mardi 21 août 2018

Quelle farce !

Pour une tragédie il faut des acteurs, or nous n’avons ici que des cabotins ! Une distribution pourtant relevée joue la suite de la série « Brignoles a envie qu’on la prenne, ça la démange dans le bassin ». Une libre adaptation d’une formule prêtée à un ancien premier ministre. Il en a renié la paternité, nul ne sera étonné. L’agglomération servira désormais de champ d’expérimentation et de divertissements. Brignoles sous hypnose ne s'en offusquera point, du moins jusqu’à ce que ses ouailles découvrent le pot aux roses, car il finira par être découvert. Pour l’heure, l’œil attentif de citoyens refusant de se complaire dans la médiocrité, ne saurait ignorer les longues épines, signes de sérieux tourments à venir. L’art consommé de la manipulation ne donne sa pleine mesure que dans un contexte de faiblesse et de légèreté, il suffit de l'entretenir.
Rien ne saurait donc arrêter la fulgurante ascension de Oui-Oui le petit. Pour cela Madame la Duchesse et son majordome devraient être instamment priés d’aller se trouver un autre marigot de jeu. L'une les fesses bottées par son obligé, l'autre par voie de conséquence, la queue entre les jambes. Car bien entendu, Brignoles ne présente pas la masse critique suffisante pour une prodigieuse mégalomanie, même construite sur du vent, des faux-semblants et une litanie de mensonges. Nul besoin de complot sur ce coin de territoire, tant il est vrai qu’entre vivre debout et vivre couché, de fiers élus ont tranché depuis belle lurette. La station debout déjà pénible pour leurs vieux os et des articulations défaillantes, n’offrant pas les garanties nécessaires et suffisantes pour de paisibles mandats. La probité, l’éthique, l’honneur, la morale, qu’est-ce donc que ces préoccupations de temps anciens, quand la grandeur d’une imposture et d’une vanité incommensurables s’offrent à vous. A la hussarde pour pimenter gaillardement la chose.
Que l’on ne se méprenne pas, nous ne prenons pas ici le parti de Madame la Duchesse et de son valet de pique, il s’en faudrait de beaucoup, mais d’une certaine idée de la politique. Celle qui consiste à rêver pour notre territoire de personnalités authentiques, animées par des valeurs diamétralement opposées à celles qui nous sont infligées et nous assaillent. Des valeurs qui n'écoeureront pas les plus blasés d'entre nous. Sauf à aimer vivre en idiots utiles dans le monde de Oui-Oui et de tristes affidés.