mercredi 24 janvier 2018

Nous ne possédons rien, en dehors des quelques centimètres cubes de notre crâne.

Orwell en était convaincu. Encore faudrait-il s'en servir, au moins pour ceux qui le peuvent. Nous vivons une époque formidable qui voit se confirmer entre le brigand et l’élu (pas tous, mais beaucoup trop et nous en sommes les seuls responsables), un point commun accompagné de notables différences. Ces dernières ne sont pas forcément en faveur de l’élu :
Les deux connaissent ainsi de fortes dispositions pour voler, bien plus souvent qu’à leur tour. Pourtant l'un vous a choisi, tandis que vous avez choisi l'autre. L'un se contente de voler des biens matériels, tandis que l'autre vole en plus votre avenir et celui des générations futures. L’un vous vole malgré vous, tandis que l’autre vous vole avec votre approbation. L’un connaît souvent un maigre butin, tandis que l’autre n’hésite pas à voir grand, voire très grand. L'un vous moleste physiquement, tandis que l'autre le fait moralement. L’un vous rend victime, tandis que l’autre vous rend coupable. L'un ignore les principes, tandis que l'autre les brandit en avant pour mieux les bafouer par derrière. L’un vieillit généralement pauvre, tandis que l’autre le fait en s’enrichissant. L’un vous renvoie à une réalité qui dérange, tandis que l’autre vous renvoie à une chimère qui émerveille. L’un révèle une vérité anxiogène, tandis que l’autre révèle un mensonge rassurant. L’un est vilipendé dans la presse, tandis que l’autre y est honoré. L'un est méprisé, tandis que l'autre est admiré. Au final, l'un a de grandes chances de recevoir une condamnation, tandis que l'autre a de grandes chances de recevoir la légion d'honneur.
Notre pensée positive du jour, sans nul besoin d’avoir à forcer le trait, il suffit d'observer.

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