jeudi 29 octobre 2015

La voix de son maître !

Pour les plus anciens cela rappelle le label d'une maison de disque, label aujourd'hui disparu. Par extension, cette phrase est aussi devenue synonyme de raillerie pour se moquer de relais complaisants, fussent-ils celui d'un pouvoir et quel qu'il soit.
Si la France ne reste pas inactive dans la construction de logements sociaux, elle est loin des références en la matière que constituent les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark, la Suède et même le Royaume-Uni. Au-delà des diverses formes méconnues auxquelles ce qualificatif peut renvoyer, une réalité semble échapper à tout le monde : alors que la loi SRU fixe à 20%, taux porté à 25% en 2013, le niveau imposé de logements sociaux pour les communes de plus de 3500 habitants (1500 en Ile de France), ce ne sont pas moins de 65% des ménages qui sont éligibles au logement social. Alors soit il faut revoir les critères, soit il faut augmenter les revenus, sinon cherchez l'erreur ! Comme à chaque fois, il doit y avoir un peu de vrai des deux côtés, sauf que le contexte n'incite pas à l'optimisme sur ces deux points.
En mars 2015, le quotidien le Monde publiait une liste de 369 communes sur 1021 déficitaires (à l'époque en dessous de 20% de logements sociaux), en infraction avec la loi pour les objectifs assignés entre 2011 et 2013. Pas moins de 11 communes du Var étaient concernées, avec quelques perles comme la commune du Beausset et ses 0,9% ! Pour mémoire la bien connue et souvent citée ville de Neuilly, c'est presque 5 %... Les contribuables du Beausset préfèrent payer une amende de... 300 000 euros, qui bien que conséquente n'empêchera pas le maire de dormir. De manière bizarre, cette commune nous rappelle quelqu'un, mais qui ? Allez donc savoir.
Six mois plus tard, le même quotidien publie une liste de... 36 communes sous surveillance. Le Var n'en comptant plus que six, exit Le Beausset. N'y voyez pas le mal, la commune du Beausset a dû lancer en catimini un vaste projet de constructions de logements sociaux et leur humilité naturelle les empêche d'en parler. Quel élan, quel altruisme.
Etonnamment, notre feuille de chou locale qui a repris l'information, ne nous a pas paru très curieuse sur ce petit tour de passe passe. Fréjus et ses presque 10% semblent beaucoup plus intéresser que Le Beausset et ses 1%, on se demande bien pourquoi ! Si ce n'était qu'une question de taille, que font donc Lorgues et ses 6%, commune de taille comparable, dans cette liste ! Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre...
Un petit rappel aux élus, surtout ceux si prompts à se rendre à la messe le dimanche, particulièrement en période d'échéance électorale proche : « Faites pression sur les élus pour qu’aucun ne s’abaisse à cette indignité de ne pas respecter la loi...» Abbé Pierre. Défense de la loi SRU. Assemblée nationale. 24 janvier 2006. Et nous ajoutons : à tous les élus sans distinction d'étiquette, de rang ou de compromission.

dimanche 25 octobre 2015

Les élections : souvent une histoire de cocus !

Les prochains cocus seront assurément la grande majorité des administrés de la région. A des degrés divers, naturellement. Ce ne sont pas les sondages qui y changeront quoi que ce soit. Le résultat d'une élection se décide rarement dans l'intimité de l'isoloir. Pour une bonne et simple raison : il suffit de graisser quelques pattes et de réactiver les réseaux ad hoc. Tuer dans l'oeuf au préalable, toute velleité de candidatures non souhaitées, d'autant plus s'il s'avère qu'elles soient présomptueusement coupables d'efficacité, de compétences et pire encore, d'incorruptibilité. Puis il s'agit de distiller la bonne parole au moment le plus opportun. La crédulité, une population âgée qui va souvent de pair,  une manipulation bien orchestrée par voie de communication et l'abstention des plus jeunes, feront le reste. Cela n'a rien de scientifique, mais reste d'une redoutable efficacité. Dans notre région c'est même une quasi religion.
Le quotidien d'un département voisin nous rapporte ainsi que du haut de sa chaire, le bientôt octogénaire maire de Marseille a tranché : la région c'est pour nous ! Les arguments sont comme à leur habitude d'un triste niveau, mais il n'en a cure. L'un d'entre eux a tout de même retenu notre attention. Parlant de son homologue niçois et concernant son appétence naturelle pour sa ville, il lâche ce magnifique aveu. "Lorsque j'étais président de la Région..., je prenais garde d'en faire toujours un peu plus pour Nice. Quand ce sera son tour, je sais qu'il en fera plus pour Marseille." Marseille - Nice, Nice - Marseille. Entre les deux ? Rien, ou si peu ! C'est le cri du coeur mais rassurez-vous, le discours sera adapté et lissé pour ne pas trop fâcher le "si peu". Il est quand même bon de préciser que nos élus nationaux du département comparés à ceux de nos départements voisins, ce sont à peine quelques classes d'écart qui les séparent.
Tant qu'on y est, la future métropole, c'est pour lui ! A bientôt 80 ans, c'est même l'Avenir avec un grand "A", s'il vous plaît. Alors vous voyez bien, les élections qu'elles se fassent dans les bureaux de vote ou dans les hémicycles, c'est toujours 9 chances sur dix de vous faire avoir ! Pourvu que ça dure, ou pas...

vendredi 23 octobre 2015

Ça va changer ! Tu parles, Charles...

Promis, c'est le fameux changement dans la continuité... Un peu d'histoire ne peut pas faire de mal. La tête de liste de la droite aux régionales est bien placée pour savoir que ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à faire la grimace.
En 1993 cette dernière est déclarée inéligible pour déclaration frauduleuse des comptes de sa campagne pour les législatives. Rien de moins. Cela ne l'empêchera pas d'être réélue en 1997. Les vieux électeurs sont de braves gens (mais la cervelle peut considérablement ramollir, l'âge aidant) et comme les jeunes, grands couillons de l’histoire, ne votent plus ou presque. C'est le gars qui ne craint pas non plus de démissionner de son poste de secrétaire d'Etat en 2008. Officiellement pour honorer sa promesse de campagne des municipales 2008 faite aux Niçois : leur consacrer un plein temps. Jusque-là, il n'est pas interdit de se dire qu'on nous l'a changé. Las, la promesse ne tiendra pas longtemps puisqu'il est nommé ministre en 2009, soit à peine plus d'un an de bonne résolution. Sans oublier que lui aussi bénéficiera d'un opportun recours en annulation qui lui permettra de se maintenir à la présidence du conseil général. Eh oui, il ne faut pas non plus trop rêver.
La fameuse affaire du Golf de Nice qui s'est terminée par un non-lieu ne respire pas pour autant la transparence. Le « motodidacte » (en référence connue à ses études de motard) a été mis en cause pour détournement d'une subvention du conseil général des Alpes-Maritimes (750 000 francs en 1989). Une subvention destinée à une association dont la mission était de promouvoir ce golf mais perçue par une SARL du même nom exploitant le golf. Particularité : sa femme dont il est aujourd'hui divorcé en était la gérante, quelques mois avant les faits. Ceci dit il a le sens de la famille, cette dernière n'aura ainsi aucune difficulté à être adjointe à la mairie et sénatrice ! Notons que le juge d'instruction en charge de l'affaire fera par la suite l'objet de poursuites judiciaires. Cabale, cabale quand tu nous tiens.
On va vous épargner la litanie de cumulards figurant sur la liste, trop long à écrire. Ainsi que la fumisterie permanente entourant sa composition. Rappelons les mots de Jacques Toubon alors pressenti pour briguer la mairie de Nice, il y a déjà plus de 20 ans : « non à la politique en gilet pare-balles, comme on la pratique sur la Côte d'Azur ». D’ailleurs à cette même époque une dizaine d’élus de la ville, pas moins, étaient soumis à des procédures judiciaires ou condamnés.
Décidemment non, le changement ce n'est pas pour maintenant ! Pourtant on sent l’hallali final, en allant chercher dans le comité de soutien une Bernadette Chirac au côté du chantre de Mayol qui tient à imposer sa quête messianique, faut-il que l’inquiétude soit grande. Ils n'ont peut-être pas tort ces soi-disant républicains qui laissent clairement entendre qu'en dehors d'eux, les républicains n'existent pas. Car débiter élections après élections, tels des automates, que ça va changer (il faudrait envisager de déposer le concept) pour mieux couillonner les citoyens ensuite et se servir, finit par mettre ces derniers en rogne. N'en déplaise à la police de la pensée, ils votent ou pas comme ils l'entendent !

jeudi 22 octobre 2015

Ma petite union qui ne connaît pas la crise !

« On a de tout avec de l'argent hormis des mœurs et des citoyens ». Ecrite plusieurs siècles plus tôt, cette citation reste d’actualité ! Revue de détail.
Une Duchesse qui ne comprend pas les lois qu'elle est censée approuver ou combattre et qu'elle est donc présumée connaître, d’autant plus quand elles s'appliquent typiquement à sa fonction. Au point de faire des déclarations de patrimoine à 2 M€ près, à l'insu de son plein gré, tout en sachant sans savoir ! Elle risque la remontrance, dix de plus c’est l’avertissement, dix encore et c’est le blâme. Les lois c’est fait pour vous, pas pour ceux qui les font ou quelque aigrefin de haut vol sapé chez Armani, Boss ou Cerruti.
Monsieur oui-oui qui a cessé toute activité immobilière, posture fort habilement démontrée avec l’inauguration en grandes pompes d’une nouvelle agence, sous des yeux émerveillés et les auspices de hardis et conséquents popotins. Il existe dans ce magnifique pays tellement de zones de non-droit, augmentant d'autant les possibilités de continuer à prospérer bien à l'ombre du maquis des lois de la République. Pourquoi s’en priver ? Et puis les gens se montrent si compréhensifs, prêts à se transformer en ardents zélateurs, dès qu’il s’agit d’obtenir quelque appréciable avantage ou substantielle reconnaissance.
Le Cardinal de RichOdel qui ne connaît pas davantage la crise. En témoignent les plus de 402 000 euros cumulés versés aux trois plus hauts dirigeants de l’Odel Var en 2014, dont il est le membre le plus élevé de la hiérarchie, en droite ligne avec les années précédentes. Cette année il pourra également surveiller le montant de la subvention du département dont il est un élu, membre de la commission des finances, au cas où des mals élevés s'aviseraient de chercher des pistes d'économies inconvenantes.
La marquise des préaux, conseillère (le mot est très présomptueux) départementale qui nous inonde chaque jour qui passe, de sa classe, de la pertinence de ses interventions et de sa tonitruante efficacité pour la commune et son canton. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain ! Reléguant de facto et à son corps défendant, notre petit notaire de province au statut peu envié de préposé au seau royal (non pas le sceau, nous avons bien parlé du seau).
La bourgeoise rurale « Parce que je le vaux bien », future (?) conseillère régionale ayant oublié de relire « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ». Un choix éligible par défaut, car mis à part quelques Brignolais complaisants, la séduction de Monsieur oui-oui n'opère pas si bien que cela au-delà des frontières de la cité, au grand dam de Madame la Duchesse. En supplément, il a fallu digérer la couleuvre « Fontenoy », la grande prêtresse écolo-business-compatible imposée par le grand gourou républicain. Tout embarras bu et quelques places plus loin, voilà notre « Parce que je le vaux bien » plus que jamais gonflée d’importance.
L’éternel espoir qui doit boire le calice jusqu’à la lie, nous parlons bien sûr du premier adjoint (l'officiel, pas le bâtisseur de vent). Ayant cédé aux sirènes d’une union que d’aucuns lui dépeignaient comme la garantie absolue de lendemains prometteurs, un placard même pas doré et le ministère du silence seront de peu de réconfort. La laisse, la corde ou le combat au corps à corps ? A voir ! A sa décharge nombreux sont ceux qui vantaient mi menaçants, mi culpabilisateurs les bienfaits de l’union, souvent les mêmes qui en déplorent aujourd’hui la perfidie et la vacuité quand d’autres ont placé la compromission au centre de leurs valeurs ! Question de principes.
Tout cela agrémenté d’une cohorte de courtisans et courtisanes parfois gluants, parfois soumis, toujours inutiles ! Dans cette pure tradition politicienne, la grande majorité des citoyens varois ne le verra pas, mais une véritable entreprise de verrouillage des institutions locales, du pouvoir et des avantages qu'elles confèrent se met en place lentement, mais sûrement, rappelant un passé varois de sinistre mémoire et pas si vieux que cela. Brignoles et sa région n’en sont après tout qu’un avant-goût. Un petit pas pour la politique, un recul pour le citoyen !

samedi 10 octobre 2015

Quand ambition et cupidité sont les deux jambes de l'homme, le cul-de-jatte mérite tout notre respect ! *

Samedi 10 octobre, un édito impertinent, une fois n'est pas coutume, a mille fois raison de souligner que le baratin politicien ça va un moment, mais il devient à la longue une détestable et sale manie. Nous n'aimons pas non plus ce que devient la presse, mais quand un de ses représentants se rebiffe, ne serait-ce qu'un tout petit peu, il faut savoir aussi le saluer comme il se doit.

Il y a au moins un sujet sur lequel nous pouvons faire confiance à un Monsieur oui-oui, l'air tout imprégné de lui-même sur la page locale qui lui est consacrée, c'est sa capacité à garder la main sur un juteux business. Une luxueuse demeure près le Golf de Barbaroux pour ne pas avoir à se mélanger avec la plèbe brignolaise, en dehors des nécessités imposées par la fonction, atteste qu'un bon business vaut mieux que deux tu l'auras. Il est d'ailleurs gérant de plus de sociétés aujourd'hui qu'avant son élection et la récente inauguration d'une imposante agence immobilière à Saint-Maximin ne trompera personne !

Si les questions de la presse nous ont paru pertinentes dans le contexte, les réponses de l'adjoint à l'urbanisme sont de nature à laisser le lecteur... abasourdi. En poussant plus loin l'analyse, il n'est pas déplacé de se dire que les réponses témoignent d'abord d'un néant infini dont seul le vide absolu pourra donner une idée approchante, il vient ensuite à l'esprit que prendre les administrés pour des imbéciles congénitaux reste d'un excellent retour sur investissement. Une double page de Madame la Duchesse pour faire... du vent, une page entière de Monsieur oui-oui pour faire... du vent. Pourtant en cherchant bien, les plus inappropriées des actions ou des inactions recèlent toujours leur lot de bonnes nouvelles, nous en avons identifié une : quand vous possédez autant de sources d'énergies alternatives si complaisamment offertes, il serait dommageable de ne pas transformer ces énergies en électricité, pour une mise à disposition à titre gracieux auprès de la population. D’autant que les sources en question n'ont rien de gratuites !

Est-il déjà venu à quelqu'un l'idée saugrenue de confier la question complexe de l'urbanisme à un agent et promoteur immobilier ? Est-il déjà venu à quelqu'un l'idée saugrenue qu'un projet quel qu'il soit puisse se passer du moindre début de commencement d'une vision politique ? A Brignoles et au Comté de Provence, la réponse est de toute évidence : oui ! Ailleurs et à moins d'être particulièrement sot, c'est fortement moins probable !

Une odieuse rumeur se répand, laissant entendre que Monsieur oui-oui n'est pas en position éligible sur la liste des régionales au motif que Madame la Duchesse aurait besoin de lui à Brignoles, pour l'accompagner dans le travail harassant qu'elle exerce à la mairie, entraînant de facto l’hilarité générale… Mais nous n’avons pas pu confirmer la véracité des propos ! En revanche nous pouvons confirmer que prendre des vessies pour des lanternes n’est toujours pas une bonne idée.

* titre qui emprunte à Henry de Montherlant.

mardi 6 octobre 2015

« Une morale pour les aigles, une autre pour les pigeons »

Il l’a dit, il l’a répété, il l’a clamé haut et fort. Qui donc ? Monsieur oui-oui, le roitelet qui se sent pousser des ailes, pour autant simples moignons atrophiés de ses rêves de puissance. Quoi donc ? L’immobilier et lui, c’est le passé, de l’histoire ancienne… à tel point qu’il a créé depuis des sociétés à vocation philanthropique, qu’il inaugure en grandes pompes locales des bureaux à Saint-Maximin en présence de quelques noblaillons brignolais qui se bousculent pour lever hardiment le verre de la soumission indéfectible et pas si désintéressée. Paraître ou ne pas paraître, telle est la question…

Bienvenue dans ce magnifique « no man’s land » politico-juridique. Un territoire où peut-être plus que partout ailleurs, un député maire peut toujours exercer son métier initial en continuant de prospérer, avec un client « prestigieux » en situation de monopole de fait via des appels d’offres auxquels l’élu de la république participe directement ou indirectement ; où le président d’une institution publique majeure peut dicter sa loi concernant la très sensible et très convoitée commission des appels d’offre, avec la bénédiction des représentants de l’Etat et dans l’indifférence générale, en total mépris des textes de lois ; où l’on peut être à la fois directeur d’association subventionnée à coups de millions d’euros, élu de la collectivité qui subventionne, directeur de cabinet de collectivités publiques, gérants de sociétés et se verser un salaire de nabab ; où un promoteur immobilier à la tête de plusieurs sociétés immobilières sur la région peut être adjoint délégué à l’urbanisme sur ce même territoire, au développement (sic !) d’une collectivité, suppléant en embuscade à l’assemblée, au département, sur la liste des régionales et bien plus encore ; où le statut recherché « d'ami(e) » attribue de facto une vertu irrévocablement nécessaire et définitivement suffisante pour gérer et contrôler une collectivité publique ; où un autre député maire peut faire de la politique et ses déclarations de patrimoine, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ; où aumônes et gratifications venues d’en haut sont directement proportionnelles au degré de courbure, de flagornerie et de soumission venues d’en bas (encore que sur ce point, il y a de croustillantes exceptions qui confirment la règle, nous le savons, mais laissons cela pour l’instant) ; où les plus nantis n’ont de cesse de quémander toujours plus leur part sonnante et trébuchante de récompense, en bons « Bourgeois de Calais » qu’ils n’ont jamais cessés d’être ; où la superficialité devient indéniablement le seul signe de ralliement et de reconnaissance qui vaille la peine d'être cité ; où au sein d’un même parti, la sincérité est de son côté quand le vice et la mafia sont de l’autre, en se couvrant de bisous et se congratulant à la première occasion ; où la seule information officielle dûment estampillée reste : circulez y’a rien à voir. Nous en passons pourtant et des meilleures.

Tout ceci reste parfaitement « normal » et codifié, ce n’est pas le saucissonnage des textes de lois et leur interprétation à géométrie variable, selon que vous soyez puissant ou misérable, qui nous contredira. De très bons avocats, profusion d’argent public ou non, des juges parfaitement solubles dans l’eau, conjugués avec une apathie et une crédulité généralisées sont un aspect des choses à ne surtout pas négliger. Tout le monde ne porte pas le nom d’un célèbre magistrat, auteur de cet édifiant ouvrage : « Une morale pour les aigles, une autre pour les pigeons ». A présent, devinez donc qui est qui !

samedi 3 octobre 2015

« La ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur et souvent la perfidie retourne sur son auteur. »

Comment se fait-il qu'un projet d'agglomération dont les principaux protagonistes envoient à quelques semaines, voire à quelques jours d'intervalle, des signaux contradictoires et incohérents dans la presse, se retrouve plébiscité comme par enchantement ? Avec des élus prêts à se taper la cloche sur le perron de l'Hôtel de ville pour célébrer pareil événement... Mais que ne feraient certains pour une belle image toutes dents dehors.

C'est en définitive très simple : le fond n'a aucun intérêt, en politique il est de tradition de communiquer à tout prix ! Les politiciens professionnels (plus par l'accaparation du pouvoir que par le talent, malheureusement) savent jusqu'où ne pas aller trop loin au-delà des limites de l'acceptable pour les administrés. Certains sont sincères, non pas de cette sincérité que l'on attribue volontiers à une brave personne, mais bien celle qui permettra d'augmenter substantiellement aides et subventions dans l'intérêt général. L’opération qu'on appelle volontiers assistanat quand il s'agit des citoyens, dotations quand il s’agit des collectivités et aides quand il s’agit des sociétés. Car les ressources de base sont imparablement les mêmes dans tous les cas : les contribuables, les entreprises et les marchés financiers.

Néanmoins, des positions retranchées, de minables calculs politiciens et des egos très largement surdimensionnés ont déjà fait perdre des millions d'euros aux collectivités de notre territoire. Les élus le savent et ne peuvent envoyer balader l'autorité de l'Etat via le préfet, d'un revers de main, d'autant qu'ils sont dorénavant coincés entre l'enclume et le marteau. Comment admettre en effet qu'on vienne s'apitoyer des baisses de dotation d'un Etat au bord du précipice de sa dette, quand on traîne délibérément les pieds pour se regrouper, non sans arrières pensées politiciennes et clientélistes. Sachant que l'union aura (ou devrait avoir) pour effet de permettre une meilleure mutualisation des compétences (oui nous le savons, c'est souvent un vœu pieu) et une taille critique pour recevoir des aides substantielles qui profiteront à tous (ou presque) ! Ce sont là les limites de postures politiciennes intenables.

Il n'en reste pas moins que les ingrédients du mariage de la carpe et du lapin sont présents. D'abord il s'agit de vous convaincre que la Droite et la Gauche, ça travaille main dans la main sur le territoire, à se demander pourquoi ce n'est pas pareil au niveau national. En suivant, il s'agit de vous convaincre que les egos, c'est vilain, les autres on l'ignore mais eux se font des « gouzi-gouzi » à toutes les réunions, tellement ils s'aiment et s'apprécient. Pour autant ça ne suffit pas, il s'agit maintenant de vous convaincre qu'il existe une vision, laquelle on ne sait pas mais ils en ont une, vous pouvez les croire sur parole quand vous voyez la façon diamétralement opposée dont sont gérées les communes et le niveau stratosphérique des arguments. La comparaison par la presse locale avec le conseil de l'ONU, ce « machin », est évocatrice à bien des égards, de ce que nous pouvons attendre du lapin qui va sortir du chapeau. L’enfer étant également pavé de bonnes intentions !

Madame la Duchesse nous gratifie à l’occasion d’un sentencieux « Ce périmètre nous convient… ». Non sans blague ? Il a pourtant toujours été celui officiel, depuis le départ. Mais pour être tout à fait juste le maire de Saint-Maximin a perdu aussi une occasion de se taire. Pas la peine d’en faire des tonnes dans la conviction, quand jusqu’à présent on se faisait appeler « désirée »… et puisque tout cela est si merveilleux, alors comment comprendre le bras d’honneur de Saint-Maximin à Brignoles sous l’ère des précédentes municipalités ?

Après, tout n'est qu'affaire de renvoi d'ascenseur, je te donne ça, tu me donnes ça, et cætera... Dans l'intérêt des citoyens ? Pour quelques politiques oui, mais ils se font rares ces temps-ci. Ajoutons que cette belle promesse (et on sait ce que vaut une promesse politique) tombe à pic dans le coin, électoralement parlant s’entend. Comme tombent à pic des attentions touchantes auprès des personnes âgées. Autant que ces braves électeurs si faciles à séduire servent à quelque chose le jour du vote prochain. Parce qu’il ne faudra pas trop compter sur les enquiquineurs que sont les abstentionnistes et des frontistes qui ont l'audace de préférer des blondes qu’ils considèrent intelligentes, à des brunes ou des bruns qu’ils savent incapables et notoirement profiteurs. Chacun reconnaîtra les siens.

jeudi 1 octobre 2015

Vous êtes prévenus !

Il semble qu’une véritable entreprise généralisée de mise sous contrôle de la presse et des journalistes, comme jamais par le passé, se mette en action façon rouleau compresseur. Et l’Europe, cette catin au service exclusif d’une oligarchie politico-financière enfoncera le clou, grâce à une directive opportune muselant d’autant mieux la presse. C'est pourquoi un collectif de journalistes publie un livre baptisé « Informer n’est pas un délit », afin de nous sensibiliser aux difficultés de plus en plus grandes rencontrées au cours de leurs enquêtes. Il s'agit ici de journalisme d'investigation, le reste de la profession étant pour l'essentiel composé de passe-plats, on ne peut que le regretter, mais c'est ainsi.

Rappelons que ce qui constitue l’essence même d’une information libre et indépendante, c’est l’assurance que son auteur s’astreint au principe de vérité et de ses obligations (vérifier encore et encore), le refus de se compromettre avec un pouvoir quel qu’il soit, l’ouverture systématique et en toute transparence d’une tribune contradictoire, de ne jamais perdre de vue pour qui elle est écrite (le citoyen) et qu’elle le soit en conscience (celle du journaliste) ! Ce qui n’enlève rien aux devoirs du journaliste vis-à-vis de ses écrits, car personne n’imaginera que ce métier ne recèle pas lui aussi son lot de malhonnêteté, de vice et de cynisme.

Si l’on considère comme George Orwell et que rappelle la journaliste Elise Lucet « Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publier. Tout le reste n’est que relation publique », alors il y a fort à parier que ce journalisme là est en voie d’éradication. On le sait les méthodes pour décourager des journalistes « trop curieux » ou même les juges, voire les sources quand elles sont identifiées, sont aussi variées que minables (mais que pourrait-on attendre de différent de la part de minables). Intimidations, discrédits orchestrés, harcèlements, menaces de mort, balles expédiées par courrier, écoutes illégales, petits cercueils sur le palier, cambriolages, manipulations et retournements de collègues peu curieux ou peu scrupuleux, sont autant de possibilités bien réelles et employées sans états d’âmes. Rappelons cet épisode vécu il y a de cela plusieurs années, par une juge d’instruction bien connue, alors en opération de perquisition chez un fonctionnaire de l’Etat, qui avait eu la délicatesse de déposer sur son bureau et à son attention un revolver pointé en direction de la porte d’entrée, tellement il était sûr de son impunité la plus totale…

Les politiques se plaignent auprès d’oreilles bien trop complaisantes de l’acharnement des juges et des journalistes, mais quand on sait que certains ou leurs proches, sont visés par des dizaines d’enquêtes, que la grande majorité ne verra jamais l’ombre d’une condamnation ou de manière tellement ridicule, on se dit que ce n’est pourtant pas assez. D’ailleurs comment interpréter la dernière pépite de Patrick Balkany « J’exerce mon droit au silence », au juge qui lui présente une preuve directe qu'il est bénéficiaire d'une société domiciliée dans un paradis fiscal ? Sans parler de la mise à jour de la vente d'une nouvelle villa de luxe dont il était propriétaire, derrière un montage savamment opaque, mais visiblement pas encore suffisamment. Sachant que cette déclaration n’a strictement aucune valeur en droit français, sauf à se moquer ouvertement du juge. N'oublions pas que le classement de guerre lasse de certaines affaires ayant jalonné l'histoire du Var, a plus à voir avec la difficulté des juges ou des journalistes à exercer leur métier, qu'au manque d'informations et d'éléments de preuves. 

Aussi l’abandon programmé de la lecture et de l’esprit critique par les plus jeunes, au profit de plaisirs plus immédiats mais éphémères, la peur du lendemain et de perdre ce qu’ils possèdent des plus anciens, un fatalisme mortifère bien en phase avec un désir de paix sociale à n’importe quel prix, risquent fort de donner raison à un pouvoir qui par certains côtés, se rapproche de plus en plus dangereusement des dérives mafieuses. A moins que Non, cela ne dépend que de nous !

Quand un "manant" n'hésite pas à botter énergiquement des fesses ducales !

Nous voulons évidemment parler de la sortie du président de Coeur du Var, via la presse locale, en réponse à l'appel pour le moins outrancier et baroque sur la forme, d'une duchesse s'adressant à des culs terreux pour qu'ils rejoignent ses terres, séance tenante...

Madame la Duchesse effectue son marché sans égard pour la valetaille. On comprend d'autant plus cette dernière quand chacun sait ce qu'elle obtiendra en retour : des sourires, des "je vous aime" agrémentés du plus profond dédain, sans compter qu'elle devra se fader foucades et ami(e)s en prime ! La duplicité récompense très souvent en politique ceux qui la pratiquent, mais elle appauvrit toujours la collectivité. Il est donc rassurant de lire que tous les élus ne mangent pas de ce pain là. Le maire de Besse se fait également égratigner et à juste titre, entraîner le départ de sa commune sur la base d'un échec personnel n'est guère responsable.

Toutefois nous tenons à prévenir le président de Coeur du Var que pour "unir plutôt que diviser" selon ses propres voeux, il faut être au moins deux et que la duplicité ne soit pas un mode de fonctionnement qui se substitue à tout le reste. Il pourra toujours venir à Brignoles pour constater qu'une union réclamée avec force par une grande majorité de Brignolais comme la panacée (et comprenant parmi elle pléthore de râleurs et faux culs d'aujourd'hui), peut aussi déboucher sur une division visible au grand jour, aussi sûrement que deux plus deux font quatre. Au vu toutefois de ses propos relayés par la presse, il n'est pas sûr qu'il n'en soit pas parfaitement conscient.