jeudi 18 décembre 2014

"La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires."

Du même expert en stupidocratie ! Ce à quoi nous pouvons ajouter « La politique ! C’est une chose trop grave pour la confier à des politiciens. »

Petit tour d'horizon de notre environnement stupidocratique local à la lecture du compte-rendu de Var Matin sur le dernier conseil communautaire et des échos qui nous en ont été rapportés (eh oui, il semble que tous les élus et non des moindres ne soient pas convaincus de la pertinence de la gestion actuelle, c'est du "off" mais ça devient assourdissant) :

Avant, nous voulons dire avec l'équipe précédente, il y avait un seul Directeur général des services pour gérer Brignoles et la Communauté de Communes du Comté de Provence. De l'avis de tous, c'était une personne parfaitement compétente et efficiente dans ses fonctions. De notre avis, quelles que soient les sensibilités, force est de reconnaître que cela donnait du sens aux notions de mutualisation, d'économie et d'efficacité administrative, car après tout il s'agit d'argent public, dans un contexte qu'on n'arrête pas de nous seriner comme étant particulièrement difficile ! Mais ça... c'était avant !
Aujourd'hui il y aura bien deux personnes pour assurer le même travail, là où une seule suffisait auparavant. Selon les lois bien connus de Parkinson qui veulent qu'un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés (et non ses rivaux) et que de bons fonctionnaires savent se créer mutuellement du travail entre eux. Les élus imaginant toujours qu'un gonflement des effectifs reflète forcément un volume croissant de travail à exécuter. Ils se rassurent aussi comme ils peuvent dans ces temps difficiles.

Sans transition, cela nous amène tout naturellement à la gestion des ordures ménagères et à l'inquiétude de certains élus (pas tous) concernant l'attribution de subventions accordées aux syndicats en charge de cette gestion. Nous comprenons parfaitement les arguments invoqués par les uns ou les autres et le fait qu'il y ait nécessité de dialogues et de débats sur un sujet complexe. Il y a pourtant un point qui nous a interpellé (des détails, toujours des détails...), c'est que nous ne connaissons toujours pas l'avis autorisé du premier vice-président du Sived, représentant du Comté de Provence, notre promoteur immobilier préféré, alias Monsieur "oui-oui". Sur un dossier pourtant aussi sensible et particulièrement essentiel à maîtriser dans les années qui viennent, il eût été intéressant de connaître son analyse. Ce sera pour une autre fois, promis...

Restons d'ailleurs sur le sujet, si nous pouvons nous permettre cette expression pour lui décerner la palme de la pertinence quand nous prendrons avec plaisir celle de l'impertinence. Quelques uns auront entendu parler d'une enquête publique de modification sur le PLU. Que tout le monde se rassure, il ne s'agit pas d'une révision suite à un travail harassant de notre équipe municipale, ça ne serait tout simplement pas humain. Non il s'agit d'acter une modification datant de l'équipe précédente, sinon ça ne serait pas drôle. Un sujet en cachant toujours un autre, quid des projets Est Ouest, Centre-Ville. Dormez tranquille, il continue à s'occuper de tout et c'est justement ça qui est le plus inquiétant. Chers administrés si votre destinée est encore devant-vous, vous l'aurez assurément dans le bas du dos chaque fois que vous vous retournerez, pensez-y, tout le monde n'a pas la capacité d'accueil nécessaire !



lundi 15 décembre 2014

"Donnez-moi quarante trous du cul et je vous fais une Académie française."

D'un expert en stupidocratie ! Il est d'usage et il est naturellement prévu par la loi de réserver un espace pour le droit à l'expression d'une opposition municipale légitimement élue, dans ce qu'il est convenu d'appeler le journal municipal. Le service communication de la mairie de Brignoles qui ne craint plus rien en matière d'enflure verbale a même rebaptisé le document "L'essentiel". D'essentiel on n'y verra décidément que l'art de la contemplation du nombril municipal, grâce à un manque d'imagination flagrant, mais passons, là n'est pas le sujet. Non le sujet, c'est d'abord le respect de l'esprit de ce droit. Ainsi quand une majorité se réserve une demi-page dans le seul but de répondre (très maladroitement et de manière très emphatique) à la communication d'une opposition qui l'indispose, alors que le seul objectif avouable du journal est de baratiner les administrés, de nombreuses pages étant disponibles pour ce faire, elle montre une étonnante étroitesse d'esprit et une mesquinerie absolues, traduisant sa faiblesse plutôt que sa force. Cela ne s'était jamais vu.

D'ailleurs cela commence fortissimo avec l'édito de Madame la Maire : je vous aime alors aimez-vous les uns les autres, Brignoles est magnifique comme vous les Brignolais êtes magnifiques, la campagne est belle sous un beau vol d'hirondelles, nous avons chassés des vilains (les prédécesseurs), et nous voilà les gentils (sinon quoi d'autre), dire du mal c'est pas bien alors que dire du bien c'est pas mal, soyez fiers comme moi Madame la duchesse suis fière de moi-même etc, etc... D'un édito à l'autre on sent le souffle épique d'une vision qui va nous transporter, où ? Nul ne sait, mais on verra bien, les promesses ça ne me coûte rien !

La conclusion en réponse à l'opposition municipale sera de la même veine : sans cesse sur le métier nous remettons notre ouvrage (ce sont bien les seuls qui y croient encore), foin d'arrière-pensées, nous prodiguons nos bons soins à la sueur de nos fronts, harassés de dossiers, l'échine courbée et la tête (alouette) bien baissée sur notre fardeau. Bien chers frères, il est mal de dire ce qui ne va pas, disons du bien, rien que du bien. Répétez-avec moi ce petit mantra : "Notre majorité qui êtes aux cieux, que vos élus soient sanctifiés, qu'ils me bénissent parce que j'ai péché. Je reconnais que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission ; Oui, j'ai vraiment péché, c'est mal. Ne me laissez plus entrer dans la tentation, mais délivrez-moi du mal."

Puis vint le sermon sur la montagne : "Les nôtres (de priorités) sont de faire grandir Brignoles" ! Mais avant de prétendre faire grandir Brignoles et ses administrés, peut-être vaudrait-il mieux commencer par grandir soi-même... Pour cela, il faudra mettre du cœur à l'ouvrage, la tâche s'annonce rude !


jeudi 4 décembre 2014

Enfumage et attentisme, sont les deux mamelles de la municipalité.

Prendre l'administré pour un imbécile est devenu ces temps-ci un passe temps rendu nécessaire, faute de mieux à proposer. Les administrés se partageant grosso modo en 5 parties.

Tout d'abord la catégorie des crédules et des bénis oui-oui, qui tels des idolâtres vont gaiement à la gamelle, prêts à avaler absolument n'importe quoi, d'ailleurs plus c'est énorme mieux ça passe (les élus professionnels le savent bien, avec quand même le souci que leurs rangs commencent sérieusement à s'éclaircir, élections après élections, le constat est là).

Pas très loin d'eux, vient la catégorie des marionnettistes, ils mettent au pot et entendent bien récupérer la mise et les intérêts qui vont avec. Faute de quoi leur sanction sera à la hauteur de ce qu'ils n'ont pas obtenu. Ceux-là croyez-nous, évitent de se montrer de manière trop ostensible, ils aiment la lumière à condition qu'elle soit dirigée sur leur auréole, pas sur leurs mains.   

Vient ensuite la catégorie des méfiants, on ne la leur fait plus mais veulent encore y croire, pour cela ils arrivent encore à se faire avoir. C'est un peu normal car tout le monde ne possède pas une dose de cynisme suffisante pour imaginer à quel point la politique peut pervertir et corrompre, c'est tellement plus simple.

En suivant voici la catégorie des déçus, des "vent debout" contre le système, pour cela point de salut en dehors d'un nettoyage salvateur et pourquoi pas aller essayer ce qui n'a pas encore été essayé (sur le plan des personnes, parce que sur le plan des idées c'est une autre paire de manches).

Vient enfin la catégorie des "qui n'y croit plus", pour celle-ci nul besoin de se déplacer, de toute façon l'affaire est entendue, ce sera du pareil au même quel que soit l'élu et le parti. C'est le "tous pourris" que l'on peut qualifier au minimum d'excessif, guère plus toutefois que l'argument consistant à évacuer la critique en expliquant qu'il s'agit d'une toute petite minorité, que la grande majorité... et bla, bla, bla !

Voilà donc tout récemment deux pages dans le journal local pour vous expliquer l'inexplicable avec l'histoire sans fin du cinéma de Brignoles. Guetter "l’affût de la moindre étincelle" est bien le moins que les administrés pouvaient faire. Car après 8 mois de mandat, expliquer qu'une situation parfaitement connue bien avant les élections, avec strictement aucun élément nouveau pour qui s'intéresse un tout petit peu à la vie locale, est compliquée à gérer, nous laisse pantois d'admiration. Admiration pour la qualité de l'enfumage afin de masquer les incohérences municipales, il est d'ailleurs amusant de constater que le propriétaire du bâtiment de la "Boîte à images" demande des écrits, il fait bien ! Admiration devant tant d'efficacité, quand on sait que des dossiers autrement plus compliqués doivent être gérés. Cela promet...