mardi 20 septembre 2016

Quand on aime, on ne compte plus !

Coût annuel estimé des anciens présidents de la république française : 10,5 millions d'euros, selon les chiffres de la cour des comptes. Ramenés à l'échelle du pays, ce sont des cacahuètes comme on dit, à l'échelle de ceux qui rament chaque fin de mois, cela peut paraître immoral, surtout quand on leur cherche des poux dans la tête ! Ce n'est pourtant pas ce qui nous a le plus interpellés. Nous sommes en effet restés comme des ronds de flan, face au montant des revenus des trois anciens présidents (donc hors chauffeurs, collaborateurs, locaux et logistique) : 367 366 euros. Sacrebleu, une somme certes convenable, mais nous attendions un chiffre sensiblement plus rondelet. A l’évidence, nous dûmes nous rendre, dont acte. Ce qui montre au passage que les a-côtés coûtent la peau des fesses au contribuable, sans véritable justification.
Cependant grâce à notre esprit très légèrement caustique, nous n'avons pu nous empêcher d’établir un parallèle avec le cumul des trois plus hauts salaires de l'ODEL dont en premier lieu, celui du serviteur préféré de Madame la Duchesse. Bon an mal an, nous l’avions déjà indiqué, ce cumul fleure ou dépasse les 400 000 euros. Alors rendez-vous compte, être à la tête d'une association avec 136 permanents (rapport chambre régionale des comptes), qui se situe donc à la frontière entre petites et moyennes entreprises (de leur côté ces dernières ne reçoivent pas des millions d'euros de subventions tombant du ciel), est aussi lucratif que d'avoir exercé la fonction de président de la république.
Pour finir de vous en convaincre, le salaire brut annuel d’un président de la république en activité s'élève à 178 920 €, le salaire du plus haut cadre dirigeant de l’ODEL, mentionné par la chambre régionale des comptes est de 177 625 €. On vous fait grâce de ses autres jetons de présence en tant que directeur de cabinet et en tant qu’élu !
Elle n’est pas belle la vie ? Etonnant, ne trouvez-vous pas ? Les responsabilités et la somme de travail, sûrement. Bien que à ce sujet et à la lecture dudit rapport, cela ne saute pas franchement aux yeux, c'est même le contraire qui saute aux yeux, mais vous vous en seriez un peu doutés.

Etrange affaire tourvaine.

Fin 2015, s’offre à Tourves, l’opportunité d’une préemption destinée à la création de quelques logements sociaux, auxquels rappelons-le, sont éligibles les deux-tiers des ménages varois, tout particulièrement chez les jeunes. Profitons aussi de l’occasion pour marteler que seule l’impéritie des élus, peut rendre un projet à caractère social cauchemardesque, nul autre facteur ! Voilà pour l’instant des conditions et un contexte avantageux, une occasion rare par les temps qui courent.
Les esprits chagrins vont nous rétorquer qu’une préemption peut s’avérer douloureuse pour le vendeur, parfois aussi pour l’acheteur initial, elle comporte en tout cas des règles connues et strictement encadrées depuis longtemps. Le vendeur ne semble pas lésé dans cette affaire, à moins, à moins, mais continuons… L’acquisition doit être réalisée au prix demandé, soit un gain de 100 000 euros par rapport à l’estimation de valeur effectuée par les domaines, référence incontournable dans ce type d’acquisition publique. La commune intègre dans son budget 2016 la somme qu’elle juge adaptée pour mener l’opération à son terme, soit 200 000 euros.
Eh bien, figurez-vous que rien ne va plus. Six mois seront nécessaires pour torpiller l’initiative, avec la rédaction d'un protocole de transaction, destiné à enterrer l’acte de préemption, la queue entre les jambes. Il est donc permis de s’intéresser au rôle joué par le maire de la commune dans cette affaire. Comment imaginer en effet, qu’en à peine six mois, une décision qui semblait à la fois réaliste, raisonnable, réfléchie, pour laquelle le maire avait obtenu mandat du conseil municipal, ait pu se transformer en pantalonnade. Une mascarade qui aura visiblement du mal à passer par 13 voix contre 11, une abstention, sans compter la personne ayant quitté la salle avant le vote. Preuve, s’il en fallait, que tous les élus n’ont pas vocation à se faire rouler dans la farine, Brignoles mis à part, cela va de soi !
Bizarrement, les arguments avancés dans la délibération pour annuler la préemption, nous paraissent au minimum spécieux. Est-ce le nom des acheteurs, quelque réseau d’influence qui aurait fait pencher la balance contre toute attente ? Oh cela ne change rien à la légalité des délibérations, non, c’est plutôt moralement et déontologiquement que le bât blesse. A la condition que les arguments invoqués pour mettre un terme à la préemption ne soient pas entachés de quelques cachotteries. Que ce soit après lecture ou écoute attentives, ce point ne nous a pas paru frappé du sceau de la clarté, au contraire. Décision clientéliste n’est pas forcément synonyme d’opération illégale, cela veut aussi dire que le réseau, l’entregent (pour ne pas dire l’entre-soi) permet d’obtenir d’une collectivité, ce qui aurait été prestement refusé au quidam moyen.
Autre particularité intéressante dans ce dossier : l’écart peu courant entre la valeur du bien et le prix demandé, une économie de 36 % sur la valeur indiquée par les domaines, une bien belle affaire. Bigre, est-ce que par hasard une petite promesse de dessous de table entre acheteur et vendeur ne serait pas venu pimenter la transaction ? Non mais que racontons-nous ? Foin de mauvaises pensées impures, le doute doit profiter...
A part que, vraiment, nous n’avons trouvé la moindre once de justification plausible à cette tartuferie. Seule une inquiétante ignorance pourrait avoir eu comme conséquence, de redouter aussi facilement une annulation devant les tribunaux, une décision de préemption reposant sur des bases parfaitement établies et limpides, depuis belle lurette. Hors de question de s’y engager à la légère pour une commune, enfin nous on le pensait jusqu’à présent. Avouons aussi que la justification, via le conseil du cabinet d’avocats, nous a laissés absolument pantois, pour ne pas dire consternés. Quant à une potentielle promesse de l’acheteur au vendeur, sachant par avance que la vente sera soumise au droit de préemption de la commune, c’est le pays des merveilles tourvaines. Etrange affaire, en effet et heureux acquéreurs.

vendredi 16 septembre 2016

Un désastre peut toujours en cacher un autre.

Comme nous, vous entendez s’agiter le Landerneau brignolais aux très opportuns bruits de départ de Madame la Duchesse. Autant vous dire que si nous n’avons aucun doute sur son envie d’envoyer ballader Brignoles et ses bouseux d’administrés, nous ne sommes pas non plus les perdreaux de l’année !
En politique pour perdurer dans l’inauguration des chrysanthèmes, et continuer d’être très cher payé pour ce faire, il s’agit de ne jamais lâcher la proie pour l’ombre. Question de principe. Alors nous on réfléchit à ce qui se trame derrière le rideau.
Bientôt les législatives, normalement avec une gauche au fond du trou dans ce coin de France, l’élection devrait être assurée. Sauf que le FN, erreur de casting exceptée, devrait tailler de sacrées croupières à une Duchesse singulièrement déconsidérée. Mieux vaut élaborer le plan B, le plan C et s’il le faut le plan D. Et d’une pierre vous pouvez faire deux coups… ou pas, mais c’est une autre histoire. Qu’à cela ne tienne, la future agglomération doit très prochainement voir le jour. C’est vrai, nous avions dit qu’une entente existait, non écrite bien entendu, qui verrait le siège de la nouvelle collectivité s’installer à Brignoles, quand la présidence irait à Saint-Maximin. De guerre lasse, nombre de Brignolais s’étaient d’ailleurs convertis à l’idée qu’une présidence Saint-Maximinoise était nettement préférable à un désastre annoncé, sous une présidence de Madame la Duchesse. Oui mais voilà, les fonctions permettant d’assurer un train de vie digne d’une Duchesse et de son valet, ne sont pas légions. D’autant plus, si vous n’avez pas à beaucoup travailler. Oui, oui on connaît la chanson, une Duchesse débordée de travail, noyée sous les dossiers, et ainsi de suite. Quand nous aurons un moment, nous vous décrirons la somme effective de travail d’une vie d’élue nationale et locale, rapportée au coût de ladite élue, c’est particulièrement édifiant ! Alors si vous avez encore envie de croire à ces sornettes, libre à vous.
Conclusion qui n’engage que nous et sauf manigances de dernière minute (mais là il ne faut pas trop y compter) : Madame la Duchesse devrait bien évidemment se présenter pour la présidence de la future agglomération. C’est là que les ennuis commencent pour des citoyens qui n’ont pas encore goûté au charme d’être gérés par notre Duchesse nationale. Déjà quand ce sont les électeurs qui vont dans l’isoloir, ce n’est un secret pour personne que les dés sont déjà bien pipés, pour autant, rien n’est jamais totalement acquis. En revanche, quand ce sont les élus eux-mêmes qui vont dans l’isoloir, vous pouvez être convaincus que l’élection est pliée, avant même le vote. Les méthodes sont connues : chantage aux subventions, aux investitures, aux soutiens, aux aides, promesses de postes, de renvoi d’ascenseur et pour terminer les menaces si besoin était. Ici, plus question d’étiquette politique et de défense du bien commun, rien que du médiocre, rien que du frelaté, rien que de la tricherie, rien que du faisandé, rien que de la tromperie, rien que du calcul sournois, rien que de l’asservissement, rien que du clientélisme, rien que du sordide sous des apparences bon chic, bon genre. Dans ce domaine, vous avez tout à craindre. Dans le Var on est très fort à ce jeu là. A notre détriment, à leur avantage !
Dans tous les cas de figure, vous êtes déjà baisés, ou peu s’en faut ! Et à ce stade nous n’avons pas encore parlé des législatives, ça viendra... Il semble nous souvenir qu’un journaliste en fin de carrière (c’est malheureusement souvent en fin de carrière que les journalistes commencent vraiment à oser honorer leur fonction), avait écrit peu de temps après les élections municipales, quelque chose de ce style : nous attendions un tgv, ce fut une machine à vapeur ! Soit, mais alors celle de Denis Papin pour pomper comme les Shadoks.

jeudi 15 septembre 2016

Où il est question d’un paon et d’un chien.

Une fois n’est pas coutume, la prose n’est pas de nous, mais d'une personne lucide et avisée, nous l’avons volontiers fait nôtre !

Un paon au plumage défraîchi, s’en vint loin de chez lui, assujettir nouvelle contrée. « Chers amis, voyez comme mes plumes sont belles et longues. » A ces mots, un éventail multicolore jaillit de sa croupe. « De ce rempart, je ferai écran et vous protégerai. » Les animaux de la basse-cour écoutaient, attentifs et curieux, les belles paroles de l’étrange oiseau.
Fidèle à ses congénères, veillant à leurs intérêts, le chien inquiet de cette surprenante venue, ne pouvait imaginer voir prospérer tant d’imposture. Car éblouis par un plumet du plus bel effet, poules, coqs, pintades, dindes et dindons hypnotisés, ne juraient plus que par le paon. Oublié, le travail du chien, oubliées, son énergie et sa droiture au service de la basse-cour. Les ingrates volailles se rangèrent derrière le paon, dont les promesses ici, ne peuvent être dites.
« Nous ne voulons pas du chien, il est intègre, intelligent, avec lui nous ne pourrons faire ce que l’on veut ! » glougloute un dindon. Entendant ces paroles, le paon bouffi d’orgueil mais madré, démontra que le chien conservait son utilité. Car bien que peu populaire au sein du poulailler, il avait le soutien des autres animaux. « Suivez-moi, afin que la ferme redevienne prospère et retrouve son éclat d’antan, ne nous séparons pas du chien, je vous aime tous ! » brailla le paon. « Mais paon, tu ne nous connais pas ! Comment peux-tu nous aimer ? » hennit le cheval peu convaincu. « Je vous aime, cela doit suffire. »
« Nous connaissons notre ami le chien, nous l’avons vu grandir, il s’est occupé de nous, il a veillé à nos intérêts, il est honnête, sérieux et compétent. Il nous parle à tous » bêle alors la chèvre. « Il ne pense qu’à ses intérêts, je vous somme de me croire » continue de brailler le paon. Ce dernier de se tourner alors vers les gallinacés : « N’est-ce pas que j’ai raison ? » se trémoussant sur-le-champ en agitant son plumage multicolore. Et la basse-cour d’acquiescer en grand émoi, caquetant par ici, cacabant et glougloutant par là ! Au final, moult animaux contentés ou de guerre lasse, se rassemblèrent derrière le paon et la promesse d’une place de choix pour le chien. La ferme bruissait déjà de la rumeur d’un départ anticipé du paon et le plumet de cet animal ne faisait guère illusion, en dehors d’un entourage de volatiles magnétisés.
Quand une nuit, le renard qui n’avait rien perdu du manège du paon, par l’odeur alléché, s’en vint rôder dans les parages de la ferme. Il ne mit guère de temps pour s’introduire dans le poulailler, tout émoustillé à la joie de ne faire qu’une bouchée des stupides créatures. L’alarme fut donnée : « paon, au secours ! » mais point de retour en écho à ces cris affolés, « paon, au secours ! » Une poule sceptique quant à l’arrivée prochaine des secours, s’en alla quérir le chien de toute urgence. « Le chien, sauve-nous de ce désastre, tu nous connais tous ! Toi seul peut assurer notre quiétude et notre sécurité. » Echaudé, le chien fit mine de ne pas entendre. Se rappelant que le poulailler s’était détourné de lui, il ne voyait donc pas pourquoi aujourd’hui il devrait le sauver. « Le chien, nous avons confiance en toi, tu t’en es toujours montré digne » persévéra la poule. Touché, le chien ne put s’empêcher d’intervenir, point de créature ne devrait avoir à souffrir des fautes irrémissibles d’un paon.
Las, au petit matin, le paon fidèle à ses habitudes se pavanait, dédaignant comme à l’accoutumée les faits de la nuit. Toutefois, rien ne serait désormais pareil, le poulailler sortant de sa torpeur, reconnaissait le courage et le mérite du chien. Le paon fut donc prestement congédié, le chien reprit sa place au sein de la ferme et le renard s'avisa que le coin était devenu par trop inhospitalier, pour de misérables convoitises. Les volailles apprirent à leurs dépens, mais un peu tard que du paon, il n’y a que la robe qu’on salue !

mardi 6 septembre 2016

Cynisme, médiocrité, manipulation !

Définir le système politique en France est aujourd'hui chose aisée, il se résume en 3 mots : cynisme, médiocrité, manipulation. Aucun besoin de méthodes autocratiques. Les médiocres ont bien pris le pouvoir et ne comptent plus le lâcher de sitôt. Ils peuvent compter sur un système financier et ploutocratique nauséabond, qui n'a nul besoin de gens compétents ou même intelligents aux postes stratégiques du pouvoir. Préférant y substituer des serviteurs dévoués, zélés et suffisamment roublards. L'absence de scrupules sera une "qualité" vivement appréciée.

C'est le cynisme qui depuis F. Mitterrand conduit la classe politique à se servir du FN comme d'un tremplin pour accéder ou se maintenir au pouvoir, plutôt que de se remettre en question. Quand l'un l'a allaité, d'autres n'ont pas hésité à le gaver pour mieux s'en repaître ensuite. Encore le cynisme qui mène un tel à se draper du statut de l'ultime recours, face à tel autre qui se drape pareillement. Notre système politique a ainsi engendré des clones inter partis, interchangeables. Toujours le cynisme qui entretient sciemment la confusion entre communication et information. A l'extrême, on peut constater qu'aux Etats-Unis, le nombre de communicants a explosé quand celui des journalistes a sombré (4 communicants pour 1 journaliste selon le Pew Research Center). Ce n'est pas une bonne nouvelle, l'exigence que nécessite (ou plus exactement que devrait nécessiter, car nous parlons d'une certaine idée du journalisme, pas de succédanés) le travail journalistique est sans commune mesure avec celle que devra respecter un communicant. L'une a pour finalité d'avertir, d'alerter, d'éclairer, de faire savoir, quand l'autre doit avant tout séduire, attirer, annoncer, publier. Secret de polichinelle qu'une bonne manipulation passe d'abord et avant tout par une bonne communication. Au contraire l'effet d'une information délivrée de l'emprise de quelque tutelle, étayée sur la base d'arguments solides, reste totalement contre-productif dans l'objectif de pérenniser un système politique médiocre. Inutile de se demander pourquoi les cabinets des élus s'étoffent de plus en plus en matière de communicants ou pourquoi le système médiatique s'empêtre dans les mailles des filets dérivants d'une puissance financière qui ne lâchera rien ou si peu.

Les Français en ont marre paraît-il des partis. Ils devraient plutôt en avoir marre du cumul et du mode de renouvellement des mandats, ainsi que des arguments fallacieux et médiocres d'élus visant à maintenir le statu quo, pour leur bénéfice exclusif. Ils devraient en avoir marre d'élire des personnes en délicatesse chronique avec la justice (et pas avec les juges comme on voudrait nous le faire croire). Ils devraient en avoir marre de voter pour des incapables, dont le seul mérite est d'avoir été adoubés à l'abri de discrètes officines, puis imposés aux militants et sympathisants comme le salut suprême. Ils devraient en avoir marre d'élire des usurpateurs, parfois incultes, parfois incompétents, voire les deux en même temps, au seul motif qu'ils ont le bon label instampillé sur le front, dont la traduction est invariablement "pur attrape-couillons" ! Un système politique médiocre ne peut s'enraciner durablement que sur la médiocrité des comportements, rien d'autre.

Et la politique locale dans tout ça ? Soyons rassurés, elle n'est pas en reste, quelques trouducuteries en préparation devraient bien nous éclairer le moment venu. Vous ne devriez pas être déçus par la capacité et l'inventivité dont font preuve nos minuscules potentats locaux pour perpétuer la médiocratie. Question de survie du train de vie, pas le vôtre dont ils se foutent éperdument, il s'agit bien du leur !