samedi 30 août 2014

Saint-Maximin qui rit, Brignoles qui pleure...

Il y a de cela quelques décennies c'était le contraire, la roue tourne !

Nous vous avions déjà informé que notre Duchesse n'irait pas aux sénatoriales, le Grand Chambellan du département lui préférant du moins bling-bling,  sans exclure pour autant de s'adjoindre les services d'une Reine.

C'est maintenant chose faite avec la Reine Christine, oui la fille du grand Horace qui a conquis avec lui la ville voisine de Saint-Maximin. Elle sera donc numéro quatre sur la liste, le challenge reste néanmoins compliqué au-delà du troisième, toutefois rien n'exclut un petit jeu de chaises musicales d'après élection qui l'enverrait comme suppléante au Palais du Luxembourg. En politique tout est possible jusqu'à l'absurde, du moment que les citoyens n'y mettent pas le nez...

Cela appelle quand même quelques commentaires. Premier d'entre eux, la considération du Grand Chambellan pour les élus de droite qui ne font pas partie de l'UMP. Cela doit s'apparenter à quelque chose comme du bon terreau pour son jardin. Le meilleur terreau étant celui que vous connaissez, facilement reconnaissable à son odeur si particulière !

Ensuite les fameux élus en question doivent aimer la flagellation, après la déculottée prise par la gauche aux dernières élections et la recomposition du corps des grands électeurs, ils avaient l'opportunité sérieuse de placer un des leurs, c'est donc le FN qui doit se frotter les mains. A l'UDI et chez les élus sans étiquette, la grande ligne politique c'est : "retenez-moi ou je fais un malheur". Car en aparté nombreux sont ceux qui fustigent sévèrement les comportements de l'UMP et de ses représentants, notamment en matière de cumul des mandats, mais quand il s'agit d'aller au combat et d'affronter le parti dominant, on assiste plutôt à une envolée d'oisillons... Même si à cette heure ci rien n'est encore certain pour personne, s'agissant de la quatrième place pour les sénatoriales dans le Var.

Dernier commentaire et non des moindres, s'il y avait encore quelque incertitude sur la future place de Brignoles sur l'échiquier politique du Centre Var, elle est levée : Saint-Maximin occupera désormais la place laissée vacante par Brignoles, pour cause d'insuffisance notoire de ses élus qui ne manquent pourtant pas de suffisance ! Pour autant est-ce vraiment une surprise quand on voit qu'un triumvirat n'ayant aucune racine dans la commune, dirige (très mal) celle-ci sans partage et qu'il existe encore (de moins en moins) des concitoyens pour trouver de la logique là-dedans !

mercredi 27 août 2014

"Pour voir qu'il fait noir, on n'a pas besoin d'être une lumière". Philippe Geluck.

Il en va de la collectivité locale comme de l'entreprise, quand le travail est fait et bien fait, ce qui se passe à côté intéresse peu ou n'intéresse pas les citoyens, même pas des secrets d'alcôve, bien qu'à Brignoles vous finissez par savoir malgré vous, tellement le vent porte les potins. Mais foin de médisances.

Seulement voilà, même un nouveau né à Brignoles pourrait s'apercevoir que c'est quasiment le foutoir généralisé. D'abord vous croisez régulièrement au détour d'un couloir des personnes possédant leurs entrées privilégiées, n'ayant pourtant rien à voir ni de près ni de loin avec la gestion de la mairie et de ses administrés. 

C'est ensuite la cote d'amour des élus auprès de Madame la Maire qui semble s'étioler au fil du temps, notre Duchesse commence peut-être à sentir le danger de la situation et se cherche déjà des boucs émissaires commodes, elle n'aura alors que l'embarras du choix. Nous savons inversement par indiscrétions répétées (ce n'est pas encore l'affichage ostensible) que sa cote d'amour à elle fond comme neige au soleil tant auprès de collègues élus, que d'anciens soutiens actifs commençant sérieusement à se mordre les doigts. On peut continuer avec les relations "privilégiées" existantes entre un triumvirat toujours prompt à trouver des coupables en toutes choses, plutôt que des solutions adaptées et efficaces aux besoins de la commune, et un personnel visiblement et pour une bonne part de plus en plus tendu.

Tout cela fait dire à nombre de concitoyens que par rapport à la municipalité précédente, ce qui a changé notablement et en mieux, c'est le pire !

vendredi 22 août 2014

Collaborateur de Député, une sinécure ?

Madame la Maire aime s'entourer de collaborateurs, peut-être pour mieux se convaincre de la permanence de son aura. Parmi eux elle semble avoir trouvé la perle rare, dont on ne sait toujours pas qu'elle est sa fonction officielle au sein de la Mairie de Brignoles, puisqu'on l'y croise souvent et qu'il a déjà fait montre, devant témoins, d'attitudes particulièrement zélées pas forcément opportunes. Selon le site internet de Madame la Député ce collaborateur "assure le suivi des dossiers locaux, des dossiers individuels, aide à la rédaction des propositions de lois, des amendements, aide à l’animation de la circonscription."

L'avantage de cette définition est qu'elle sert à tout et principalement à... rien ! A ce stade nous ne savons si le collaborateur travaille pour la commune, pour la circonscription ou pour le pays, ni dans quelles proportions et comment est prise en charge sa rémunération. Est-ce sur le seul crédit affecté à la rémunération des collaborateurs du député ? Bref, cela mérite au minimum quelques éclaircissements.

Car à votre avis combien Madame la Député Maire a t-elle proposé de rapports parlementaires en 7 ans de mandats ? Réponse : aucun à ce jour selon le site nosdeputes.fr qui recense le travail parlementaire. Non pas celui qu'on vous raconte de manière avantageuse par voie de communication officielle, plutôt celui effectif pour lequel les députés sont chèrement rémunérés et indemnisés, avec l'argent public.

A votre avis combien Madame la Député Maire a t-elle déposé dans ce même temps de propositions de lois ? Réponse : aucune à ce jour. Elle a certes cosigné des propositions de lois, mais cela ne nécessite à notre connaissance aucun effort particulier, à part celui de tenir le stylo et éventuellement de les lire, bien que sur ce point précis nous ne pouvons vraiment rien confirmer.

A votre avis combien Madame la Député Maire a t-elle déposé d'amendements ? Même rengaine que pour les lois, pas d'amendement nominatif mais elle est cosignataire d'une douzaine dont la particularité est d'avoir tous été rejetés ou non soutenus ! Tout cela ne nous paraît pas très convaincant Madame la Député Maire.

Quatre questions orales en assemblée, quelques questions écrites au fil de l'an, bref pas de quoi convoquer la presse pour surcharge de travail non déclarée !

Allez Monsieur Louis (son prénom), la vie ne s'arrête pas à Madame la Député Maire, il y aura d'autres occasions de montrer votre talent, si talent il y a ! Comment ? Vous dites, les dossiers locaux, l'animation, ce n'est pas rien ! Il est vrai que nous n'avons point abordé cet aspect de votre mission, peut-être vaut-il mieux d'ailleurs, tant il apparaît à tout un chacun qu'une activité municipale hyperactive frénétique (dont vous n'êtes en rien responsable) ne saute pas immédiatement aux yeux. Admettons toutefois au bénéfice du doute l'ampleur virtuellement potentielle de la tâche. D'où notre interrogation : dans cette hypothèse à quoi sert donc le distingué Directeur de cabinet hyper cumulard de Madame la Député Maire ?

jeudi 21 août 2014

Ira, ira pas ? Plutôt ira pas !

Selon nos informations, les désirs de lambris dorés de Madame la Maire devraient officiellement trouver leur terme très bientôt. Non ce n'est pas qu'elle n'y a jamais songé ou ne l'a même souhaité (bien qu'elle ne l'avouera jamais), seulement comme nous le disions récemment les propositions de strapontins ne sont décidément pas sa tasse de thé.

Son aura, au-delà d'un microcosme politique, en aurait également pris un sacré coup. Le grand chambellan du département lui préférant une personnalité certes moins bling-bling, mais sûrement plus à même de consolider par le haut sa propre fin de parcours politique. Ainsi va la vie, dure et cruelle.

D'autant que dans le même temps, la succession à la présidence du conseil général semble là aussi tranchée. Les portes se refermant les unes derrière les autres, que reste-t-il de nos amours doit-elle se demander ?

Nous avons certes bien reçu le message subliminal que dès le mois de septembre, nous allions avoir droit aux grands soirs du changement. Ce qui est paradoxal, c'est que pareille information plutôt que de nous soulager ou d'attiser notre curiosité, ne laisse pas de nous inquiéter au vu de ce que nous avons pu percevoir du peu qui nous a été donné de voir, jusqu'à ce jour.

Ajoutez à cela un peu de rififi interne qu'on essaie de contenir et camoufler vaille que vaille qui ne nous surprend guère et vous aurez tous les ingrédients d'une belle soupe à la grimace. De votre côté vous devez vous dire qu'elle va pouvoir enfin se consacrer entièrement à sa grande cité de cœur, sa cité d'amour, un amour qu'elle vous a jeté à la figure, il y a de cela quelques mois à peine, dans un grand élan passionnel d'avant élections ! Et vous auriez tort de vous en priver, vous le dire ne vous coûtera pas un euro de plus d'impôt, pour le reste c'est moins sûr.







mercredi 20 août 2014

Conseils aux candidats qui veulent réussir en politique

Il est extrêmement important de paraître plus intelligent que vous ne l’êtes, mais pas trop, ce qui dans la grande majorité des cas ne devrait pas poser de difficultés majeures :

En souriant constamment, habité d'une béatitude permanente (pour conférer un caractère sacré, très utile auprès des personnes âgées).
En veillant à se composer un regard protecteur (l'électeur se sentira ainsi pris en charge par la providence).
En prenant un air très pénétré quand on vous parle (pour vous donner un air capable et planer sur votre auditoire).
En vous habillant de vêtements de marque (donnant une respectabilité de façade à défaut d'une respectabilité tout court).
En parlant vite et fort ou en ne proférant que des banalités, selon vos aptitudes naturelles (pour donner l'illusion de maîtriser des dossiers que vous n'avez même pas lus ou si peu).
En soignant et donnant de l'aplomb à votre posture (pour impressionner facilement votre auditoire).
En acquiesçant toujours d'un air entendu face à un interlocuteur (pour lui faire croire que vous l'écoutez attentivement et allez donner une suite forcément favorable).
En faisant porter le chapeau des ratés aux subalternes qui ne pourront répondre (les subalternes c'est fait pour ça).
En vous attribuant la paternité des réussites, particulièrement et surtout si vous n'en êtes pas l'auteur (la reconnaissance pour un politique est une insulte à son incapacité et son incompétence).
En mentant effrontément avec élégance et assurance (n'avouez jamais, ne reconnaissez jamais, le mensonge est un ami politique, la vérité un ennemi, pour les électeurs c'est le contraire).
En vous indignant si nécessaire, de préférence avec solennité (l'indignation ça cloue le bec aux enquiquineurs de tous bords et ça les rend suspects).
En promettant beaucoup (surtout avant les élections, un peu moins après, car après tout le monde l'a dans le bas du dos et il est trop tard pour s'en rendre compte).
En vous entourant de serviteurs zélés et flagorneurs (c'est essentiel pour le bon fonctionnement et la durabilité, il faudra certes penser à passer un peu de gel lubrifiant de temps en temps pour entretien).

Cela c'est uniquement pour être candidat à la politique politicienne, car si vous voulez faire de la politique il faut bien entendu faire tout le contraire, mais le chemin est semé d'embûches.

Toute ressemblance avec des personnes existantes serait le fruit d'une pure coïncidence et nous en serions extrêmement désolés !

samedi 16 août 2014

Transparence quand tu nous tiens.

Comme promis voici pour l'année 2013 et dans le cadre de la transparence de l'utilisation de l'argent public, la rémunération cumulée des trois plus hauts cadres dirigeants de l'Odel Var : sans surprise (compte tenu des montants que nous avons déjà communiqués pour les années précédentes), celle-ci s'élève à la modeste somme de 398 943 euros brut. Hors avantages afférents à chaque fonction que l'on oublie trop souvent. 

Les Brignolais sont maintenant d'heureux connaisseurs de trois acteurs éminents de cet organisme, à savoir sa Présidente (notre Député Maire), son Directeur Général (le Directeur de cabinet de Madame) et depuis peu, grâce à l'exercice de transparence imposé aux parlementaires, nous savons que la propre fille de la Député Maire (une des quatre attachés parlementaires de Madame), y occupe un poste de Directrice de la communication.

Nous parlons d'argent public, car bien que l'Odel Var soit une association loi 1901 reconnue d'utilité publique, qui effectue des prestations dans le secteur des loisirs pour les jeunes (organisations de séjours, formations, animations), il n'en demeure pas moins que l'essentiel de ses recettes provient bien de l'argent public, sans lequel l'activité ne pourrait survivre. Les prestations sont réalisées suite à des conventions passées avec le conseil général et les communes.  Par exemple un audit de la Chambre régionale des Comptes auprès du Conseil Général a montré que ce dernier a subventionné l'Odel Var à hauteur de 7,6 millions d'euros en 2004 après 6,5 millions d'euros en 2002. Les dépenses de l’Odel ont été ainsi financées par le Conseil général à hauteur de 51% en 2004, 47,5% en 2002, le solde étant pris en charge par les familles et bien entendu... les mairies. L'Odel faisant également appel en tant que de besoin à des emprunts substantiels.
Aujourd'hui, crise oblige, le montant alloué par le département ne peut raisonnablement aller au-delà de 5 millions d'euros, quand même. Parions que les communes importantes ont dû pallier à cette défaillance conjoncturelle. En effet pour beaucoup de familles, la crise est souvent synonyme de pouvoir d'achat en berne.

Ajoutons tout de même les moyens immobiliers et matériels conséquents mis à disposition de l'association par le département ou les communes, association qui n'a pas loin s'en faut les contraintes d'une entreprise de droit privé tout en ayant le budget d'une grande, vous comprendrez donc qu'il est naturel de s'intéresser de très près à ses recettes, mais surtout à ses dépenses. C'est même un devoir ! En tout cas la crise n'a pas affecté le pouvoir d'achat des cadres dirigeants de l'Odel Var et notamment du Directeur de cabinet de la Mairie de Brignoles, nous sommes donc rassurés, voilà bien l'essentiel !

mercredi 13 août 2014

"Je suis là pour avancer pour Brignoles, avec un certain recul". Libre adaptation d'une célèbre raffarinade !

"La logique républicaine varoise, c'est trois sénateurs UMP et un sénateur PS", explique-t-il en appelant les élus ruraux à la responsabilité, dans les colonnes du Journal du Dimanche. Le "il" c'est bien entendu le Sénateur Maire de Toulon Hubert Falco.
C'est tout de même avouer à demi-mot une façon particulière de conduire la politique dans le Var. A savoir un verrouillage personnalisé, grâce à l'appareil politique qui reste le plus puissant de la région, encore faiseur de rois et de reines, auquel on adjoint un strapontin de complaisance pour l'opposition que l'on considère seule légitime. Cette petite touche donnant ainsi un habillage respectable de caution démocratique à tout business politicien.
Une erreur de communication ou un rappel à la "raison" du plus fort ? Nous ne devrions plus attendre bien longtemps pour le savoir.

Toutefois notre propos est ailleurs, car quid de Madame la Maire de Brignoles aux élections sénatoriales ? Notre Grand Chambellan du département aurait-il définitivement tiré un trait sur Sœur Josette-Emmanuelle ? Ou serait-ce plutôt qu'elle déteste les strapontins, trop souvent synonymes de gamelle électorale, et donc plus adaptés à l'opposition ou un(e) faire-valoir, qu'on pourra jeter ensuite comme une vieille serviette usagée, voire manipuler à sa guise pour répondre à ses propres intérêts ? Après tout, tant qu'il existera suffisamment de crédules pour cautionner, la politique politicienne gardera toujours de beaux jours devant elle.
Quoi qu'il en soit, le propre des politiciens professionnels est de toujours rebondir sur l'opportunité suivante sans en avoir l'air, là où les citoyens ont le plus grand mal à simplement se relever. Il est vrai qu'avec l'argent public tout devient tellement plus simple et plus facile. Affaire à suivre...

lundi 11 août 2014

Le Bréviaire des politiciens.

Ou comment mazariner la conscience tranquille. Nous n'avons rien inventé. Le fait que depuis le temps, les femmes soient présentes dans la vie politique ne change rien à l'actualité des propos.

Morceaux choisis :

"Sache qu’un homme qui se contredit ne répugnera pas à te voler." Un conseil qui s'applique à tout le monde, politiciens compris.

"Méfie-toi des hommes de petite taille : ils sont butés et arrogants." Sur ce point précis, chacun y verra la personnalité qui lui plaît ou déplaît.

"Préfère les entreprises faciles pour être plus facilement obéi et quand tu as à choisir entre les deux voies d’actions, préfère la facilité à la grandeur avec tous les ennuis qu’elle comporte." Les incapables y verront une ode à leur talent d'incompétent.

"Veille, pour flatter le peuple, à rendre compte de tes actes, mais seulement après coup, afin que personne ne se mêle de contester tes décisions." Car on vit et dure toujours aux dépens de ceux qui écoutent.

"Entraîne-toi à simuler chacun des sentiments qu'il peut t'être utile de manifester, jusqu'à en être comme imprégné. Ne dévoile à personne tes sentiments réels. Farde ton cœur comme on farde un visage." Un ange passe...

"Agis avec tes amis comme s’ils devaient un jour devenir tes ennemis." En clair, il faut systématiquement éliminer tout concurrent potentiel.

"N’attends jamais qu’on interprète favorablement tes actes ou tes propos." Dans l'esprit de Mazarin, il s'agissait de montrer par là que le peuple n'était pas capable d'apprécier le bien fondé de telle ou telle décision, le problème c'est que les élus d'aujourd'hui le croient encore ! 

En résumé, soit un grand simulateur, comme un grand dissimulateur. Ne fais surtout confiance à personne et dis systématiquement du bien de tout le monde (tout particulièrement en public) ! N'agis qu'après avoir prévu. Sur ce dernier point, nous avons la faiblesse de croire que tous les élus n'ont pas correctement assimilé les conseils de Jules Mazarin écrits il y a 400 ans, voilà peut-être la clé de notre infortune !

samedi 9 août 2014

"Celui qui fait tout ce qu'il veut, fait rarement ce qu'il doit" De Beauchesne.

Car s'il faisait ce qu'il doit, il se souviendrait que "Tout ce qu’une longue suite de travaux constants, aidés de la constante faveur des dieux, réussit à élever, un seul jour le brise et le disperse. C’est donner un terme trop long à ces révolutions rapides que de parler d’un jour : une heure, un moment a suffi au renversement des empires. Ce serait une sorte de consolation pour notre fragilité comme pour celle des choses qui nous touchent, si tout était aussi lent à périr qu’à croître; mais le progrès veut du temps pour se développer : la chute vient au pas de course." Ecrit il y a juste... 2000 ans !

lundi 4 août 2014

"Un peuple est perdu quand il ne fait plus la révérence aux étoiles." Goethe.

Alors quand il n'y a plus d'étoiles, les révérences ne sont plus qu'un lointain souvenir.

Quelle gourmandise de voir réunis sur un cliché, la pétulante sexagénaire Jeane Manson, résidente espagnole depuis peu, pour cause de fisc français trop inquisiteur paraît-il, et Monsieur "oui-oui", tout gonflé de contentement (c'est comme cela que nombre de concitoyens, certains élus compris, désignent le premier troisième adjoint putatif).

Le journal local serait-il déjà en campagne ? Il faut dire, à la décharge des journalistes, qu'ils ne maîtrisent pas toujours la pertinence de diffuser tel sujet plutôt que tel autre et la liberté de ton et de teneur des articles. Toute sensibilité mise à part. Les prestations commandées ou non par les collectivités et les organismes institutionnels, les retours éventuels de bâton d'une puissance publique et politique bien établie, n'étant peut-être pas complètement étrangers à la chose. Bref, "business is business".

Revenons donc à Monsieur "oui-oui", le rouleau compresseur est en marche, sûrement pour bien marteler dans des cervelles récalcitrantes, que notre premier troisième adjoint putatif doit être notre prochain Maire. Déjà qu'on prépare activement son adoubement pour les futures élections cantonales en 2015. Ce sont les élus des autres communes d'un canton largement modifié par le pouvoir actuel qui vont être contents de savoir qu'eux aussi comptent pour du beurre dans la décision finale, mais peut-être s'en doutaient-ils déjà !

Pourquoi ? Parce que ! Si vous ne savez pas pourquoi vous aimez tant fustiger nombre de vos élus et non des moindres, eux le savent parfaitement ! Dans le petit monde politicien, les électeurs et les élus qui ne mangent pas goulûment la bonne sousoupe dans la gamelle qui leur a été amoureusement préparée, on s'en moque, jusqu'à présent en tout cas. Ce qui compte, c'est ce qu'on a décidé pour vous et dont vous n'avez pourtant pas à connaître les raisons, parce que l'intérêt particulier prime sur tout autre et que ce n'est définitivement pas avouable.

Quand ? Là, c'est plus compliqué, tout dépend de notre Duchesse, Sœur Josette-Emmanuelle, ou plus exactement de la destinée qui lui sera réservée en haut lieu. Car ces choses là, c'est toujours le grand calife de Toulon qui en dispose. Sénat ? Conseil Général ? Il ne suffit pas d'espérer pour tenir. Et si aucune de ces merveilleuses stratégies ne fonctionnaient pour une retraite bien confortable sous les lambris dorés ? Car six ans, c'est bien long à devoir toujours faire semblant et sourire à des administrés qui ne se prosternent pas ou plus, ou si peu, devoir continuer malgré tout à leur dire qu'on les aime, qu'on les adore, alors qu'on serait tellement mieux sur la côte ou même à Paris ! Pourtant que devraient dire la plupart des citoyens, eux qui n'ont même pas le loisir de faire semblant dans leur quotidien ?

vendredi 1 août 2014

"Une déclaration digne d'intérêt". Oui, mais pour qui ?

"Une déclaration de revenus digne d'intérêt" titrait Var Matin dans ses colonnes concernant la déclaration d'intérêts et d'activités de Madame la Député Maire, pour la transparence de la vie publique. Qu'en termes élégants ces choses là sont dites. Ce qui nous a interpellé ce sont ses réponses aux questions du journaliste, toujours la même méthode : croyez-moi sur parole, je veille sur vous, et si je vous prends pour des imbéciles, c'est uniquement pour votre bien ! Circulez y'a rien à voir !

Sœur Josette-Emmanuelle (oui c'est comme ça qu'il faudra appeler la Duchesse dorénavant, tellement elle a mérité de la patrie reconnaissante et de son fan club très actif) nous indique que la déclaration n'étant destinée qu'aux parlementaires, elle n'a pas pris la peine de mentionner sa qualité de député ! Et notre journaliste de trouver cela "pas si illogique". Suit une explication alambiquée pour expliquer qu'un seul collaborateur sur quatre employés figure sur sa déclaration, au motif qu'un seul exerce une autre activité pouvant donner lieu à (éventuel) conflit d'intérêts. Le fait que ce soit sa propre fille, qui exerce une activité de cadre au sein de l'Odel Var fortement subventionné par le Conseil Général, dont on vous rappelle qu'elle en est la Présidente et que son Directeur de cabinet y exerce la modeste fonction de Directeur Général, est effectivement un potentiel conflit d'intérêts, mais passons. Tout cela est bien inquiétant quand on connaît la complexité et le volume pléthorique des lois en vigueur dans ce pays, si on n'arrive pas à bien comprendre une simple notice d'aide au remplissage d'un formulaire.

Que disent les textes pour l'essentiel ? Le parlementaire doit déclarer les participations aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé ou d’une société à la date de l’élection et au cours des cinq dernières années. Les fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts. Les fonctions et mandats électifs exercés à la date de l’élection (c'est le seul point de nature ambiguë, offrant l'opportunité à beaucoup de s'empresser de s'engouffrer dans la brèche ouverte) avec les rémunérations, indemnités ou gratifications correspondantes. Il est demandé au déclarant d’indiquer le nom de l’ensemble des collaborateurs parlementaires employés à la date de la déclaration.

Précisons tout de suite qu'elle n'est pas la seule à jouer avec les textes et à proposer des excuses à se tenir les côtes de rire. Ainsi, nous trouvons un Gaston Flosse aussi intègre que l'agneau qui vient de naître, rien à déclarer. La femme de Monsieur Balkany bien trop tôt disparue, paix à son âme. Samia Ghali, retraitée de la fonction publique territoriale à... 45 ans (née en 1968, déclaration faite début 2013), ses ex-collègues vont être contents de l'apprendre.

Dans d'autres pays démocratiques, ceci est une formalité acceptée par tous les élus comme une évidence et une obligation saine, vis à vis de leurs électeurs. En France c'est paraît-il de l'inquisition. Nos élus ont toujours eu l'art de l'enflure sémantique, car du temps de l'inquisition on y mourrait sous des tortures abominables pour n'être simplement coupable de rien !

Aujourd'hui, rien de tel car si un député commet un oubli, il risque une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, qui peut certes être assortie d’une inéligibilité. Nous sommes impatients de connaître avec quelle célérité la haute autorité pour la transparence de la vie publique va examiner de près la sincérité de ces déclarations, leur véracité et l'existence ou non de conflits d'intérêts. Oui vraiment... L’HATVP estime qu’environ 10% des députés et sénateurs déclarent des activités annexes à leurs fonctions parlementaires, autres qu’un mandat électoral ou des activités telles que l'écriture de livres ! 10%, c'est juste ridicule et pathétique !