var notamment sur le territoire de TPM. Leur victoire permet à tous ceux qui pensent que la politique est une affaire de conviction et de compétence d’espérer en l’avenir. Je suis très heureux, avec la victoire de Jean-Louis Masson, que le travail que j’ai pu accomplir pendant quatre mandats dans la troisième circonscription du Var soit ainsi récompensé. »
Examinons attentivement la situation : une presque septuagénaire et un sexagénaire bien sonné pour représenter l’avenir. S’agissant de l’avenir des retraités aisés, sûrement, les pensionnés ont d’ailleurs voté sans surprise à 60% au niveau national, contre moins de 35% pour les ouvriers et employés en activité. Les cadres se partageant à égalité entre votants et abstentionnistes. Nous imaginons sans peine que le littoral varois n’infirmera pas la tendance, voire l’amplifiera. Concernant plus particulièrement la troisième circonscription, la personnalité du candidat battu, au point que Mediapart s’intéresse tout particulièrement à lui, n’a pas non plus participé à décourager de potentiels électeurs, à moins que si…
La notion de « droite humaniste » est savoureuse, quand on constate le nombre de voix supplémentaires recueillies entre les deux tours, par le candidat élu, et qui proviennent bien évidemment du réservoir FN du premier tour. Ce parti regorgerait donc de voix humanistes, nous sommes contents de l’apprendre, tant la presse a dressé un portrait apocalyptique de ce parti et de ses électeurs. Nous sommes également contents pour LREM, dont les candidats, notoirement inconnus pour la plupart, seraient donc, ipso facto, illégitimes en tant que représentants d’une « droite humaniste ».
Examinons maintenant le volet de la conviction et de la compétence : la conviction des élus LR, nous commençons à fortement la connaître, elle est particulièrement proche de leurs intérêts, ceux de leur famille et de leurs amis. Quant à la compétence, il sera toujours facile de mettre en avant des qualités, dont le moins qu’on puisse dire à la lecture attentive des travaux effectués en assemblée, est que les varois ne laisseront nulle trace mémorable de leur passage sur les bancs du Palais.
Parler ensuite de son « travail […] récompensé », quand environ 60% des électeurs ne se sont pas déplacés, témoigne d’un sacré melon transformé en citrouille en guise de tête. D’autant plus, quand sa propre commune a nettement voté pour le candidat battu, au premier comme au deuxième tour. On ne peut pourtant pas reprocher au maire de Hyères (contrairement à nombre d’élus varois) une quelconque incapacité, une incompétence, le moindre déficit intellectuel, à la seule vue de ses antécédents professionnels. Seulement on peut penser très fort que l'exercice de la politique n’élève pas ou plus, il aveugle ou rabaisse irrémédiablement, y compris les plus aptes. Cela est bien dommage, mais il en est ainsi. La seule certitude que nous puissions avoir, est qu’à la présidentielle, la seule élection qui compte vraiment à leurs yeux, les électeurs avaient à cœur de dégager une caste qui se croyait intouchable. La tâche accomplie, ils ont tenu à exprimer tout le mépris que leur inspire ce que sont devenus notre système politique et ses représentants « émérites ». Avis aux amateurs, éclairés ou non.

L'âne et la carotte...

Il était une fois, un fougueux bourricot, propriété d’une antique duchesse bien connue dans le comté. Les habitants du coin le surnommaient « oui-oui » à cause de sa propension à hocher la tête de haut en bas, à tout propos. Il courbait souvent l’échine, sous le poids d’un sulfureux cardinal, portant beau sous ses habits chargés de clinquant, qui ne ménageait guère le bourriquet. Il tirait pourtant fort une petite charrette, trottant gaillardement derrière un magnifique légume, couramment appelé carotte, solidement arrimé à la carriole. De temps en temps, une exubérante congénère l’accompagnait, de puissants braiments ponctuant la promenade, la carotte toujours bien en vue… Il y croyait tellement, à sa petite carotte, au point d’en faire saliver par avance ses semblables, encore nombreux dans le comté. A la fin, son dos le faisait beaucoup souffrir et le légume commençait à sentir le moisi. Un arrêt brutal de la charrette, roues bloquées, provoqua un jour l’effondrement du bourricot, tant et si bien que la carotte, dans un bel envol circulaire, vint se planter dans le cul du pauvre animal !

lundi 12 juin 2017

Ils l’ont fait !

Quelle branlée… adressée, suprême affront, par des inconnu(e)s. A gauche c’était une certitude. Il faut avouer que les stratèges d’un illusoire et surtout stupide « front républicain », ont permis tour à tour, la disparition de la gauche à Brignoles, puis au sein du département, avant qu’elle ne soit éradiquée de la région. Comme un prélude à sa désintégration nationale ! Une époustouflante stratégie, conjuguée à une déconfiture nationale, que nombre d’électeurs ont décidé de faire payer cash. Démontrant ainsi qu’ils n’ont pas systématiquement vocation, comme de communs parlementaires, à être d’insipides et stupides godillots.
A droite ce fut la douche glacée, tant le système sur ce territoire a été cadenassé de l’intérieur. Nous en voulons pour preuve que le parti (désormais ex) phare du département avait fait le deuil de deux circonscriptions, tout au plus. Il en conservera deux, tout au plus, mais rien n’est certain. Croyez-vous pour autant qu’ils aient compris ce qui leur arrivait ? Non, mille fois non ! La faute incombe aux abstentionnistes et aux électeurs attirés par les mirages. Voir bon nombre de maires, tels les bourgeois de Calais, porter les clés de la commune au duo infernal de la sixième circonscription, nous avait consternés. D’autant qu’ils nous refont le coup, à chaque fois, de la capitulation et de l’humiliation maquillées en acte d’héroïsme pour sauver la cité, la région, le pays. Ils sont pitoyables. Résultat, leurs administrés leur ont infligé une énième humiliation, aussi amplement méritée que les autres.
Les abstentionnistes, il est vrai, ont été cette fois majoritaires, tout simplement parce que continuer de voter aveuglément pour les responsables parfaitement identifiés du contexte politique actuel, c’était trop leur demander. Voter pour des profiteurs sans foi ni loi, c’était encore trop. Envoyer sur les bancs de l'assemblée une opposition, au moins aussi inutile qu’elle a pu l’être dans la majorité, c’était toujours trop. Adouber de nouveau une caste, qui emplit surtout ses poches, plutôt que celles des concitoyens, c’était beaucoup trop. Redonner une ixième chance à une prétendue élite oligarchique, soi-disant pour défendre les valeurs et les intérêts du territoire, c’était définitivement trop. Les électeurs et les abstentionnistes semblent avoir tranché. S’il n’y a (peut-être, l’avenir le dira) rien à gagner, il n’y a résolument rien à perdre à élire des parlementaires représentant la majorité, plutôt que d’élire des parlementaires représentant une opposition aussi vaine que vénale. Surtout en sachant de quoi ses représentants sont véritablement capables, ou plutôt incapables.
Quant à la question de l’assemblée « monochrome » brandie comme un épouvantail par quelques oligarques déchus et inquiets pour leurs futurs revenus et autres avantages, elle ne saurait faire aussi mal qu’une assemblée « polychrome » composée d’apparatchiks, où seulement 20 % à 30 % travaillent réellement. Dorénavant, ils savent tous qu’ils sont sur un siège éjectable et tant mieux.

lundi 5 juin 2017

« Que celui qui mène à vive allure le cheval-de-la-suffisance se retourne, et il verra la honte accrochée à sa queue. » D'un écrivain malien parti trop tôt.

La suffisance du comportement appelant inévitablement l’insuffisance des résultats. Quand Madame la Duchesse créditée d'un méritoire 2,5 sur 20 par les contribuables associés, en raison de prestations qu'ils ont jugées exceptionnelles durant son mandat (les précédents ne méritant guère plus), essaie de nous sur-vendre son Cardinal, un organisateur hors pair, paraît-il, nous nous gaussons à nous en décrocher la mâchoire.
Si ce sont ses prestations de directeur de campagne qui l'ont séduite, rappelons que le simple fait d'être adoubé par le Gitche Manitou du Var aurait pu faire élire un chimpanzé, pour peu que l'envie l'en ait pris. Car l'électeur courtisan, grand ou petit, est corvéable à merci, se corrompt très facilement, sans qu'il ne pose la moindre question dérangeante. Des fois que la réponse éventuelle ne le renvoie à ses propres manquements.
Ses prestations à l'ODEL alors ? A la lecture attentive des pages consacrées par la CRC PACA à la gestion de cette association (136 permanents relevés, au-delà il s'agit d'emplois précaires par nature), force est de constater que vous n'en ressortez pas le moins du monde éblouis par les qualités d'organisation, ni même de management de la direction. Vous avez même la désagréable et nette sensation du contraire. En revanche, s'agissant de la capacité à s'octroyer des revenus et des avantages de nabab, sans cause réelle ni sérieuse, chapeau bas !
Brignoles et sa région ? Il est vrai que tout le monde est époustouflé par la transfiguration de la Cité des Comtes de Provence et par l'ambiance extraordinaire au sein de la mairie. A tel point que nombre d'employés municipaux n'a qu'une envie, prendre les jambes à son cou pour s'éloigner au plus vite... Dans un tel cas, croyez-nous, ce sont bien les meilleurs qui partent. L'ex DGS de Brignoles, désormais en fonction à l'agglomération ne compte pas, car son départ est le fruit d'une « promotion bien méritée », pour service personnel rendu avec un sens aigu, comme ses maîtres, du bon emploi des deniers publics. Surtout quand il s'agit de se faire voter une petite rallonge. Puisqu'un forfait pour frais de représentation (plutôt qu'un remboursement sur justificatifs qui est de règle) le législateur appelle ça : un complément de revenu !
En tout cas, vous l’aurez compris, le grand organisateur de Madame la Duchesse, on entend bien le lui laisser, elle pourra même s’en servir de majordome si elle le souhaite. Mais comme député, merci bien, nous avons une trop haute estime pour la fonction ! Nous sommes d’accord sur un point avec Madame la Duchesse, 15 ans, ça suffit, les habitants de la sixième circonscription du Var ont été suffisamment punis de tant de suffisance et d’insuffisance...