dimanche 4 mai 2014

Tout va très bien Madame la Marquise.

Composé avant-guerre (1935), le texte qui a donné naissance à cette expression bien connue moquait la propension naturelle de l’élite de la nation française d'alors, à l’optimisme indécrottable et infantilisant, quand tous les signaux de l’époque étaient au rouge et auraient nécessité des décisions à la hauteur d’une situation préoccupante, sinon désespérée. Au lieu de cela, l’élite en question si on peut la qualifier de telle, s’enferma dans son aveuglement. On connaît le résultat.

Rien de changé aujourd'hui, à ceci près que bon nombre de citoyens semblent maintenant avoir repris à leur compte cet aveuglement, probablement en fonction de leur sensibilité par rapport aux élus du moment, avec paradoxalement juste un doigt de pessimisme pour ne pas avoir l’air non plus trop bête. On parle plus volontiers à notre époque des ravis de la crèche récitant un mantra qui seul permettra de sortir individuellement et collectivement d’une crise (qui n’en est toujours pas une et ne le sera jamais, ce serait trop simple). Nous pouvons en tous cas être sûr d’une chose, cet aveuglement est opportunément alimenté et entretenu par certains élus, qui n’y voient que des avantages pour continuer tranquillement leurs petites affaires.

Quel rapport avec Brignoles nous direz-vous, justement il y a tout à voir et toutes proportions gardées, quand le "truand" a déjà été identifié et chassé manu militari (la gauche et sa gestion), la "brute" battue (le front national et sa politique de rejet) et le "bon" élu (la droite et ses promesses de lendemains meilleurs). Amen. Nous ne voyons pour notre part rien de résolu dans cette lecture manichéenne, simpliste et pour tout dire puérile, nous avons donc toutes raisons de croire que l’aveuglement est toujours une constante de la politique au petit pied, qu’elle soit nationale ou locale et que les mêmes causes produiront bien entendu les mêmes effets dévastateurs ! Il y avait matière dès l’élection terminée à montrer en quelques semaines, des changements de mentalité et une volonté de faire de la politique différemment, car comment espérer changer le pays quand on n’est même pas capable de changer une toute petite ville d'à peine 17 000 âmes, ce serait ridicule, or ce fut tout le contraire auquel nous avons pu assister et que nous avons tenté de dénoncer, nous aurions préféré ne pas avoir à le faire. Libre à chacun de penser et croire ce qu’il veut et de continuer à regarder le doigt qui lui montre la lune !

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