jeudi 22 octobre 2015

Ma petite union qui ne connaît pas la crise !

« On a de tout avec de l'argent hormis des mœurs et des citoyens ». Ecrite plusieurs siècles plus tôt, cette citation reste d’actualité ! Revue de détail.
Une Duchesse qui ne comprend pas les lois qu'elle est censée approuver ou combattre et qu'elle est donc présumée connaître, d’autant plus quand elles s'appliquent typiquement à sa fonction. Au point de faire des déclarations de patrimoine à 2 M€ près, à l'insu de son plein gré, tout en sachant sans savoir ! Elle risque la remontrance, dix de plus c’est l’avertissement, dix encore et c’est le blâme. Les lois c’est fait pour vous, pas pour ceux qui les font ou quelque aigrefin de haut vol sapé chez Armani, Boss ou Cerruti.
Monsieur oui-oui qui a cessé toute activité immobilière, posture fort habilement démontrée avec l’inauguration en grandes pompes d’une nouvelle agence, sous des yeux émerveillés et les auspices de hardis et conséquents popotins. Il existe dans ce magnifique pays tellement de zones de non-droit, augmentant d'autant les possibilités de continuer à prospérer bien à l'ombre du maquis des lois de la République. Pourquoi s’en priver ? Et puis les gens se montrent si compréhensifs, prêts à se transformer en ardents zélateurs, dès qu’il s’agit d’obtenir quelque appréciable avantage ou substantielle reconnaissance.
Le Cardinal de RichOdel qui ne connaît pas davantage la crise. En témoignent les plus de 402 000 euros cumulés versés aux trois plus hauts dirigeants de l’Odel Var en 2014, dont il est le membre le plus élevé de la hiérarchie, en droite ligne avec les années précédentes. Cette année il pourra également surveiller le montant de la subvention du département dont il est un élu, membre de la commission des finances, au cas où des mals élevés s'aviseraient de chercher des pistes d'économies inconvenantes.
La marquise des préaux, conseillère (le mot est très présomptueux) départementale qui nous inonde chaque jour qui passe, de sa classe, de la pertinence de ses interventions et de sa tonitruante efficacité pour la commune et son canton. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain ! Reléguant de facto et à son corps défendant, notre petit notaire de province au statut peu envié de préposé au seau royal (non pas le sceau, nous avons bien parlé du seau).
La bourgeoise rurale « Parce que je le vaux bien », future (?) conseillère régionale ayant oublié de relire « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ». Un choix éligible par défaut, car mis à part quelques Brignolais complaisants, la séduction de Monsieur oui-oui n'opère pas si bien que cela au-delà des frontières de la cité, au grand dam de Madame la Duchesse. En supplément, il a fallu digérer la couleuvre « Fontenoy », la grande prêtresse écolo-business-compatible imposée par le grand gourou républicain. Tout embarras bu et quelques places plus loin, voilà notre « Parce que je le vaux bien » plus que jamais gonflée d’importance.
L’éternel espoir qui doit boire le calice jusqu’à la lie, nous parlons bien sûr du premier adjoint (l'officiel, pas le bâtisseur de vent). Ayant cédé aux sirènes d’une union que d’aucuns lui dépeignaient comme la garantie absolue de lendemains prometteurs, un placard même pas doré et le ministère du silence seront de peu de réconfort. La laisse, la corde ou le combat au corps à corps ? A voir ! A sa décharge nombreux sont ceux qui vantaient mi menaçants, mi culpabilisateurs les bienfaits de l’union, souvent les mêmes qui en déplorent aujourd’hui la perfidie et la vacuité quand d’autres ont placé la compromission au centre de leurs valeurs ! Question de principes.
Tout cela agrémenté d’une cohorte de courtisans et courtisanes parfois gluants, parfois soumis, toujours inutiles ! Dans cette pure tradition politicienne, la grande majorité des citoyens varois ne le verra pas, mais une véritable entreprise de verrouillage des institutions locales, du pouvoir et des avantages qu'elles confèrent se met en place lentement, mais sûrement, rappelant un passé varois de sinistre mémoire et pas si vieux que cela. Brignoles et sa région n’en sont après tout qu’un avant-goût. Un petit pas pour la politique, un recul pour le citoyen !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire