jeudi 12 juin 2014

« En politique toute faute est un crime. »

Bon d'accord, cette phrase fut prononcée en d'autres temps, mais tout de même, ne nous laissons pas abuser. Nous l'avions déjà dit, cela semble se confirmer. Il ne nous paraissait pas très opportun de nommer comme DGS de la commune de Brignoles, une personne (quelles que soient ses qualités par ailleurs, ce n'est pas notre propos) ne pouvant justifier d'aucune expérience dans ce poste, alors que la commune en a cruellement besoin, puisque de l'aveu même de Madame la Maire, la commune était en "grand danger". Fort bien elle ne l'est plus alors, ou peut-être avons nous été roulé dans la farine ? Le fait d'avoir occupé un poste de directrice de l'agriculture et du développement rural, sous la tutelle d'un directeur général lui-même rattaché à un directeur général des services au conseil général (encore lui, décidément), ne peut mener par le seul fait du prince à un poste de directeur général des services d'une commune de presque 20 000 habitants en "grand danger" ! Pour enfoncer le clou, signalons que l'ancien DGS avait une particularité : sa sensibilité politique ne faisait mystère pour personne, mais ses compétences et ses qualités à ce poste étaient unanimement reconnues dans la majorité... comme dans l'opposition. 

Surtout quand on sait que la commune doit étrangement composer avec un Directeur de cabinet, déjà cadre dirigeant d'une association et gérant de sociétés et un Maire, Député et... Vice-Président du Conseil général, qui ont le don d'ubiquité. Pas vous ? Dommage pour vous, c'est très utile mais ça n'existe qu'en politique ! 

Quoi qu'il en soit, le mot qui revient le plus souvent aux oreilles pour résumer l'action municipale depuis deux mois et demi n'est pas celui de "professionnalisme", mais bien plutôt celui d'"amateurisme". Echos entendus tant de l'intérieur que de l'extérieur de la Mairie. Bien entendu il y aura des contestations, comme toujours en pareil cas. Il n'empêche qu'il serait temps d'arrêter les paroles et les effets de manche et de passer aux actes. Pour éviter toute confusion, précisons que nous ne parlons pas du personnel de la commune qui produit le travail qu'on lui demande de produire, en principe, et quelle que soit la couleur politique. Les élus de l'ancienne municipalité pourrait presque passer très objectivement pour des "foudre de guerre", en comparaison de ceux de l'actuelle.

Pour terminer, nous avons lu ce commentaire dans la presse du Directeur de cabinet de Madame la Maire affirmant : toute cette affaire (parlant du bien mystérieux recours en annulation) "ne change pas grand chose en mairie", n'a "pas d'incidence" et a "peu d'intérêt". Nous pouvons affirmer le contraire sur les trois points soulevés. D'abord parce que Madame la Maire (sauf à dire qu'elle ne faisait rien avant ou que ces fonctions ne servent à rien, mais nous n'oserions pas...) doit satisfaire ses obligations de Conseillère générale et de Vice-Présidente. Il va falloir ensuite consacrer du temps à argumenter pour la défense du recours (sauf à ce que ce soit inutile, tiens, tiens...). Ce n'est pas non plus un élément de sérénité dans une commune en "grand danger", toujours dixit madame la Maire.

Prendre ses désirs pour des réalités est un vilain défaut.

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