samedi 30 mai 2015

La justice française, une machine à blanchir !

Le titre n'est pas de nous, pourtant qu'elle œuvre au plan national ou local et "selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir". Sachant que l'avocat le plus brillant devrait avoir de la fierté à défendre ardemment le plus "misérable", pourtant comme l'âne, il broute d'autant plus goulûment dans le pré chargé d'herbe bien grasse. Et quand il mange bien, l'âne est content, il peut donc au besoin mettre du cœur à l'ouvrage. En 2013 déjà, le barreau de Paris s'alarmait de l'inflation exponentielle du nombre d'avocats, signe que la justice n'allait pas y trouver son compte. Ajoutons pour faire bonne mesure qu'une société qui voit se multiplier le nombre d'avocats est une société qui présente tous les symptômes d'une longue et grave maladie !

Donc voilà nos "Bulles et Billes" vertement éconduits devant des magistrats englués depuis belle lurette dans une litanie de textes qui ont l'apparence et la couleur de la justice, mais n'en ont bien trop souvent plus le goût. Alors gare au gorille toujours en embuscade ! Que la plaidoirie de l'avocat de Crèches de France se fasse sur la base d'un énorme mensonge probablement destiné à enfumer l'auditoire, que la même prestation ait été estimée à deux reprises avec un écart de plusieurs centaines de milliers d'euros (un million selon nos informations), que l'avocat de l'association Bulles et Billes ait eu les plus grandes difficultés à obtenir tous les documents de la procédure d'appel d'offre, que le responsable du dossier n'ait pas été invité à participer au choix du prestataire et pour tout dire qu'il en ait été exclu, que les enfants deviennent les enjeux d'un business bien juteux, comme le sont aujourd'hui la maladie ou la mort, n'auront pas pesé lourd dans la balance de la justice. Ils pourraient faire appel de la sentence, gageons qu'ils n'en auront peut-être plus les moyens, ni l'envie, ni le goût. La justice est passée, a-t-elle était rendue ? C'est une autre affaire !

mardi 19 mai 2015

Vous avez dit "pingre" ?

Ah il s'en passe des choses à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. C'est pour cela que nos grandes oreilles sont toujours très utiles. Vous vous souvenez qu'après avoir hurlé son amour et son désintéressement (un ange passe…) aux habitants de Brignoles et sa région, Madame la Duchesse n'aura finalement pas été jusqu'à faire don d'un salaire à une ville de Brignoles au bord du gouffre financier. Ce n'est pas nous qui l'avons suggéré, c'est elle : "état catastrophique".
Entre temps l'application de la règlementation actuelle sur le cumul des mandats est passée par là, avec la perte sèche d'un salaire et de confortables avantages gracieusement offerts par de généreux contribuables. Pourtant, il y a des limites à la philanthropie. Et voilà qu'après s'être fait voter récemment une petite rallonge de salaire, il restait encore un peu de marge avant l'horrible écrêtement (que voilà un vilain mot) imposé par la loi, évitant ainsi que argent public ne rime trop facilement avec argent facile ! Alors pourquoi ne pas demander à la communauté de communes le petit complément manquant cruellement, dans une époque de fins de mois si difficiles ? Il fallait oser, mais une duchesse ça ose que croyez-vous et ça prétend même vous donner des leçons ! Alors au diable l'avarice et les avaricieux.

Pour rappel un député recevait mensuellement en 2012 : 5189 euros nets, dont une fraction non imposable, soit 7100 euros bruts sur lesquels sont retranchés la cotisation pour la retraite, la csg, etc. Il peut percevoir 2757 euros supplémentaires au titre d'un ou plusieurs autres mandats locaux. Il faut y ajouter 6412 euros bruts d'indemnités de frais de mandats qui ne sont pas déjà pris en charge ou remboursés par l'Assemblée. Plus 9138 euros pour rémunérer le personnel qu'il emploie, l'Assemblée se chargeant du versement des salaires, le député restant l'employeur. Ajoutez la mise à disposition d'un bureau au sein ou à proximité du palais Bourbon, les voyages en train en première classe, les déplacements en avion depuis sa circonscription, et quelques autres menus avantages. 5189 euros nets c'est déjà bien au-dessus du salaire moyen d'un entrepreneur (nous avons bien dit "entrepreneur" pas patron salarié d'une entreprise du cac40 !) très souvent pour un travail et une responsabilité que nous aurons l'élégance de ne pas comparer. Cela ferait tout de même beaucoup, nous en convenons ! Mais c'est aussi bien, mais alors bien en dessous du salaire moyen des trois plus hauts cadres dirigeants de l'Odel Var ! Cela vous rappelle quelque chose ou quelqu'un ?

mercredi 13 mai 2015

Lettre ouverte.

Le genre n'est pas nouveau, il fut rendu célèbre par Emile Zola dans une lettre ouverte au Président de la République Française, Félix Faure, lettre publiée dans le journal l'Aurore du 13 janvier 1898 sous le titre "J'accuse... !". Pourtant point de grand et noble engagement citoyen ici, de manière plus prosaïque la lettre ouverte dont il est question est celle de Madame la Duchesse aux parents des structures Petite Enfance de Brignoles !
C'est dire qu'elle ne passera pas à la postérité, ni sur la forme, ni sur le fond ! Car sur la forme voilà une élue qui de son propre aveu, ne connaissant pas le dossier, a pris une décision unilatérale impactant la communauté de communes sans même avoir la courtoisie d'inviter le responsable du dossier (le Maire d'Entrecasteaux) à participer au choix final. Le message envoyé aux autres élus (rappelons qu’ils sont ni plus, ni moins élus qu'elle) est on ne peut plus clair : "vous êtes là pour satisfaire mes caprices, exécuter mes oukases et rien d'autre !". Nous on le savait déjà, mais eux peut-être pas encore, dorénavant ils savent ! Certes le conseil a voté majoritairement (gageons que les notoires cireurs d'escarpins ne connaissaient pas davantage le dossier) pour adouber cet oukase les yeux fermés. Car des opposants il y en a, mais les flagorneurs et autres collaborateurs zélés sont visiblement plus nombreux encore. Ce n’est pas vraiment une surprise.
Quant au fond parlons-en. Tout y passe, l'acteur historique de 11 ans d'âge (excusez du peu) qui présente toutes les assurances (il ne manquerait plus que tel ne soit pas le cas). La qualité des valeurs de l'entreprise, aucun doute à avoir quand vous connaissez le pedigree des dirigeants, celle des valeurs financières devrait être particulièrement à l'honneur. Et le fameux guichet unique, dont la grande majorité se fout éperdument, ce qui importe les parents c’est l’efficacité et la qualité du service comme partout ailleurs ! Rappelons toutefois que la poule aux œufs d’or (l’association philanthropique Odel Var) du directeur de cabinet préféré de Madame la Duchesse se tenait toute prête à rafler la mise. Seulement le bon gros conflit d’intérêts n’était plus très loin, qu’à cela ne tienne, pourquoi ne pas mettre temporairement fin à ses fonctions de directeur de cabinet à la communauté de communes, le temps que la décision soit prise et ni vu ni connu. Oui mais voilà, la couleuvre aurait été un peu grosse à avaler, même pour des serviteurs dévotement zélés. Tandis que Crèches de France et son guichet unique, chapeau les artistes, à défaut d’une porte d’entrée, un modeste guichet d’entrée ne se refuse pas ! Bulles et Billes n'a pas été prévenu du critère rédhibitoire ? C'est fort dommageable pour eux, mais si ça peut les soulager, la technique est toujours la même pour eux comme pour d'autres. Vous faites semblant de confier un dossier à quelques lampistes, pendant qu'un très petit comité prend la décision dans son coin, neuf fois sur dix, ça passe comme une lettre à la poste et le tour est joué ! Cela s'appelle en langage non codé, de la manipulation.
Voilà une lettre qui ne donne pas des arguments, mais des justifications à une décision autoritaire qui n'a rien de démocratique ou de républicaine, prenant à témoin des parents peu au fait de la réalité, donnant au passage une vision d'élus soumis à un rôle d'exécutants… Il y en a pourtant qui adorent ça, n'en doutez point.
Pour ce qui est de la procédure "structurée" (ou art consommé de la manipulation) et "transparente" (le maire d'Entrecasteaux l'a bien senti, la transparence, il doit en avoir encore mal dans le fondement), c'est toute la science du baratin politicard qui démontre une seule chose : l'inanité de la politique politicienne. Vous en reprendrez bien une louche ?

jeudi 7 mai 2015

Cuisine varoise, sauce carambouille.

Après avoir lu attentivement la composition des commissions organiques du tout nouveau conseil départemental du Var, nous n'avons pu nous empêcher de relever quelques "curiosités" locales, bien dans la tradition varoise.

Première et plus sensible commission, celle des finances et de l'administration générale. En charge notamment du budget et des arbitrages financiers, des affaires communales et intercommunales, des marchés, de la communication, des affaires juridiques, excusez du peu et ce n'est pourtant pas tout. Bref il s'agit ni plus ni moins que de la clé de voûte du fonctionnement et du contrôle du conseil départemental. Un nom parmi les membres de cette distinguée commission a retenu notre attention : celui du directeur général de la sympathique association Odelvar, bien connue pour être présidée par Madame la Duchesse en personne, hautement subventionnée jusqu'à aujourd'hui par le conseil général et préoccupée par le bien-être de ses principaux cadres, au point de tenir coûte que coûte à les rémunérer de très royale façon. Nul n'ignore ses fonctions en tant que directeur de cabinet de la mairie de Brignoles et de la communauté de communes du Comté de Provence. Désormais conseiller général, membre de la commission permanente. Vous pensez que ce type de situation pourrait aussi exister sans le moindre problème, ailleurs que dans notre beau département ? Vous vous trompez lourdement ! Car il y a la loi et l'esprit de la loi, comme toujours. En effet, tous les ingrédients pour de potentiels "conflit d'intérêt", "prise illégale d'intérêts" sont parfaitement réunis, ouvrant tout aussi potentiellement la voie à son cortège indissociable de "corruption passive", "corruption active",  "abus de biens sociaux", etc, etc. Car dans le Var, à de rares exceptions près, c'est la plus grande gueule qui l'emporte, le reste est tout à fait anecdotique. Mais si tout le monde s'en fout, il n'y a qu'à continuer, c'est le citoyen qui paie l'addition, d'une manière ou d'une autre.

Nous avons également noté son goût prononcé pour la commission air, mer et littoral. Peut-être les virées à la tête de son bateau ancré dans la région toulonnaise lui ont-elles donné des idées, pour mieux faire fructifier le développement de ce secteur ? Allez savoir ! Autre curiosité, celle de voir la vice-présidente et deuxième adjointe brignolaise dans la commission patrimoine immobilier départemental. Un goût prononcé pour le patrimoine immobilier transmis par son grand ami, Monsieur oui-oui ?

De manière générale, nous pouvons remarquer que si les candidats se bousculent pour s'occuper des finances et des marchés (15 membres président compris), il n'en va pas de même pour l'économie (8 volontaires). Et pourtant, nul besoin de sortir de polytechnique pour savoir que pour garantir l'efficacité optimale d'une commission en charge du développement de l'économie, de l'industrie, du commerce et de l'emploi, il en faut de la matière grise et de l'énergie par les temps qui courent, mais ceci explique peut-être cela... Quant à la commission permanente façon armée mexicaine avec ses 37 représentants, pour une assemblée qui compte 46 élus, mieux vaut en rire. Pourtant notre petit doigt nous dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Une mémoire de poisson rouge ?

Novembre 2011 : la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes au sein de l'assemblée nationale était composée de 35 personnes à peine et devinez qui nous avons trouvé dedans ?

Madame la Duchesse bien évidemment aux côtés de la petite dame dont elle ignorait jusqu'à aujourd'hui l'existence. Une pédiatre auteur de nombreux ouvrages, chroniqueuse radiophonique notoire, impliquée de longue date en politique, grande victime à l'insu de son plein gré du "prince consort" et accessoirement ex-époux (rattrapé par la justice, mais galant homme) : la Toulonnaise Edwige Antier !

Bref, pour une petite dame connue politiquement, professionnellement et judiciairement parlant, intervenue plus d’une centaine de fois dans l'hémicycle pendant la précédente législature, tandis que les interventions de Madame la Duchesse se comptent sur les doigts des deux mains, avouez qu’il est ballot pour un élu d'avoir une si mauvaise mémoire. Cela permet tout de même de garder une bonne conscience, en effet quoi de plus épatant qu'une mauvaise mémoire qui évite d'avoir à se rappeler ses belles promesses, prononcées notamment dans ces grands moments d'égarement que sont les campagnes électorales !

mercredi 6 mai 2015

Ma décision est prise !

Madame la Duchesse confond sûrement le fonctionnement d'une démocratie républicaine avec celui d'un système féodal. Elle n'a juste que plus de deux cent ans de retard, ce qui pour une duchesse n'est en vérité, pas si étonnant !

Enfin reçus par Madame, les représentants de l'association "Bulles et billes" croyaient ingénument qu'elle aurait le comportement de tout élu républicain normalement constitué : écoutant avec attention, dialoguant, faisant preuve du plus élémentaire bon sens dans la prise en compte des arguments des parties concernées, pesant le pour et le contre, montrant une volonté de s'assurer dans ce dossier du respect de la loi, de l'éthique et de l'indispensable respiration démocratique, seuls garants de la préservation de l'intérêt général et de celui des parties prenantes. Bref, un boulot normal d'élu pour lequel bon nombre sont déjà trop cher payés, l'essentiel du travail étant, sauf exception d'oiseaux se faisant de plus en plus rares, assuré par le personnel administratif, ne nous y trompons pas !

Aïe, aïe, aïe, quelle déception fût la leur ! Car en matière de "foutage de gueule", il est extrêmement difficile de mesurer le niveau d'excellence atteint, pour qui n'est pas rompu aux joutes politiciennes en général et locales en particulier. Madame la Duchesse a ainsi tenu à démontrer, devant un auditoire consterné, qu'elle savait dessiner ! Mieux que ça, elle savait dessiner en même temps qu'elle écoutait (d'une main distraite, il va de soi), ce qui n'est pas à la portée du premier manant venu. Outre le caractère désinvolte et méprisant face à des personnes venues parler de leur inquiétude sur leur devenir professionnel et celui d'un métier, Madame la Duchesse n'est jamais avare d'une formule péremptoire, censée exprimer son agacement profond que l'on puisse douter du bienfondé, voire de la légalité d'une décision qu'elle aurait prise (et de son propre aveu sans connaître le dossier, sans connaître une collègue député partie prenante du dossier, avec qui elle a tout de même cosigné à plusieurs reprises des propositions de lois !).

Que voulez, une décision de duchesse est une décision quasi royale, voire quasi divine. Alors, de grâce, circulez il n'y a rien à voir. Toujours selon nos grandes oreilles, le vice semble être poussé avec cynisme à son paroxysme, quand les impétrants se voient recommander de dialoguer avec le repreneur au plus vite et au mieux de leurs intérêts. La ficelle est un peu grosse parce que ce genre de recommandation masque (mal) en général de bien plus grosses ficelles, telles que le fait de rendre une situation irréversible, alors qu'elle aurait (selon plusieurs sources autorisées et non autorisées) toutes ses chances pour être retoquée par la justice. Avis aux amateurs !