vendredi 30 mai 2014

La comédie permanente du pouvoir.

Extraits choisis parfois lucides, parfois fielleux, émanant d'élus éminents de l'UMP à destination des journalistes.

« C'est un missile de Copé, qui ne veut pas couler tout seul ».
« Soit Sarkozy et Copé n'étaient pas au courant et c'est de l'incompétence, soit ils savaient et ils ont enfreint la loi ! Dans les deux cas, ils sont discrédités »
« C'est pour lui qu'on est allé chercher onze millions d'euros ! Les militants vont se dire qu'on leur a fait les poches ! Le plus grand danger pour la droite, ce serait le retour de Sarkozy, parce qu'il nous fera perdre pour se sentir exister »
« Il n'est pas encore cuit, mais le Sarkothon et les 11 M€ vont lui revenir à la figure comme un boomerang. »
« Qui peut croire que Sarkozy et Copé ont tout ignoré ? »
« Voilà un homme (Jérôme Lavrilleux) qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes dont elles n'ont pas à connaître. »

Ce n'est pourtant que le début de l'histoire avec l'affaire dans l'affaire de l'ANDL, dirigée par la grande amie de Jean-François Copé, la bien connue Michèle Tabarot. Qui vient juste après l'affaire de "détournement de fonds publics" estimée à 400 000 euros, visant des sénateurs UMP.

En temps normal les élus éminents du PS se seraient lâchés, tels des prédateurs affamés, si Messieurs Guérini, Dalongeville, Cahuzac, Morelle n'étaient passés par là. Ajoutons comme si ça ne suffisait pas, deux branlées électorales qui se sont invitées au festin d'une débâcle annoncée de nos institutions, si rien ne change véritablement. Alors ils se font discret, très discret, à juste titre, il n'y a vraiment pas de quoi la ramener.

Pourtant nous commençons à le savoir, la politique rend rarement intelligent et courageux, elle se satisfait de compromissions, de petites et grandes turpitudes, de mensonges, de promesses sans lendemain qui sont restés à ce jour très efficaces dès qu'il s'agit de se maintenir au pouvoir et de protéger des intérêts partisans, vaille que vaille. Peu de chance que des leçons soient tirées, on ne change pas comme cela des attitudes ou des décisions enracinées dans les gènes, qui perdent et font perdre... son pays, sa région, sa commune. Du moins tant que les citoyens n'ont pas décidé d'y mettre un terme, souvent de façon violente !

jeudi 29 mai 2014

Y a t-il un pilote qualifié dans l'avion municipal ?

Selon des sources bien informées, il y aurait comme qui dirait des incertitudes sur qui est qui et qui fait quoi dans cette mairie de Brignoles. Nous avons déjà parlé du Saint-Maximinois et troisième adjoint que l'équipe municipale en place propulse à grands coups de clairon sur le devant de la scène, seuls des aveugles de naissance pourraient ne pas voir. Nous on pensait ingénument jusqu'à présent que c'était le rôle dévolu au premier adjoint, méprise totale, la politique a ses raisons que la raison ne connaît pas et les électeurs grands couillons se retrouvent donc au théâtre de la comédie permanente de la vie politique. Cette tartuferie ne saurait être complète sans savoir qui est officiellement le directeur de cabinet à la mairie de Brignoles ? Est-ce le distingué cumulard Directeur Général de l'Odel Var dont nous avons déjà abondamment parlé, ou est-ce ce jeune éphèbe vu depuis peu dans les locaux de la mairie semblant occuper une place de choix, voire de premier choix, auprès de notre Maire. Une question occupe notre esprit : notre Maire sait-elle qui est officiellement son directeur de cabinet ? Qui signe pour toutes les décisions ? Qui décide légalement ? L'administration doit sûrement être intéressée à le savoir. Tout cela semble bien mystérieux, mais surtout très opaque. D'autant que les meilleurs comédiens, on le sait, ne se trouvent pas sur l'écran ou sur la scène de théâtre, mais bien dans la vie politique ! Peut-être que nous nous faisons des idées...

mercredi 28 mai 2014

Elections piège à c....

Eh bien non, ce slogan ne s'applique pas qu'aux électeurs mécontents, il s'applique aussi aux élus ! Pour preuve la récente élection du Président du Syndicat Mixte de la Provence Verte, relatée dans Var Matin.

En lisant le journal local nous constatons que dès le premier tour, un vent de folie s'empare de la docte assemblée pour renvoyer dos à dos les deux prétendants, pour la gauche le socialiste et Président en exercice Michaël Latz, pour la... tiens c'est vrai un doute nous assailli : qui saura nous dire où se situe Bernard Vaillot sur l'échiquier politique, bien malin qui pourrait le dire, lui-même le sait-il d'ailleurs ?

Déjà une première remarque en regardant attentivement les affichages politiques des représentants des différentes communautés, nous sommes surpris de constater que la droite ne l'emporte pas au premier tour. Etonnant pour le moins. L'édition précédente en 2008 avait vu Michaël Latz l'emporter, avec un nombre de voix sensiblement égal au 2ème tour, mais des communes dont Brignoles qui n'avaient pas basculé à droite. Comprenne qui pourra.  
Et donc deuxième tour avec une surprise colossale (c'est une boutade, nous sommes coutumiers du fait), deux voix ont migré opportunément de Monsieur Latz vers Monsieur Vaillot. Après cela allez dire aux électeurs qu'ils sont versatiles, parlons aussi de la versatilité des élus. Le mystère restera total, vote à bulletin secret oblige.

Clou du spectacle, cela ne nous a pas échappé, nous retrouvons le futur maire de Brignoles... (Pardon ? nous l'avons dit ? Cela nous a échappé et pan sur les doigts, car les électeurs ne le savaient pas encore) alias le Saint-Maximinois et troisième adjoint de la ville de Brignoles au bureau du syndicat. La boucle est bouclée.

Effet boomerang garanti...

En politique, tout le monde le sait et Coluche l'avait bien résumé : « ..., c’est une profession où il est plus utile d’avoir des relations que des remords. », les relations ça compte pardi ! Examinons donc la situation à l'aune de l'affaire Bygmalion et des soutiens (affichés publiquement), des élus parlementaires UMP du Var au moment de la campagne à la présidentielle de l'UMP :
  • Josette Pons, députée : Jean-François Copé
  • Olivier Audibert-Troin, député : Jean-François Copé
  • Philippe Vitel, député : Jean-François Copé
  • Jean-Michel Couve, député : François Fillon
  • Georges Ginesta, député : François Fillon
  • Jean-Pierre Giran, député : François Fillon
  • Geneviève Levy,  députée : François Fillon
  • Jean-Sébastien Vialatte,  député : François Fillon
  • Hubert Falco, sénateur : François Fillon
  • Christiane Hummel, sénatrice : François Fillon
  • François Trucy, sénateur : François Fillon
Cherchez les erreurs !

mardi 27 mai 2014

Affaire Bygmalion ou la chronique du délitement de nos valeurs républicaines.

Jérôme Lavrilleux attend prudemment son élection (il est maintenant sous immunité parlementaire) avant de faire la moindre révélation. Il a toutefois affirmé qu'il ne se rangerait pas derrière cela pour répondre à la justice, mais rien ne l'y oblige et surtout il pourra le faire dans des conditions privilégiées.

Cette même personne nous explique qu'il n'était pas le seul à décider, mais que plus de dix millions d'euros de factures ont été payés indûment par l'UMP, sans que les principaux responsables en soient informés. Prendre les citoyens pour des imbéciles est décidément une grande constante en politique.

La campagne de Nicolas Sarkozy a été invalidée pour un dépassement de plusieurs centaines de milliers d'euros entraînant un "sarkothon" de onze millions d'euros (partie non remboursée par l'Etat) pour sauver l'UMP de la faillite, alors que l'ardoise réelle de la campagne comprenait visiblement un dépassement beaucoup plus vertigineux. Que vaut une telle élection, quand on sait que la commission des comptes de campagne est extrêmement pointilleuse pour l'élu lambda, quel message lui envoie-t-on ? Quel message pour les candidats arrivés derrière au premier tour, n'aurait-il pas fait mieux avec des conditions équitables ? Même le candidat arrivé en tête du deuxième tour peut s'estimer floué, peu importe qui.

L’avocat de Bygmalion, a reconnu qu’il avait attendu la fin des élections dans le but d'éviter à ses clients d'être accusés d'avoir perturbé l’élection. Certes, on comprend la démarche, mais on n'ose imaginer le résultat de l'élection pour l'UMP si tel n'avait pas été le cas.

Tout ce petit monde nous explique déjà : "vous savez ça coûte cher une campagne...", oubliant un peu vite que cette même génération d'élus a fait la loi actuelle et qu'elle est la même pour tout le monde. Hier ce fut l'affaire URBA avec le PS, aujourd'hui c'est l'UMP, demain un autre parti, peu importe ce sont nos institutions bafouées qui sont en grand danger et pourtant il existera toujours des donneurs de leçons de tous poils pour défendre l'indéfendable, pour excuser, du moment que l'habit de la respectabilité a été endossé ! Il faut croire que nous avons bien les élus que nous méritons, ce qui veut dire au fond que nous ne méritons vraiment pas grand chose... 

lundi 26 mai 2014

« La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop. »

De Edouard Herriot, cette citation n'a toujours pas pris une ride. Voilà plusieurs élections que le FN caracole dans le peloton de tête des résultats. Et aujourd'hui il figure clairement en tête. Voilà plusieurs élections que nous entendons des commentaires de responsables politiques, dont on se demande à les écouter, si on doit en rire ou en pleurer, tellement la politique politicienne atteint aujourd'hui des sommets de crétinisme aigu. Il faut croire que "La fabrique du crétin" si chère à Jean-Paul Brighelli, avait commencé sa sinistre besogne plus tôt que prévu !

Six électeurs sur dix, (comme pour les cantonales à Brignoles) n'ont pas jugé bon de se déplacer, malgré les éternelles manipulations pour faire peur aux électeurs et les inciter à aller (bien) voter. A Brignoles, le FN est à 15 points du suivant immédiat qui a pourtant verrouillé toutes les instances départementales depuis (trop) longtemps, avec une participation similaire à la moyenne nationale. Dans les principales villes du Var, Toulon, Hyères, Draguignan, Fréjus, La Seyne, le FN est devant l'UMP. Seule Saint-Raphaël échappe à la règle avec un écart ridicule. C'est quand même une indication claire que la politique avec les habits de la respectabilité et les pratiques façon affairisme, clientélisme, égoïsme ou autre carriérisme a sacrément du plomb dans l'aile. Pourtant à entendre ici ou là quelques élus, on sent tout de suite que l'exercice de la politique ne mène pas nécessairement à la lucidité et à la clarté de l'esprit, nous aurions même plutôt tendance à penser le contraire.
Au parlement européen, l'alliance de droite perd une soixantaine de sièges, la gauche une dizaine, malgré la berezina électorale française. Au total, quatre groupes si on ajoute libéraux et verts perdent pratiquement une centaine de sièges au profit des eurosceptiques. Sauf erreur, c'est quand même aussi une indication claire que l'Europe actuelle n'est pas davantage la tasse de thé des électeurs. Une politique faite par des technocrates grassement rémunérés, pour des lobbies et des intérêts particuliers, qui se soucient comme d'une guigne du bien être des citoyens.

Pourtant que croyez-vous qu'ils vont faire tous ces politiciens, ils vont continuer à nous enfumer, parce qu'ils ne savent faire que ça pour la plupart, jusqu'à ce que ce soit le peuple excédé qui les enfume, pour mieux les manger ! Encore que, il n'est pas acquis de ne pas être ensuite malade... A la réflexion, mieux vaut ne pas les manger, juste les punir de tant de stupidité et de cynisme indécrottables en les empêchant de nuire.  

En fait, la vraie raison pour laquelle un certain microcosme politicien commence sérieusement à serrer les fesses, n'est pas parce qu'il sent un danger pour l'Europe, La France, la région ou encore la commune ! Non, ça c'est une réflexion pour idéaliste bienheureux. La vraie raison est qu'il sent un danger pour lui-même, car il est difficile de continuer "à en croquer" quand on perd le pouvoir et comment continuer à garder le pouvoir sans se renier aux yeux des autres et donc des électeurs ? Comment expliquer qu'on va épouser les thèses d'un parti honni, alors que jusqu'à présent on pouvait manigancer en toute quiétude sans lui. Surtout comment expliquer vouloir entreprendre ce qu'on n'a jamais fait jusqu'ici et mieux que le parti honni, qui lui n'a jamais exercé le pouvoir ou si peu (si on vous parle encore de Toulon, riez un bon coup car en creusant par vous même, plutôt que de boire comme du petit lait ce qu'on vous sert, vous constaterez que la manipulation fait partie de la panoplie complète des dirigeants politiques, ou l'art de désigner un escroc pour en cacher un autre peut-être plus grand). Elle est bien complexe cette équation à de multiples inconnues pour des cervelles politiques en panne d'imagination créative mais jamais de turpitudes !

Mépris, quand tu nous tiens.

Avant de commenter les résultats sur Brignoles, nous ne résistons pas au fait de commenter des choses vues et entendues.

Figurez-vous que dans toutes les villes de France, il y a plus qu'une tradition, une obligation que le Maire en personne, préside le premier bureau électoral, ensuite chaque élu est affecté selon l'ordre du tableau municipal. A Brignoles, cela a toujours été le cas, sauf précisément dimanche dernier pour les élections européennes. Précisons que la loi exige une excuse valable pour y déroger et veut que le Maire préside les bureaux de vote, déléguant bien entendu pour ceux qu'il ne peut tenir physiquement. Or, c'est là l'intérêt de la chose, Madame la Maire était bien présente à un moment donné à Brignoles, préférant se montrer de manière ostensible au petit peuple de la commune, mais pas sans arrière pensée. Regardez comme je suis belle et fardée, pour mieux vous tromper. Madame la Maire a également procédé à la clôture des bureaux, alors qu'elle n'a assuré aucune présidence. Surréaliste, non vraiment, la gauche a été accusée de tous les maux sur la manière, et là il va encore s'en trouver pour chercher des excuses à une attitude méprisante pour la représentation de la démocratie. Quand on s'assoit sur la loi et qu'en prime on interdit à d'autres qui ne pensent pas politiquement pareil de se réunir dans un lieu public, c'est cela qui est parfaitement méprisable.

jeudi 22 mai 2014

Un bureau, pour quoi faire ? Quelle idée insensée !

C'est un phénomène assez rare dans une commune, et en tout cas tout à fait nouveau à Brignoles pour être souligné : à ce jour aucun élu n'a de bureau attitré, adjoints compris. Selon nos sources, Madame la Maire et son directeur de cabinet à temps partiel sont par contre excellemment équipés.

Nous avions bien compris qu'avec cette nouvelle équipe, un élu n'a l'air de servir à rien (peut-être ne le savait-il pas au fond, ce n'est maintenant plus le cas). Il faut être juste, autant que nous sachions, il n'y a pas eu de délit de favoritisme chez les conseillers municipaux*. Nous allons donc en profiter pour faire une suggestion qui va avoir pour effet immédiat d'économiser de l'argent, de l'énergie et beaucoup de promesses en l'air, en ces temps difficiles pour la commune. Partant du postulat que les élus ne servent à rien, nul besoin d'élire une liste, le Maire suffira amplement. D'ailleurs si on arrive à gérer une ville avec un maire à temps partiel, un directeur de cabinet à temps partiel et un directeur général des services sans expérience dans la fonction, c'est qu'il n'y a pas tant de choses à faire que ça et que ce n'est pas si compliqué. Cela entraîne logiquement l'idée que nous aurions été roulés dans la farine sur la réalité des difficultés rencontrées par l'actuelle municipalité... Décidément, la Politique est une chose trop importante pour la laisser aux politiciens.

* dernière minute : il semblerait pourtant que si, tout le monde ne serait donc pas logé à la même enseigne, est-il toutefois besoin de le rappeler : le diable se cache toujours dans les détails et des détails en politique, il n'y a que ça !

mercredi 21 mai 2014

Absolument dé-bor-dée !

Une petite brève qui nous vient tout droit du cœur de la mairie : le personnel fait connaissance au fil de l'eau avec les élus de la majorité municipale. Comme si le fait après une élection, que le Maire présente à tout le personnel de la mairie, les conseillers municipaux avec lesquels ils vont avoir à œuvrer pendant six ans, soit considéré comme une maladie honteuse ou une attitude dégradante. Il est vrai que Madame la Maire (la fonction voudrait que l'on parle de Madame "le" Maire, mais nous avons décidé de n'en faire qu'à notre tête, comme elle...) fait savoir à qui veut l'entendre qu'elle est débordée, vieille technique bien connue pour enfumer le monde, et malheureusement ça marche encore. Tiens cela nous rappelle un modeste pamphlet : "Absolument dé-bor-dée !" écrit par une fonctionnaire territoriale d'une mairie de province après huit années d'études supérieures. C'est un récit décapant d'un monde où flagornerie et incompétence se disputent souvent la tête de liste des critères essentiels pour réussir dans un tel contexte, sans trancher au final pour savoir lequel des deux est le plus utile.
A lire, absolument. On ne pourra jamais avoir d'obligation de réserve vis à vis de la stupidité, l'incompétence ou la duplicité, c'est même un devoir de salubrité publique de les dénoncer !

mardi 20 mai 2014

L'Europe, ce machin qu'on vous présente comme l'avenir des peuples.

Mais de quels peuples parle-t-on ? Un député européen (celui que vous allez élire) touche 6200 euros nets (8000 euros bruts). A cela s'ajoute, pour chaque jour de présence aux réunions des instances du Parlement, une indemnité forfaitaire d'environ 300 euros ! Vous avez bien lu. Vous pourrez dorénavant demander à votre patron une indemnité, chaque fois que vous viendrez travailler, au nom de l'égalité de traitement et des chances (N'oubliez pas de le prendre en photo au moment de votre demande, cela risque de valoir le déplacement). Comme ils sont malins en communication ces députés ils vous font croire qu'ils sont sanctionnés en cas d'absentéisme, tu parles Charles, ils ne touchent tout simplement pas cette indemnité. Saupoudrez ensuite de 4300 euros mensuels de frais de bureau, équipements, communication, etc, etc... Rajoutez 4250 euros de frais de transports annuels sur justificatifs, en principe (la pratique prouve le contraire). Et pour agrémenter le tout, ils ont un avantage seigneurial tout à fait comparable à notre système national concernant le système de retraite, cela va de soi. En 2014, les dépenses des parlementaires européens représentent environ 27% du budget 2014 (celui du parlement européen seul qui totalise 1756 milliards d'euros), excusez du peu.

Vous comprenez de suite pourquoi un machin qu'on vous présente au gré des circonstances et des humeurs comme le mal absolu ou comme la seule alternative, suscite autant de vocations. Et pas besoin d'être compétent (cela dit au parlement français non plus, nous serions les premiers informés depuis le temps).

Mais que représente un député français eu égard à la population du pays au sein de l'Europe : le vote d'un député français représente en moyenne 12 fois moins que celui d'un Maltais, presque 2 fois moins qu'un Autrichien et légèrement moins que celui d'un Allemand ou d'un Britannique. La France est la plus sous-représentée au parlement, compte tenu de sa population. Six pays au total sont sous-représentés au parlement (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Pologne), 21 sont sur-représentés. La Roumanie a un poids au parlement équivalent à son poids  dans la population européenne.

Comme si cela ne suffisait pas, la France a pris l'habitude de se servir des élections européennes pour recycler ses cadres politiques à gauche comme à droite, quand le reste de l'Europe envoie souvent ses meilleurs éléments. Et vous vous demandez toujours pourquoi l'influence de la France fond comme neige au soleil, le miracle n'aura pas lieu. Les élu(e)s compétent(e)s sont évincé(e)s des listes au profit de courtisan(e)s en quête de mandat (non, nous ne donnerons pas de noms). Leur statut est leur préoccupation, les questions européennes attendront. Les investitures dépendent des éternels tripatouillages politiciens d’appareil, plutôt que de l’intérêt supérieur du pays. Alors, à votre bon vote !

dimanche 18 mai 2014

Big Brother, sauce brignolaise

De notre gauche à notre droite politique, dès qu'une décision est une insulte au simple bon sens ou à l'intérêt commun, nous en parlons. Que dire de la récente décision de la majorité municipale (à connotation massivement umpéiste), si l'on en croit les informations qui nous sont parvenues, d'interdire le prêt de salles communales à toute réunion de parti politique ? Cela ne s'était pas encore vu à Brignoles. Notre Maire compte-t-elle mettre au pas tous les déviants qui ne pensent pas comme elle et donc pas comme il faudrait, façon Big Brother ? Les Brignolais en ont vu d'autres chère Madame et de bien plus coriaces que vous. Même si le fait est avéré, il ne serait que le reflet d'une certaine vacuité de la pensée politique, celle qui remplace l'esprit, cependant toute indigence d'esprit ne saurait perdurer au-delà du raisonnable.

jeudi 15 mai 2014

L'affiche de la discorde...

C'est le titre de France 3 consacré au reportage sur la polémique entraînée par le retrait de l'affiche annonçant la journée du Livre Gourmand à Brignoles, et consacrée cette année aux pays méditerranéens !

Au prétexte d'être soucieux de l'utilisation de l'argent public, le Maire et son directeur de cabinet ont décidé de retirer purement et simplement cette affiche. Cela appelle quelques remarques que vous ne verrez pas dans le reportage de France 3 :

- Première remarque, il aura fallu attendre le dernier moment pour que la mairie propose une solution de contournement avec l'édition d'un flyer, qui évidemment n'aura pas le même impact que la campagne de communication initialement prévue. Alors qu'il s'est écoulé 2 bonnes semaines entre la décision de retrait et la nouvelle solution proposée.
- Deuxième remarque, au vu de l'affiche et des quelques mots en arabe pour illustrer la littérature venant de l'autre côté de la méditerranée (ce qui ne nous paraît pas extrêmement insensé), nous avons envie de dire au directeur de cabinet (Madame la Maire ayant précautionneusement évité de se prononcer sur le sujet) que s'il n'a que ce combat à mener pour changer de politique au sein de la commune, il n'a vraiment pas grand chose d'autre à faire !
- Troisième remarque : être soucieux de l'utilisation de l'argent public, quelle noble idée, sauf qu'au vu de sa rémunération à l'Odel Var,  on sent tout de suite le directeur de cabinet de la mairie de Brignoles, beaucoup moins inquiet sur le sujet.
- Quatrième remarque : de façon générale, cette façon de procéder assez légère, vis à vis d'un événement culturel nous laisse absolument consternés sur le rapport de la nouvelle équipe à la culture. On avait déjà bien noté que l'absence d'adjoint à la culture n'était pas un bon signe, contrairement aux promesses du programme de Madame la Maire, mais là ça sent bon la reprise en main façon sixties ! Pas sûr que la culture y gagne et les Brignolais avec.

Tout ceci nous rappelle, toutes proportions et comparaisons gardées, cette phrase tirée d'une pièce de théâtre d'un auteur allemand (Hanns Johst, 1890-1978), national-socialiste convaincu et affiché : "Quand j’entends le mot culture... je relâche la sécurité de mon Browning".

Argent public... argent (trop) facile.

Revenons un instant sur notre article concernant les rémunérations des dirigeants de l'Odel Var. En effet, que 3 dirigeants concentrent officiellement (en témoigne les rapports publics d'expertise comptable) et à eux seuls une rémunération annuelle approchant ou dépassant selon les années les 400 000 euros, alors qu'il s'agit d'une association (bénéficiant donc d'avantages considérables par rapport à une autre structure juridique), a pour nous quelque chose de particulièrement choquant. Sachant au demeurant que cette association bénéficie de subventions, donc de l'argent public, très conséquentes (plusieurs millions d'euros annuels de la part du conseil général du Var). Les autres sources de revenus provenant pour l'essentiel de prestations de services (activités de loisirs et de formations proposées par l'association). Que son dirigeant le plus élevé dans la hiérarchie, rémunéré annuellement selon toute probabilité, à hauteur au très grand minimum d'un tiers de 400 000 euros, exerce la fonction de Directeur de cabinet de la mairie de Brignoles et du Comté de Provence (à temps partiel selon nos sources, nous supposons donc avec le salaire correspondant), ajoute si besoin était à ce caractère choquant. Que cette même personne ait comme Présidente de l'association, son patron en la personne du Maire et Présidente de l'intercommunalité, nous interpelle également. D'autant que ce Monsieur est à cet instant, toujours selon nos sources, gérant de... six sociétés. Sans pouvoir porter à ce jour d'appréciation sur le caractère licite ou illicite d'une telle situation, cela nous paraît au minimum très dommageable pour que l'électeur se représente dans de telles conditions, une conception de l'intérêt général qui soit une haute idée, et ce avec la meilleure volonté du monde.

mercredi 14 mai 2014

La politique selon Clausewitz et autres libres penseurs.

Karl von Clausewitz : "La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens". Visionnaire ce Monsieur. Dans l'autre sens : "La politique est le précurseur de la guerre par d'autres moyens". L'observateur avisé s'aperçoit que la seule issue perceptible à la portée de l'acteur politique professionnel est d'une part d'identifier le camp du plus fort (en termes matériels, contextuels et très accessoirement intellectuels, cela va de soi), d'autre part que l’autre soit anéanti (l'autre au sens large, parti, concurrent,...). Aucune autorité extérieure ne parvenant à résoudre les conflits. Le rapport de force l'emporte sur l'intelligence et l'esprit. La préoccupation de paraître l'emporte sur la faculté d'être. Nous cherchons désespérément ce qui distingue l'homme de l'animal, en vérité pas grand chose cher Aristote ! Sauf peut-être une, l'animal semble définitivement supérieur à l'humain compte tenu des moyens mis à disposition de chacun. L'art de la politique va donc puiser tout naturellement ses lettres de noblesse dans l'art de la manipulation, de la duplicité et de l'affrontement direct ou indirect plutôt que dans celui de la créativité et de l'esprit. Voltaire avait raison : "La politique a sa source dans la perversité, plus que dans la grandeur de l'esprit humain."

Le théâtre de guignol a planté sa tente.

Plutôt que le titre de Var Matin : "Le décor est planté, au travail !" qui nous paraissait en restant objectif, un tant soit peu méprisant pour l'intercommunalité précédente et très ostentatoirement avantageux pour l'actuelle, nous préférons sans surprise le nôtre plus près de la réalité (qui ne plaira pas à tout le monde, nous en convenons). En effet, à moins de croire que la grande majorité de la population du Comté de Provence est constituée de débiles même légers, sinon on ne voit pas le rapport entre ce que nous constatons dans le compte-rendu de la presse et ce titre laissant entendre que les vraies choses vont maintenant commencer.
Premier constat : si quelques-uns doutaient encore que toute une stratégie politicienne est mise en place pour faire de Monsieur Brémond le prochain maire de Brignoles, c'est qu'ils le font exprès. Les clés de Brignoles + une bonne partie des clés du Comté de Provence, ça aide à vous construire artificiellement une notoriété, à défaut de vous construire une compétence et une légitimité. Sans oublier l'échéance des cantonales, mais là c'est très incertain. Ceci étant si tous les élus des différentes communes n'y trouvent rien à redire, est-il utile d'en rajouter ?
Deuxième constat : si l'ordre des vice-présidences ne revêt pas un caractère sacro-saint, il vaut visiblement mieux être le dernier vice-président pour rafler la mise... Dommage Monsieur Aléna, voyez ce que vous avez manqué (candidat malheureux à la dernière vice-présidence). 
Troisième constat : sous la légende "Josette Pons ne peut percevoir ni redistribuer son indemnité...", nous avons là une méconnaissance totale de la loi sur le plafonnement concernant le cumul des mandats (venant d'une professionnelle de la politique et d'un professionnel de la presse, cela nous étonne). Pour rappel : la loi impose en effet une rémunération maximale de 8 300 euros mensuels. Un élu exerçant plusieurs mandats ne peut, en cumulant ses rémunérations, gagner plus que ce plafond. Il peut toutefois redistribuer le reliquat nommé "écrêtement". Cette pratique permet de reverser officiellement (la précision est d'importance) les indemnités touchées au-delà de 8 300 euros à d'autres élus. Un député-maire peut ainsi rémunérer un conseiller municipal de son choix. L'Assemblée avait voté la fin de cette pratique, mais le Sénat l'a rétablie en 2011. Comme on a l'esprit décidément mal tourné, on a envisagé qu'il y ait derrière ce petit stratagème un calcul bassement politicien, mais n'en rajoutons point. Recours, mon beau recours, dis-moi combien de temps cela peut-il durer ? Et voilà honni soit qui mal y pense !
Quatrième constat : être Premier adjoint de la capitale du Centre Var est purement honorifique, puisque ce dernier se voit grassement attribuer un hochet avec le dossier des transports. Au piquet le Premier adjoint ! C'est édifiant pour mesurer la misérable considération qui peut exister dans le milieu politique, nous dirons même qu'elle est prodigieusement pathétique.
Cinquième constat : par quel tour de magie ces fameux transports, sont-ils devenus une compétence de la communauté de communes ? Il se passe des choses dans cette région et on ne nous dit rien, c'est bien notre veine !
Sixième constat général : on a accusé à juste titre la gauche de faire des constructions politiques alambiquées et clientélistes dans la gestion des collectivités, mea culpa, la droite peut faire beaucoup mieux, mais est-ce vraiment une surprise ?
Vous l'aurez compris nous n'avons pas la même lecture et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec cette approche politicienne, la région ne se donne pas les meilleures chances de réussite. Nous avons même la faiblesse de croire que c'est tout le contraire.

lundi 12 mai 2014

La crise ? Quelle crise ?

Vous avez des fins de mois difficiles ? Un travail mal rémunéré ? Vous êtes sans emploi ? Alors n'hésitez plus, écrivez à l'Odel Var qui a à cœur de rémunérer ses employés correctement. Nous fabulons ? Vérifiez par vous-même, après avoir examiné le rapport de l'expert-comptable pour 2011, relatif aux comptes de l'Odel (publication au journal officiel), quelle ne fut pas notre surprise d'y constater que les rémunérations des trois plus hauts cadres dirigeants de cette association pour l'année écoulée s'élevaient à plus de... 400 000  euros ! En admettant que chacun des 3 dirigeants perçoive la même rémunération, cela fait tout de même la coquette somme de plus de 11 000 euros bruts mensuels. Alors vous doutez encore ? Bien sûr en contrepartie il y a quelques responsabilités à la clé, mais ni plus ni moins que celles de dizaines de milliers de cadres dirigeants dans le pays qui n'ont pas la chance de travailler à l'Odel Var. A notre humble avis, son directeur général (tiens ça nous rappelle quelqu'un, ah oui nous y sommes : c'est aussi notre directeur de cabinet à temps partiel de la mairie de Brignoles) devrait logiquement se tailler la part du "lion", c'est donc son salaire dans le pire des cas, si nous pouvons nous permettre cette expression. Pour une association de colonies de vacances et séjours pour les jeunes, avouons le, c'est absolument impressionnant. Vous pensiez vous aussi qu'il y avait une crise dans ce pays ? Vous vous trompiez bel et bien comme nous ! C'est la bonne nouvelle du jour, car il en faut bien, alors écrivez sans tarder. En revanche nous ne pouvons malheureusement garantir le résultat, n'ayant ni de près, ni de loin un quelconque lien avec cette magnifique et généreuse association, nous le regrettons, croyez-le bien. Ou alors voyez du côté de la Présidente de l'Odel qui est aussi, ça tombe bien... notre Maire ! Mais il paraîtrait qu'elle ne reçoit pas très souvent ces temps-ci.

dimanche 11 mai 2014

Humour noir politique

A Patrick Balkany le sceptre d'or de l'humour noir politique : « Si on n'investit que ceux qui n'ont pas été condamnés par la justice, on n'a plus de candidats dans les Hauts-de-Seine. »

A Jean-Noël Guérini le sceptre d'argent : « Il y a 57 élus socialistes, maire de grandes villes, parlementaires ou présidents de conseils généraux, qui ont été mis en examen ou condamné et qui continuent à occuper d'éminentes fonctions. »

Nous laissons donc le mot de la fin à un journaliste étranger en poste à Paris, souvent cité par un trublion officiant sur différents médias et pourfendeur de la pensée unique : « Vous, les Français, vous êtes amnésiques avec vos dirigeants. Il n’y a pas un seul de vos politiques qui serait président d’un club de ping-pong en Suède. »

A vrai dire il est suédois, bien sûr, il exagère aussi c'est sûr, mais peut-être pas tant que ça !

Notre système aime de moins en moins les libres penseurs, c'est donc qu'il faut persévérer.

"Dans une société bien huilée, on ne dit pas ce que l'on sait, on dit ce qui est utile au pouvoir"
Noam Chomsky philosophe et linguiste Américain.

Comme nous allons avoir droit à une propagande si chère aux démocraties dans les semaines qui viennent sur la réforme territoriale, autant savoir de quoi on parle en quelques chiffres.

La France (outre mer compris) compte 577 députés, 343 sénateurs, 2040 conseillers régionaux, 4042 conseillers généraux, 36 635 maires et 78 députés européens pour l'essentiel des fonctions. Total : 43 715 élus, un élu pour environ 1450 habitants. Un élu pouvant occuper plusieurs fonctions, dans le respect de la loi sur le cumul des mandats (ça vous rappelle quelque chose ?).
A cela il faut ajouter 519 417 conseillers municipaux et approximativement 38 000 élus intercommunaux (le chiffre précis n'étant même pas connu de la DGCT). Soit en réalité un total de plus de 601 000 élus et donc un élu pour environ 105 habitants...  
Elle compte également 5,5 millions de fonctionnaires (au sens large). Soit 90 agents publics pour 1000 habitants. En Allemagne par exemple, le ratio est de 50 pour 1000. Sachant que le nombre de fonctionnaires territoriaux s'est accru de... 800 000 personnes en quinze ans.
La France c'est aussi 36 000 communes, soit trois fois plus que l'Allemagne, avec ses 18 millions d'habitants supplémentaires par rapport à nous, et quatre fois plus que l'Italie.
Avec ça vous vous dites, c'est magnifique, notre pays est donc superbement bien géré ! Non ? Bon d'accord, nous non plus... D'autant que Brignoles, cette ville que le monde entier sait maintenant bien situer en séance de géographie, ne respire pas vraiment la prospérité, alors forcément dans un pays qui ne va pas très bien, ça complique beaucoup la tâche locale.
N. Sarkozy a voulu s'attaquer au fameux serpent de mer du "millefeuille territorial", il n'a pas pu, voulu ou su, peu importe, cela n'a pas été fait. F. Hollande veut s'y attaquer (soyons juste, il n'a plus grand chose à perdre tout en ayant combattu énergiquement cette idée dans l'opposition), pourra-t-il, voudra-t-il, saura-t-il ? Suite au prochain numéro.

Sources diverses : insee, magazines et quotidiens spécialisés, sites internet institutionnels et presse en ligne.

samedi 10 mai 2014

Exclusivité émanant de... Var Matin !

Dans l'édition du vendredi 9 mai 2014, Var Matin nous présente les membres du bureau du syndicat de préfiguration du futur parc naturel régional (PNR) de la Sainte-Baume. Jusqu'ici, rien à dire ! Viennent les représentants des conseils généraux du Var et des Bouches du Rhône, et là on vous le donne en mille, la gagnante pour le Var est... Josette PONS. Alors on réfléchit un peu (si, si ça nous arrive quelquefois...) pour se dire au final qu'il y aurait tout de même un petit souci concernant l'heureuse élue et un deuxième souci concernant Var Matin. En effet, depuis le 1er mai, Madame la Députée Maire de Brignoles devrait avoir démissionné de ses fonctions au conseil général, pour se mettre en conformité avec la loi actuelle sur le cumul des mandats. Mais sommes-nous bêtes, n'avait-on pas parlé d'un mystérieux (car bien secret) recours en annulation, qui permettrait entre autres choses de maintenir notre Maire dans ses fonctions au conseil général ? Peut-être Var Matin ne le savait-il pas ? Ce qui serait très étonnant de la part de professionnels qui n'avaient pas hésité à nous informer abondamment à l'occasion des 2 recours des élections cantonales successives. Alors dans ce cas, ne connaissant pas l'existence du recours, les journalistes auraient dû s'étonner de cette nomination pour le moins surprenante, d'une personne en situation de cumul illégal (selon la loi en vigueur) ! Peut-être Var Matin le savait-il ? Alors dans ce cas les journalistes auraient dû s'étonner de cette nomination pour le moins surprenante et peu responsable, d'une personne en situation de siège éjectable ! Nous sommes donc dans l'expectative et très étonnés, nul doute que les explications ne devraient pas tarder...

jeudi 8 mai 2014

Cumul, mon beau cumul, dis moi qui est le/la plus heureux(se)

Le cumul des mandats expliqué en quelques chiffres et quelques conséquences :

La France est le pays européen champion incontestable et toutes catégories du cumul.
83% des parlementaires cumulent avec un mandat local (la Suède est n°2 avec... 35%, donc loin derrière).
42% des parlementaires sont également maires. La moitié des départements sont présidés par un parlementaire. Le plafond du salaire d'un élu qui cumule est certes de 8300 euros bruts mensuel, MAIS cela ne tient pas compte de tous les avantages liés à la fonction qui sont nombreux et se comptent en milliers d'euros (indemnités de frais, de collaborateurs, voitures de fonction, chauffeurs pour certains, système généreux de retraite, et autres petits avantages loin d'être négligeables comme l'accès aux transports par exemple...). Sans oublier, le diable se cachant toujours dans les détails, que tout ce qui est perçu au-delà du plafond de 8300 euros peut être reversé par l'élu à un autre élu de son choix ! La suppression de ce privilège seigneurial fut un temps envisagée, mais au final son existence maintenue et dans la pratique, elle peut aussi servir à rémunérer la famille ou les amis. Voilà dis comme ça, c'est plus clair...

Vous allez rétorquer, tout travail mérite salaire, encore que tout le monde n'a pas le même rendement rapporté à ses revenus, loin s'en faut. A l'argus des députés tenu par les contribuables associés (vous ne connaissiez pas ? Nous vous le recommandons), sur l'ensemble de la session parlementaire précédente 2007-2012, seulement 38 députés sur 577 ont obtenu une note égale ou supérieure à la moyenne. On pourra toujours contester les critères, il n'empêche qu'ils se fondent sur la capacité des parlementaires à défendre le contribuable, ce qui n'est quand même pas inutile. A y bien réfléchir, les parlementaires semblent plus doués, imaginatifs et besogneux pour défendre leurs avantages que ceux du contribuable, mais ça n'engage que nous. De même sur le site nosdeputes.fr qui mesure l'activité des parlementaires, s'il y a une bonne centaine de députés qui font véritablement tourner la baraque eu égard à leur mission, c'est bien le bout du monde.

Est-ce pour autant que le pays se porte plutôt mieux que d'autres comparables ? Vaste question, mais dans les grandes lignes ni mieux, ni pire, cela dépend si l'on observe qu'un verre est à moitié vide ou à moitié plein et la nature de ce qu'on examine. Et à condition de ne pas regarder dans le rétroviseur, ne pouvant être et avoir été. Toutefois dans le milieu de l'entreprise, quand quelque chose n'apporte rien, on le supprime, cela améliore l'efficacité, fait faire au minimum des économies d'énergie, de temps et au final d'argent. De même quand une personne est débordée, n'y arrive pas, on fait en sorte d'alléger sa charge de travail ! Alors si l'entreprise ne s'en porte que mieux, pourquoi pas le pays et les collectivités ?

mercredi 7 mai 2014

Il y a Politique et politique

A l'heure où l'on parle de suppression des départements et sans préjuger des intentions des uns ou des autres, il n'est pas inutile de revenir sur le référendum de 1969 dont le texte introductif du Général de Gaulle débutait ainsi : "Comment ne pas reconnaître que, si l'impulsion de l'époque transforme matériellement notre pays dans ses profondeurs, elle lui impose en même temps, de changer les conditions morales et sociales de son existence? Bref, ce qui est en cause c'est la condition de l'homme...". Il n'y aurait rien à ajouter encore aujourd'hui à cela. Ce référendum proposait une réforme en  profondeur du Sénat (et non sa suppression comme il a été dit de manière mal intentionnée à l'époque), avec une régionalisation autrement plus ambitieuse que celle qui viendra bien des années plus tard. La suite vous la connaissez, le "non" l'a emporté et le Président avec ! Mais ce qu'il faut en retenir, est contenu dans cette petite phrase du même homme : "C’est parce que nous ne sommes plus une grande puissance qu’il nous faut une grande politique, parce que, si nous n’avons pas une grande politique, comme nous ne sommes plus une grande puissance, nous ne serons plus rien." A méditer.

mardi 6 mai 2014

Moi et les petits oiseaux...

Rapporté par des témoins présents au dernier conseil municipal : le chef de file de l'opposition se serait fait le porte-parole d'élus (y compris de la majorité semble-t-il, mais parions qu'ils ne vont pas s'en vanter, sinon attention les représailles) pour demander à Madame la Maire de bien vouloir remettre les conseils municipaux à une heure décente et raisonnable pour celles et ceux qui travaillent, que ce soit du côté des élus ou du côté du public, et pourquoi pas de revenir à l'ancien  système. Las, Madame la Maire aurait estimé péremptoirement que l'attention et la concentration de chacun étaient meilleures en journée que le soir, tout en promettant d'étudier la question ! Ah bon, alors il faut croire que ce qui vaut pour elle, vaut pour tout le monde, circulez y'a rien à voir, étonnant ! Rappelons-lui tout de même que l'ancien Maire sensiblement plus âgé qu'elle, ne semblait pas le moins du monde incommodé par les veillées du conseil municipal et que les conseils municipaux se sont déroulés depuis des lustres en fin d'après-midi. Mais à la vérité, tout le monde aura bien compris que Madame la Maire ne souhaite pas rentrer tard chez elle à Saint-Cyr, pensez-donc ce n'est plus de son âge...    

lundi 5 mai 2014

L'art consommé de la résistance.

Quelques uns de nos lecteurs (une petite minorité) s'intéressent pour diverses raisons plus ou moins claires, plus ou moins avouables et quelquefois de manière péremptoire à l'identité de celles et ceux qui se "cachent" selon une terminologie pas très originale, derrière les articles que nous publions. Or justement l'intérêt de notre discours "caché", plus difficilement prévisible est de faire un peu oublier l'éternel discours public officiel parfaitement et historiquement convenu des élites (ou qui se croient comme telles). D'autant que ce discours public sera, n'en doutons pas, abondamment relayé dans la presse qui n'a nul besoin d'amplificateurs supplémentaires. Ce qui nous intéresse c'est la politique souterraine, celle dont personne ne parle jamais et qui est pourtant bien présente et nuisible avec ses conséquences sur les personnes qui n'acceptent pas mais sont impuissantes à l'empêcher, les subalternes, les sans grades ou supposés tels, c'est aussi la dénonciation des situations perçues de manière trompeuse où la résistance effective opposée par quelques-uns risque de passer inaperçue. Pourquoi s'en priver, dès lors que cette résistance a un fondement juste.

Il y a là un véritable défi à relever derrière le masque de la subordination et le filtre du consensus, donnant l'apparence de l'harmonie, effaçant d'un trait la superficialité du contexte. Dans toutes les situations de la vie et majoritairement de façon dissimulée, la contestation de l'ordre établi quand il est perçu de manière injuste, se met en place. Nous récusons toute « mauvaise conscience » au motif que le discours et l'action de soi-disant élites sont si pertinents que ses valeurs, ses représentations devraient être immanquablement assimilées et adoptées par les administrés que nous sommes. Il n’existe pas dans nos sociétés aseptisées démocratiques d’espace public officiel et légal où contester légitimement l’ordre établi. Nous nous efforçons donc, avec les moyens à notre disposition, de nous émanciper radicalement d'une pensée qui se voudrait dominante en termes politiques.

Nous ne prétendons pas détenir la seule vérité, nous prétendons que l'information portée au plus grand nombre est biaisée et parfois littéralement mensongère, nous prétendons que la forme compte autant que le fond en politique, nous prétendons enfin que bien trop souvent, les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être. Nous nous interdisons seulement l'insulte et la calomnie, nous ne souhaitons pas davantage jeter en pâture telle ou tel sur la base d'informations même avérées, sans lien direct avec la fonction qu'elle ou il occupe. En dehors de ces quelques principes de base, nous informons, commentons et interprétons comme nous l'entendons. Si par un quelconque hasard, le tout petit microcosme politique brignolais à l'échelle du pays et même de la région nous étonnait par une attitude différente, novatrice, courageuse, vous seriez les premiers à en être avertis par nos soins !

Concernant le reproche de manque de courage lié à l'anonymat, cela nous fait beaucoup rire quand bien trop souvent sur les réseaux sociaux nous voyons étalé au grand jour la suffisance, le nombrilisme, la superficialité ou la médiocrité, voire tout cela à la fois. Sans comparaison aucune, mais pour aider à la réflexion sur le rôle de l'anonymat, rappelons le cas du soldat qui a notamment publié (anonymement cela va de soi) une vidéo montrant des civils tomber sous les tirs d'un hélicoptère de combat en Irak et où on entend les voix d'autres soldats se réjouir du massacre, y compris en apprenant qu'ils ont tué des enfants. Aujourd'hui identifié Bradley Manning purge une peine de... 35 ans de prison pour cette vidéo et pour des faits similaires. Nous préférons partager sa conscience que celles de donneurs de leçons, dont les motivations faussement indignées sont parfois moralement suspectes ! Il n'est évidemment pas question ici d'un quelconque danger, nous avons pourtant d'autant moins mauvaise conscience, quand des professions juridiques utilisent l'anonymat ici : http://www.maitre-eolas.fr/ ou ici : http://maitremo.fr/, nous renvoyons également à un article dont nous ne partageons pas forcément toutes les idées, mais qui a le mérite d'être solidement argumenté, lui ! ici : http://cgtcpa.org/page14/page24/page45/. Alors nous allons continuer, n'en déplaise à certain(e)s, à bon entendeur... 

Tout est dans le verbe... Au commencement déjà !

Var Matin vous l'a confirmé : à Brignoles la taxe d'habitation passe de 13,38 à 15,11 % ; la taxe sur le foncier bâti de 24,40 à 25,62 % ; la taxe sur le foncier non bâti de 73,13 à 80,44 %. Et bien pour diminuer l'impact de la douloureuse sur votre porte-monnaie, nous avons retenu cette méthode extrêmement judicieuse, issue du cerveau fécond de l'éminence grise (actuelle) du Ministère des finances, alias Michel Sapin, et citée par le journal Le Monde. Vous ne devez plus faire "d'addition statique", vous devez revoir vos habitudes et passer dorénavant à "l'addition dynamique". Vous ne savez pas ce que c'est, ni à quoi cela ressemble ? Rassurez-vous, nous non plus ! Pourtant au commencement était le verbe... Bon sang, mais c'est bien sûr !

dimanche 4 mai 2014

Tout va très bien Madame la Marquise.

Composé avant-guerre (1935), le texte qui a donné naissance à cette expression bien connue moquait la propension naturelle de l’élite de la nation française d'alors, à l’optimisme indécrottable et infantilisant, quand tous les signaux de l’époque étaient au rouge et auraient nécessité des décisions à la hauteur d’une situation préoccupante, sinon désespérée. Au lieu de cela, l’élite en question si on peut la qualifier de telle, s’enferma dans son aveuglement. On connaît le résultat.

Rien de changé aujourd'hui, à ceci près que bon nombre de citoyens semblent maintenant avoir repris à leur compte cet aveuglement, probablement en fonction de leur sensibilité par rapport aux élus du moment, avec paradoxalement juste un doigt de pessimisme pour ne pas avoir l’air non plus trop bête. On parle plus volontiers à notre époque des ravis de la crèche récitant un mantra qui seul permettra de sortir individuellement et collectivement d’une crise (qui n’en est toujours pas une et ne le sera jamais, ce serait trop simple). Nous pouvons en tous cas être sûr d’une chose, cet aveuglement est opportunément alimenté et entretenu par certains élus, qui n’y voient que des avantages pour continuer tranquillement leurs petites affaires.

Quel rapport avec Brignoles nous direz-vous, justement il y a tout à voir et toutes proportions gardées, quand le "truand" a déjà été identifié et chassé manu militari (la gauche et sa gestion), la "brute" battue (le front national et sa politique de rejet) et le "bon" élu (la droite et ses promesses de lendemains meilleurs). Amen. Nous ne voyons pour notre part rien de résolu dans cette lecture manichéenne, simpliste et pour tout dire puérile, nous avons donc toutes raisons de croire que l’aveuglement est toujours une constante de la politique au petit pied, qu’elle soit nationale ou locale et que les mêmes causes produiront bien entendu les mêmes effets dévastateurs ! Il y avait matière dès l’élection terminée à montrer en quelques semaines, des changements de mentalité et une volonté de faire de la politique différemment, car comment espérer changer le pays quand on n’est même pas capable de changer une toute petite ville d'à peine 17 000 âmes, ce serait ridicule, or ce fut tout le contraire auquel nous avons pu assister et que nous avons tenté de dénoncer, nous aurions préféré ne pas avoir à le faire. Libre à chacun de penser et croire ce qu’il veut et de continuer à regarder le doigt qui lui montre la lune !

vendredi 2 mai 2014

Climat cordial... à voir !

Plusieurs témoins nous rapportent le fait qu'un des élus de la majorité aurait agressé verbalement Laurent Lopez en fin de conseil municipal, traitant ce dernier de "raciste...". Quelle que soit l'opinion que nous puissions avoir sur la personne de Monsieur Lopez, c'est un élu de la République et il a droit au même respect que tous les autres. Si l'incident est avéré, est-il besoin de rappeler à notre Maire qu'au sein de l'enceinte du conseil municipal et même en dehors, il n'est pas inutile d'indiquer à ses colistiers de savoir tenir son rang en toutes circonstances. Il semble que Laurent Lopez soit décidé à porter l'affaire devant les tribunaux, ce qui ne va pas arranger l'image de la commune. Soulignons que dans la presse de ce jour, Var Matin sous-titrait : "Climat cordial... pour le moment", le moment en question fût alors de très courte durée.

Au petit jeu des phrases idiotes...

Phrase lu dans Var Matin citant Josette Pons, qui ne se "laissera pas entraîner sur le terrain de la politique", en réponse à une intervention de Laurent Lopez. On ne se laissera pas entraîner pour notre part à une dissertation sur le sujet qui sortirait du cadre de ce blog, nous répondrons simplement que venant de la part d'une professionnelle de la politique, c'est à se tenir les côtes de rire et que nous préférerions au contraire que les politiques fassent plus de "Politique" et racontent moins de "Salades" !

Un mois déjà...

Un mois déjà que la nouvelle municipalité a pris les rênes de la commune, si on peut se permettre cette comparaison audacieuse, car en réalité on a surtout l'impression qu'elle brasse beaucoup d'air.

Il n'échappera à personne qu'une mauvaise ambiance règne au sein de la municipalité, tant chez les élus que dans l'administration. En à peine un mois, on peut saluer la prouesse ! Les sourires de façade n'y changeront rien.

L'adjoint consacré exclusivement à la sécurité n'a jamais vu le jour, il figurait pourtant clairement dans le programme de Mme Pons ! Que dire de la culture et du grand vide à combler dans ce même programme, là non plus, pas l'ombre du moindre adjoint délégué. Pour aider la commune à se rétablir, on choisit une dgs qui n'a aucune expérience connue à ce poste, un directeur de cabinet à temps partiel, sachant que la Maire est également à temps partiel. Pour couronner le tout, il semble selon nos informations que le premier adjoint soit volontairement "encadré" et tenu à distance (ir)respectueuse, malgré lui. Il est vrai que quand on connaît les méthodes umpéistes varoises, cela n'a rien de surprenant, on déteste les têtes qui dépassent y préférant les têtes bien alignées et soumises. Pour un début, c'est un sacré signal envoyé aux administrés. Le bilan de la mandature précédente ne saurait tout expliquer ni excuser.