lundi 11 août 2014

Le Bréviaire des politiciens.

Ou comment mazariner la conscience tranquille. Nous n'avons rien inventé. Le fait que depuis le temps, les femmes soient présentes dans la vie politique ne change rien à l'actualité des propos.

Morceaux choisis :

"Sache qu’un homme qui se contredit ne répugnera pas à te voler." Un conseil qui s'applique à tout le monde, politiciens compris.

"Méfie-toi des hommes de petite taille : ils sont butés et arrogants." Sur ce point précis, chacun y verra la personnalité qui lui plaît ou déplaît.

"Préfère les entreprises faciles pour être plus facilement obéi et quand tu as à choisir entre les deux voies d’actions, préfère la facilité à la grandeur avec tous les ennuis qu’elle comporte." Les incapables y verront une ode à leur talent d'incompétent.

"Veille, pour flatter le peuple, à rendre compte de tes actes, mais seulement après coup, afin que personne ne se mêle de contester tes décisions." Car on vit et dure toujours aux dépens de ceux qui écoutent.

"Entraîne-toi à simuler chacun des sentiments qu'il peut t'être utile de manifester, jusqu'à en être comme imprégné. Ne dévoile à personne tes sentiments réels. Farde ton cœur comme on farde un visage." Un ange passe...

"Agis avec tes amis comme s’ils devaient un jour devenir tes ennemis." En clair, il faut systématiquement éliminer tout concurrent potentiel.

"N’attends jamais qu’on interprète favorablement tes actes ou tes propos." Dans l'esprit de Mazarin, il s'agissait de montrer par là que le peuple n'était pas capable d'apprécier le bien fondé de telle ou telle décision, le problème c'est que les élus d'aujourd'hui le croient encore ! 

En résumé, soit un grand simulateur, comme un grand dissimulateur. Ne fais surtout confiance à personne et dis systématiquement du bien de tout le monde (tout particulièrement en public) ! N'agis qu'après avoir prévu. Sur ce dernier point, nous avons la faiblesse de croire que tous les élus n'ont pas correctement assimilé les conseils de Jules Mazarin écrits il y a 400 ans, voilà peut-être la clé de notre infortune !

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