dimanche 17 décembre 2017

« Ah, les cons, s’ils savaient… »

Une prophétie laconique et désabusée de Daladier (né à 1h30 de Brignoles) à destination de son entourage, voyant les Français l’accueillir comme un héros, après la signature des accords de Munich en 1938. Alors que la France et l’Angleterre venaient de livrer, clés en main, la Tchécoslovaquie aux Allemands. La suite, tout le monde la connaît, peu ou prou.
Pourquoi revenir sur cette désormais lointaine période de notre histoire ? Parce qu’un autre Daladier, placé dans les mêmes conditions ne pourrait que constater, lui aussi, que les mêmes causes (l’aveuglement, l’indifférence, la corruption, la complaisance et la bêtise) produisent toujours les mêmes effets. Nous avons même la faiblesse de penser que la prophétie engloberait un pourcentage de concitoyens notablement plus élevé aujourd’hui, qu’en 1938.
Quand on voit ce qu’on voit à notre petit échelon local et qu’on entend ce qu’on entend, on se dit que l’infinitude de la vacuité et de l’hypocrisie n’a pas fini de nous surprendre. C’était notre contribution politique « positive » du jour ! Eh oui, nous aussi, bien que nous ayons décidé d’exercer à dose homéopathique, nous nous laissons influencer par la tendance. La tendance, une chose importante dans la vie ! Il y a juste une petite chose qui nous chiffonne quand on s'aperçoit du résultat sur les adeptes, trois fois rien nous direz-vous, mais pour être honnêtes, nous avons un peu la trouille. Il semble bien qu’une pratique trop assidue, rende vraiment et définitivement con !

samedi 16 décembre 2017

Que voulez-vous, la vie est injuste, c’est ainsi.

Alors que le plus petit pet de Monsieur Oui-Oui, suscite un concert de louanges dans les médias autorisés (à vrai dire un seul et unique), nous n’arrivons toujours pas à nous prosterner devant le Veau d’or. Probablement une tare génétique qui nous poursuit, quand d’autres sont poursuivis par une béatitude consacrée.
Comme vous le savez (ou pas) les rapports et les études se multiplient pour constater la nocivité pour les centres-villes, des extensions commerciales hors des murs des cités. Cela fait 20 ans que le phénomène a été dénoncé dans d’autres pays, mais en France, chacun fait mine de découvrir le pot aux roses. Restons magnanime, il n’est jamais trop tard pour découvrir qu’il existe une face cachée de la lune. Pourtant, là n’est pas le sujet. Le sujet englobe l’extension commerciale à l’ouest de Brignoles, l’extension à l’est de Brignoles et pour faire bonne mesure l’extension à Rocbaron, la commune qui bouge. Tiens donc, Rocbaron ce n’est pas là-bas que réside le tout nouveau vice-président de l’agglomération, propulsé par Madame la Duchesse pour faire barrage au gênant Horace et sa fifille adorée ? Mais que suggérez-vous-là ? Une petite tambouille provençale aurait rendu possible l’affront fait à Horace, le coriace ?
Soyons plus clair. Dont acte. En admettant (c’est une hypothèse, pas une approbation), que les extensions commerciales à l’est et l’ouest de Brignoles aient encore un sens. En admettant, que le commerce en centre-ville de Brignoles se développe pour venir infirmer toutes les études sur le sujet. Car il ne faudrait tout de même pas oublier que nous avons Monsieur Oui-Oui, l’homme qui d’un seul pet, d’un seul, est capable de vous transformer le plomb en or. Oui en admettant tout cela, quid de l’extension à Rocbaron ? Pour mettre encore un peu plus de piment dans le développement du commerce brignolais, qu’il soit à l’est, à l’ouest ou au centre ? A moins, à moins que secrètement Monsieur Oui-Oui, Madame la Duchesse et consorts comptent sur un soulèvement associatif pour enrayer les rêves de gloire encombrante d’un Félix le chat ! Une manière discrète de lui enlever d’une main, les croquettes qu’ils lui ont tendues de l’autre. Ni vu, ni connu, je t’embrouille. Non c’est une blague, de telles turpitudes ne sauraient germer dans des cervelles que le monde entier bade d’envie.
Que voulez-vous, de tels génies, il faut les mériter. C’est injuste pour le reste du monde, mais il ne les mérite sûrement pas.

mardi 5 décembre 2017

« Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre.

[…] Même sous la Constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave. » Nicolas de Condorcet, un géant représentant des Lumières, à côté de qui nombre d'élus d’aujourd’hui auraient fait figure d'attardés.
Toute proportion gardée, Jean d'O nous a aussi quittés. Il aimait rappeler à l'orée des années 70 que nous vivions dans un monde d'escroquerie et de mystification. Il souhaitait aussi que nous ne nous contredisions pas à en devenir ridicule, lui qui estimait alors qu'il ne rentrerait probablement jamais à l'Académie Française... On connaît la suite. Ce même jour un rapport, un de plus serait-on tenté de dire, nous confirme que les petits Français ne savent plus lire (plus précisément, ils ne comprennent plus vraiment ce qu'ils lisent), déjà qu’ils avaient le plus grand mal à écrire. Il n'aurait pas été inutile de faire passer des tests aux adultes pour l’occasion, car les enfants ont souvent bon dos.
Mais où diable veulent-ils en venir, ces imbéciles de Brignoles Potins ?
C’est pourtant simple, à un moment où nous nous demandions pourquoi autant de gens peuvent se laisser aussi facilement berner et fasciner par des idiots, des médiocres et des escrocs, pourquoi autant de gens peuvent se laisser aussi facilement corrompre en jouant les (in)utilités, pourquoi autant de gens peuvent se laisser aussi facilement aveugler, tels des papillons de nuit par les lumières de la ville, pourquoi autant de gens peuvent se laisser aussi facilement séduire par tant de vacuité et de vanité concentrées, l’actualité est venue nous rappeler qu’il n’y a jamais d’effet sans cause quelque part, ce que Leibniz appelait aussi la raison déterminante. Ce ne sont donc pas les raisons qui manquent. Au contraire peut-être d'un peu de conscience et de lucidité ?