lundi 5 février 2018

« Chacun d’entre vous est un peu de l’Odel Var ! »

Une citation que nous avons pu lire dans un article publicitaire de notre « feuille de chou » locale et dans la catégorie rubrique politique s’il vous plaît ! Madame la Duchesse prend ses rêves pour des réalités. Ce ne sont pas l’institution et la nature de ses services servant de paravent de respectabilité, ni davantage son personnel qui nous interpellent, mais les pratiques de ses dirigeants. Le publi-reportage revendiqué ou pire encore déguisé, est au journalisme ce que la communication est à l’information : le zéro absolu. Nous avions indiqué en 2014, soit avant le désormais bien connu rapport de la chambre régionale des comptes publié en 2016, les revenus dignes de très hauts fonctionnaires, sans cause réelle ni sérieuse, des trois principaux cadres de l’association.
Même un objectif « grand angle » ne saurait masquer une assemblée clairsemée. Invités à venir festoyer dans l'entre-soi au sein du repère des pirates, il semble bien que les édiles ne se soient pas bousculés. Sauf à se montrer particulièrement discrets sur la photographie de famille. Vous avez dit conflit d’intérêt ? Parce que les conflits d’intérêts dans le Var, cela existe aussi ? Première nouvelle.
Un journal satirique, dont les journalistes ne confondent visiblement pas leur métier avec celui de vulgaires communicants, vient d’en remettre une couche. Les faits relatés relèveraient de qualifications pénales, rien de moins. Noms et documents à l’appui. On imagine pourtant aisément l’arbre qui cache la forêt. La tragi-comédie, suite à un premier article, consistant à punir sévèrement d'odieux « prévenus » membres d'un journal « d'extrême-gauche », coupables, circonstance aggravante, de faire honnêtement leur métier, qui ne sauraient avoir en prime l’outrecuidance d’être « présumés innocents », appellation définitivement préemptée par les élus, aura fait pschitt.
A notre époque où politiques comme médias « mainstream », chantres d’une communication conformiste et consensuelle, s’allient pour enfoncer des pensées de bonheur dans la tête des citoyens, le fussent-elles à coups de marteau, nous ne serons jamais désolés de ne pas être des imbéciles heureux ! Voilà même qu’émerge un prometteur « journalisme de solution », destiné à mieux camoufler la misère dans laquelle se sont enfermés eux-mêmes les médias, à force de complaisance, de connivence ou encore de complicité, sur fond de laisses financières, subventions publiques et marchés avec les collectivités, qui constituent autant d’excellentes muselières. Il n’est pas donné à tout le monde de risquer une carrière, moins encore une vie, pour des valeurs. Gardons un peu de compassion pour tous ces pauvres journalistes, condamnés à être fort rémunérés pour ne communiquer que de bonnes pensées, à seule fin de vendre du bonheur pour tous. Au diable la réalité, une crise est passée par là et la fin justifie tous les moyens. A la fin justement, ce sont les élus qui gagnent, mais rarement les meilleurs.

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