lundi 12 juin 2017

Ils l’ont fait !

Quelle branlée… adressée, suprême affront, par des inconnu(e)s. A gauche c’était une certitude. Il faut avouer que les stratèges d’un illusoire et surtout stupide « front républicain », ont permis tour à tour, la disparition de la gauche à Brignoles, puis au sein du département, avant qu’elle ne soit éradiquée de la région. Comme un prélude à sa désintégration nationale ! Une époustouflante stratégie, conjuguée à une déconfiture nationale, que nombre d’électeurs ont décidé de faire payer cash. Démontrant ainsi qu’ils n’ont pas systématiquement vocation, comme de communs parlementaires, à être d’insipides et stupides godillots.
A droite ce fut la douche glacée, tant le système sur ce territoire a été cadenassé de l’intérieur. Nous en voulons pour preuve que le parti (désormais ex) phare du département avait fait le deuil de deux circonscriptions, tout au plus. Il en conservera deux, tout au plus, mais rien n’est certain. Croyez-vous pour autant qu’ils aient compris ce qui leur arrivait ? Non, mille fois non ! La faute incombe aux abstentionnistes et aux électeurs attirés par les mirages. Voir bon nombre de maires, tels les bourgeois de Calais, porter les clés de la commune au duo infernal de la sixième circonscription, nous avait consternés. D’autant qu’ils nous refont le coup, à chaque fois, de la capitulation et de l’humiliation maquillées en acte d’héroïsme pour sauver la cité, la région, le pays. Ils sont pitoyables. Résultat, leurs administrés leur ont infligé une énième humiliation, aussi amplement méritée que les autres.
Les abstentionnistes, il est vrai, ont été cette fois majoritaires, tout simplement parce que continuer de voter aveuglément pour les responsables parfaitement identifiés du contexte politique actuel, c’était trop leur demander. Voter pour des profiteurs sans foi ni loi, c’était encore trop. Envoyer sur les bancs de l'assemblée une opposition, au moins aussi inutile qu’elle a pu l’être dans la majorité, c’était toujours trop. Adouber de nouveau une caste, qui emplit surtout ses poches, plutôt que celles des concitoyens, c’était beaucoup trop. Redonner une ixième chance à une prétendue élite oligarchique, soi-disant pour défendre les valeurs et les intérêts du territoire, c’était définitivement trop. Les électeurs et les abstentionnistes semblent avoir tranché. S’il n’y a (peut-être, l’avenir le dira) rien à gagner, il n’y a résolument rien à perdre à élire des parlementaires représentant la majorité, plutôt que d’élire des parlementaires représentant une opposition aussi vaine que vénale. Surtout en sachant de quoi ses représentants sont véritablement capables, ou plutôt incapables.
Quant à la question de l’assemblée « monochrome » brandie comme un épouvantail par quelques oligarques déchus et inquiets pour leurs futurs revenus et autres avantages, elle ne saurait faire aussi mal qu’une assemblée « polychrome » composée d’apparatchiks, où seulement 20 % à 30 % travaillent réellement. Dorénavant, ils savent tous qu’ils sont sur un siège éjectable et tant mieux.

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