mardi 27 février 2018

« Le veau d'or ? Il vaudra moins cher demain que le veau naturel. »

Vous parlez d'or, cher Paul Valéry. Ecrite en 2007 par un docteur agrégé de philosophie et illustrant à merveille le cynisme politicien, la prosopopée qui suit aborde les thèmes d’Aldous Huxley tirés de son roman « Le Meilleur des Mondes », un ouvrage écrit en 1931. Son caractère visionnaire inquiétant a fortement inspiré l’auteur des lignes ci-dessous. Nul besoin de commenter, le texte parle de lui-même, quitte à donner mal à la tête, à trop vouloir éviter de réfléchir !
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir ». Serge Carfantan.

jeudi 8 février 2018

La Tour, prends garde !

De te laisser abattre… Non, il n’est pas question de ce vieux film de cape et d’épée, mais de rappeler, une fois encore, à quel point il existe un gouffre entre réalité et promesse politicienne. Il s’agit bien entendu de l’école La Tour, souvent citée, rarement primée, bénéficiant désormais de l’attention particulière de Madame Jemelapète (toute seule, sans cause réelle ni sérieuse, mais que voulez-vous, il faut bien que le corps exulte). Il est vrai que les déboires de l’école ne datent pas de ce mandat et que celle des Censiés a rafflé la mise, contre toute attente, mais c’est une autre histoire.
En tout cas, il n’est pas conseillé de se promener aux abords par gros temps, à moins d’enfiler les bottes avant. Prévoir une paire de bottes Hermès, parce que standing oblige, Madame Jemelapète (toute seule) a une réputation à défendre et nous tenons beaucoup à sa réputation. Il ne faut pas non plus que trop de petits aient des envies pressantes en même temps, sinon c’est l’embouteillage assuré. Ah se faire des papouilles dans les conseils municipaux pour expédier les affaires courantes, rien à dire, nos élus sont parfaits, pour le reste, il faudra patienter longtemps. Vous aurez sûrement plus de chance d’obtenir un miracle après une bonne prière.
D’ailleurs il y a quelques mois de cela, la commune ne se faisait-elle pas retoquer, pour non respect des normes de sécurité de la fameuse école ? Nous on dit ça, on ne dit rien… comme d’habitude. Et comme d’habitude nous vous en réservons une (d’information), qui le moment venu vous démontrera qu’en matière politique, les Brignolais sont très loin d’avoir touché le fond, mais à chaque jour suffit sa peine.

mardi 6 février 2018

Circulez, y’a rien à voir !

Chaque fois que nous lisons une interview en forme de communiqué de Madame la Duchesse, que voulez-vous, un plaisir indicible nous assaillit. Dans la théorie développée par Freud, il existe ce qu’on appelle la projection psychologique. Un art consistant notamment à rejeter la faute sur les autres, allant jusqu’à déformer la réalité, l’effet alors produit permettra de les culpabiliser. Madame la Duchesse n’a pas de problème, ce sont bien entendu les autres qui en ont. Une évidence. La technique n’est pas nouvelle, mais elle fonctionne toujours. Pour cela, il n’y a nul besoin de développer un talent quelconque, toute personne dotée d’un soupçon de mauvaise foi et de cynisme est parfaitement apte à l’exercice, voire plus adaptée pour une aptitude au-dessus de la moyenne concernant ces deux « vertus ».
En ce qui nous concerne, la ficelle est beaucoup trop grosse. Ceux qui ont pu constater ou subir les talents réels et non fantasmés de la dame à Brignoles, le savent également. La Politique est une chose trop sérieuse pour la laisser dans les mains des politiciens. La liste des inepties et du « foutage de gueule » serait longue à détailler, nous nous sommes donc concentrés sur le plus comique. Que le Cardinal de RichOdel soit une connaissance de longue date, à peu près tout le monde le savait, mais un « conseiller en stratégie… » communautaire ? La mâchoire nous en est tombée de rire et à ce qu’on dit nous ne serions pas les seuls, loin de là. Une reconversion ? Car il semble bien qu’à l’Odel, cela sente véritablement le soufre pour le stratège. Sans compter ces vilains, misérables, odieux personnages qui voudraient l’empêcher de signer un contrat avec un rejeton du Cardinal, alors qu’il en fait plus que beaucoup d’autres. L’argument est usé jusqu’à la corde, mais qu’à cela ne tienne, rien ne saurait faire reculer une Duchesse. Quant à « la tête dans le guidon, dans les dossiers, etc. », si en 2014 Perrette la Duchesse pouvait encore se moquer du monde avec l’appui d’une superbe photo dans les rues de Brignoles, ployant sous les dossiers, aujourd’hui c’est beaucoup moins sûr. Quoique, dans ce coin de France, il ne faut jamais présumer de rien en matière de vacuité, les « veaux » 2018 l'ont encore une fois prouvé.

lundi 5 février 2018

« Chacun d’entre vous est un peu de l’Odel Var ! »

Une citation que nous avons pu lire dans un article publicitaire de notre « feuille de chou » locale et dans la catégorie rubrique politique s’il vous plaît ! Madame la Duchesse prend ses rêves pour des réalités. Ce ne sont pas l’institution et la nature de ses services servant de paravent de respectabilité, ni davantage son personnel qui nous interpellent, mais les pratiques de ses dirigeants. Le publi-reportage revendiqué ou pire encore déguisé, est au journalisme ce que la communication est à l’information : le zéro absolu. Nous avions indiqué en 2014, soit avant le désormais bien connu rapport de la chambre régionale des comptes publié en 2016, les revenus dignes de très hauts fonctionnaires, sans cause réelle ni sérieuse, des trois principaux cadres de l’association.
Même un objectif « grand angle » ne saurait masquer une assemblée clairsemée. Invités à venir festoyer dans l'entre-soi au sein du repère des pirates, il semble bien que les édiles ne se soient pas bousculés. Sauf à se montrer particulièrement discrets sur la photographie de famille. Vous avez dit conflit d’intérêt ? Parce que les conflits d’intérêts dans le Var, cela existe aussi ? Première nouvelle.
Un journal satirique, dont les journalistes ne confondent visiblement pas leur métier avec celui de vulgaires communicants, vient d’en remettre une couche. Les faits relatés relèveraient de qualifications pénales, rien de moins. Noms et documents à l’appui. On imagine pourtant aisément l’arbre qui cache la forêt. La tragi-comédie, suite à un premier article, consistant à punir sévèrement d'odieux « prévenus » membres d'un journal « d'extrême-gauche », coupables, circonstance aggravante, de faire honnêtement leur métier, qui ne sauraient avoir en prime l’outrecuidance d’être « présumés innocents », appellation définitivement préemptée par les élus, aura fait pschitt.
A notre époque où politiques comme médias « mainstream », chantres d’une communication conformiste et consensuelle, s’allient pour enfoncer des pensées de bonheur dans la tête des citoyens, le fussent-elles à coups de marteau, nous ne serons jamais désolés de ne pas être des imbéciles heureux ! Voilà même qu’émerge un prometteur « journalisme de solution », destiné à mieux camoufler la misère dans laquelle se sont enfermés eux-mêmes les médias, à force de complaisance, de connivence ou encore de complicité, sur fond de laisses financières, subventions publiques et marchés avec les collectivités, qui constituent autant d’excellentes muselières. Il n’est pas donné à tout le monde de risquer une carrière, moins encore une vie, pour des valeurs. Gardons un peu de compassion pour tous ces pauvres journalistes, condamnés à être fort rémunérés pour ne communiquer que de bonnes pensées, à seule fin de vendre du bonheur pour tous. Au diable la réalité, une crise est passée par là et la fin justifie tous les moyens. A la fin justement, ce sont les élus qui gagnent, mais rarement les meilleurs.