mercredi 10 septembre 2014

"La fraude est à l'impôt ce que l'ombre est à l'homme". George Pompidou.

Il ne pouvait savoir à quel point cette citation serait d'actualité plus de 40 ans après.

M. Thévenoud le fraîchement nommé Secrétaire d'Etat démissionnaire avait été précédemment élu Vice-Président de la mission d'information sur la fraude fiscale et Vice-Président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac ! Excusez du peu, c'est dire que sa démission pour "des problèmes de conformité avec les impôts" selon Matignon, en clair une fraude fiscale sur plusieurs années d'un membre de gouvernement, qui à vous aurait fait l'objet d'un traitement musclé dans les mois suivants la première échéance, est un minimum. Surtout que le personnage s'était cru obligé d'en rajouter une louche à l'occasion d'une interview d'un journal régional, à destination du citoyen : "....on n'est pas tous des Cahuzac !". Et que dire d'un étonnant discours moralisateur à la tribune de l'assemblée, pour dénoncer les turpitudes de son petit camarade.
Quand on apprend enfin que le Monsieur ne payait pas non plus son loyer pendant la même période et que Madame occupe le poste de Chef de Cabinet du Président du Sénat, que les moyens du couple sont donc tout sauf misérables et qu'elle pouvait difficilement ne pas savoir, on croit rêver. Mais bien sûr qu'il faut encore plus de transparence pour les élus, ce n'est pas de l'inquisition comme voudraient nous le faire avaler les principaux intéressés, mais une oeuvre de salubrité impérieuse.

Rappelons donc à cette occasion la publication du mensuel Alternatives Economiques, concernant la proposition d'une vingtaine de députés UMP au moment de l'affaire Cahuzac justement, notre Député Maire en tête, visant à amnistier ceux qui ont illégalement fait partir des capitaux à l’étranger, sous réserve d'une contribution forfaitaire de 5 % des sommes rapatriées, voire une exonération sous conditions, rien de moins ! Bref absoudre le plus légalement du monde pour ceux qui se feraient prendre par la patrouille, le détournement d’argent délibéré à des fins personnelles, tout particulièrement si cela intéresse des élus. Vous imaginez bien entendu que cela ne concerne pas ceux comme vous et nous qui sont surveillés comme le lait sur le feu par l'administration fiscale, ou d'autres qui rament pour boucler les fins de mois et qui voudraient bien en payer des impôts.

Mille pardons aux aficionados, fortunés ou non, de notre Duchesse de revenir sur cette brillante initiative et prise de position, preuve irréfutable s'il en était de son génie politique, de son sens de l'à-propos et de sa conception toute personnelle de la gestion des recettes fiscales et des deniers public, mais l'occasion offerte était trop belle ! Du coup on n'est pas si mécontent de la rareté de son activité parlementaire. Et puis non, tout compte fait nous ne demandons pas pardon... C'est ainsi.

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