samedi 27 octobre 2018

« L’avare est celui qui préfère mourir. »

De Monsieur Oui-Oui citant de mémoire, s’il vous plaît, l’Avare de Voltaire (sic !), d’après notre feuille de chou locale toujours bien informée, à ce qu’il se dit. De méchantes langues objecteront que Molière peut porter plainte, que la citation n’existe nulle part dans les textes, qu’elle ne veut rien dire dans le contexte, etc., etc. A ceux-là nous répondrons que seule l’intention compte. Quoi qu’il en soit, nous révélons en exclusivité que l’Education nationale, toujours en pointe quand il s’agit de transmettre les savoirs, envisage déjà de proposer la citation au prochain baccalauréat, pour l'épreuve de philosophie : « mais quoi qui n’a bien pu z'arriver dans la tête à Voltaire ? », vous avez deux heures, exécution ! Pour les excités de la gâchette, « exécution » ne veut pas dire exécution du professeur. De nos jours, mieux vaut préciser. 
Quel conseil ! Déjà affublé d’un histrion dont chaque intervention aurait mérité de figurer dans l’Almanach Vermot, périodique qui fut à l’humour ce que Monsieur Oui-Oui est désormais à la culture. Le journaliste Henri Jeanson prétendait qu'il finissait souvent par être « lu d’un derrière distrait », dans la petite cabane au fond du jardin. Trêve de bavardages, la peste soit de l’avarice et des avaricieux, désormais ce conseil puise sans compter dans la cassette communale, fruit de vos biens et de vos richesses ! Réjouissez-vous, manants. Voltaire, cet authentique génie, avait bien observé que : « La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l'esprit humain. » Quand Molière s’amusait de la : « Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être tout entier aux passions d’un maître, de n’être réglé que par ses humeurs, et de se voir réduit à faire ses propres affaires de tous les soucis qu’il peut prendre ! » Comprenne qui pourra.

samedi 6 octobre 2018

Voici venu le temps des ploutocrates.

Nous le constatons, le règne des ploutocrates et de leurs bouffons est en phase ascendante. Après avoir jeté un œil mi-amusé, mi-goguenard au résumé du dernier conseil municipal de Brignoles, il devenait inutile de célébrer autant de médiocrité. Une fois n’est pas coutume, l’article parle suffisamment de lui-même er ce serait accorder trop d’importance à tant d’insignifiance.
D’autant que nous apprenons au détour de conversations entendues ici ou là, que des millions d’euros seraient déversés sur Brignoles. La belle blague, on peut pourtant vous garantir que les seuls millions d’euros qui vont être déversés sont ceux des Brignolais eux-mêmes ! Ce ne sont pas quelques subventions (et à condition qu’elles se transforment) qui y changeront quoi que ce soit. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions mais quand vous y mettez vraiment le bout du nez, il brûle !
Et puis la meilleure : après les opérations de câlinothérapie pour s’attirer les grâces de marcheurs en quête de bonnes affaires, le temps des bisous vers les rassembleurs nationaux est désormais lui aussi en marche. Tout en continuant de multiplier les appels du pied vers les vieux partis (suivez notre regard), lesquels continuent de fabriquer une sousoupe rance mais qui tient encore au corps. Une version modernisée et collégiale de « Lève-toi et marche ». De quoi concocter un beau bouillon de culture...