jeudi 5 avril 2018

« Il vaut mieux avoir vécu vingt-cinq jours comme un tigre qu'un millénaire comme un mouton. »

Vieux proverbe entre corbeaux tibétains. Nous sommes parfois, reconnaissons-le, affublés de qualificatifs plus élogieux les uns que les autres, que nos mamans respectives nous interdisent cependant de nommer ici. C'est pourquoi dans un élan de générosité qui nous est peu coutumier, nous entendons honorer une vertu du divin, de l’exquis, du délicieux, du gracieux, du merveilleux, du précieux, du savoureux, du judicieux Monsieur Oui-Oui, nous parlons bien entendu de l’incommensurable étendue de sa fibre sociale. Car derrière le portefeuille, il y a toujours un petit cœur qui bat, qu'on se le dise. Parcourant d’un œil distrait notre feuille de chou locale, une information nous a interpellés. Trois fois rien : une conseillère démissionne, un conseiller la remplace. Quoi de plus banal nous direz-vous ? C’est pourtant là que le côté injustement méconnu de notre divin Oui-Oui mérite d’être salué.
Trouvez-nous un édile qui se décarcasse autant pour trouver un emploi sur mesure à ses administrées et ex-colistières. Plus près de toi mon Dieu… Nous n’avons pas trouvé et ce n’est pas faute d’avoir cherché. Ainsi, nous ne saurions que trop conseiller à toute la gent féminine que compte la cité, sans emploi ou désirant effectuer une reconversion, de présenter une candidature sur la prochaine liste électorale de Monsieur Oui-Oui. Il sera ainsi oint de la gratitude de suffragettes à défaut du suffrage universel. Dans la mesure où des élections seraient maintenues à Brignoles, une éventualité qui au dire de nombreux thuriféraires deviendrait superflue, tant notre céleste Oui-Oui aura été prodigue d’or, d’encens et de myrrhe dans une cité ayant subi à elle seule toutes les plaies de l’Egypte, avant l’avènement de la séraphique sommité. Pourquoi perdre du temps et de l’argent ? Seulement la fibre sociale est si puissante… Alors les filles à qui dit-on merci pour ce magnifique tuyau, totalement inconnu de Pôle Emploi ?

dimanche 1 avril 2018

Gloire au divin redescendu parmi nous.

A la lecture des comptes-rendus municipaux, consternants baromètres politiques, nous nous sommes interpellés fort logiquement : bon sang, mais c’est bien sûr… Supprimer les conseils municipaux et les élections municipales dans la foulée, voilà la clé du paradis. Nous touchons enfin du doigt le divin, il ne faut plus le lâcher, il suffit désormais à notre/votre bonheur.
Dix points de plus que la moyenne des communes comparables concernant les charges de personnel ? La belle affaire que voilà, sachant que les Brignolais restent émoustillés de sentir des mains municipales s’enfoncer dans leurs poches profondes. Voilà des administrés habités, n’en doutons pas. Nous avons bien aimé l’argument du grand argentier, coutumier d’un bouillonnement de justifcations lunaires en guise d'explication. Une gestion des espaces publics ne pouvant être prise à la légère, nous a laissés admiratifs. Veuillez circuler. Nous en rions encore. L’endettement ? Il subsiste des traces encore fraîches de la campagne. Afin de fustiger la gabegie de la municipalité précédente, la majorité avait brandi le montant de l’endettement par habitant, une honte, un scandale ! Aujourd’hui ? Il est quasiment le même, à la différence près que même en s’écarquillant les yeux, quatre ans plus tard rien n’a changé, au contraire. Un des nombreux miracles du divin Oui-Oui et de sa maman, Duchesse réincarnée de son état. Quelle expertise du « foutage de gueule », ce qui illustrait hier « une catastrophe » illustre aujourd’hui « la cour des grands » ! Le bouquet final viendra avec l’hommage appuyé et non feint (croyez-le bien) de Madame la Duchesse à une figure bien connue des Brignolais, disparue en 2014. Du grand art pour adouber solennellement un compagnon de luttes politiques et syndicales… de son prédécesseur. Les élections approchent certes à grands pas.
L’Etat providence, peut-être aussi la Région, le Département… l’Agglomération (?) vont se pencher sur le lit de douleur brignolais. Même s’il y aurait beaucoup à dire sur la triste réalité qui se cache derrière les origines locales d'un mal profond et les nombreux détails d’annonces souvent fracassantes, rarement efficientes, personne n’osera s’en plaindre. Nous ferons juste remarquer que recevoir des aides de l’Etat pour les plus démunis relèverait de l’assistanat, s’agissant en revanche des collectivités, cela relèverait de l’investissement et du génie politique. Il suffit d’y croire très fort et d’être à peu près aussi prédisposé à l’étude des mécanismes macro-économiques que la célèbre Madame Michu. Oublions que dans les deux cas, l’Etat emprunte pour rembourser ses intérêts et ne parlons pas du principal. Vous en reprendrez bien une tranche, dans tous les cas de figure c’est vous qui payez « content » (ou pas, peu importe). Le charme discret du divin, n'est-ce pas divin ?