dimanche 7 septembre 2014

L'ineptocratie au service de l'inaptocratie et inversement !

C'est assez régulièrement que nous entendons le message : "mais ils ne sont là que depuis peu, laissons leur le temps de montrer de quoi ils sont capables...".

A cela une première remarque : les personnes qui suivent à titre professionnel la vie politique, celles qui la côtoient au quotidien par leur métier ou leur engagement vous le confirmeront, ce sont les cent premiers jours qui déterminent pour l'essentiel ce que sera le suite d'un mandat, quel qu'il soit. Et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, ils sont maintenant passés. C'était vrai pour l'ancienne municipalité, c'est tout aussi vrai pour l'actuelle, cela se vérifie à chaque fois...

Deuxième remarque : c'est toujours la même rengaine, les supporteurs du camp majoritaire ne supportent aucune critique et l'argument suprême invoqué reste sans surprise toujours le même : et les prédécesseurs, qu'ont-ils fait ? Comme si nous avions fait l'apologie de la municipalité précédente. Comme si les supposées turpitudes et incapacités d'un camp justifiaient celle d'un autre, d'autant que dans ce domaine le temps ne fait rien à l'affaire, au contraire il aggrave. Evidemment on comprend que cela fasse mal aux tripes de reconnaître qu'on a pu se faire avoir, si tous les citoyens s'intéressaient d'un peu plus près à la politique au lieu de laisser ce soin à d'autres en les idolâtrant bêtement comme des icônes ou des êtres exceptionnels qu'ils ne sont définitivement pas, cela ne serait pas ou si peu...

Troisième remarque : il faudrait être particulièrement stupide pour imaginer que la communication officielle qui est faite, les (fausses) informations qui peuvent être délibérément lancées et entretenues, les réponses qui peuvent être données au gré des rencontres avec les concitoyens, ne le sont pas souvent à dessein et dans un but précis : celui d'endormir les concitoyens, de les manipuler au gré d'intérêts clientélistes, au besoin de couper des têtes qui gênent. Et à ce petit jeu la politique professionnelle ne néglige absolument rien, croyez-nous, tous les moyens sont bons pour justifier la fin.

Quatrième remarque : nous ne nous situons pas dans une critique purement politique, nous avons trop de respect pour cela et nous n'avons pas davantage la prétention de dire que telle ou telle décision sera la bonne, au seul motif qu'elle est de droite ou de gauche. Ce qui nous importe, c'est la pertinence, c'est la compétence, c'est l'expertise, c'est la sincérité, c'est l'anticipation, c'est la vision, c'est le travail, c'est le bon sens, c'est l'authenticité au service de la seule chose qui compte, celle de l'intérêt général ! Le reste peu nous en chaut. Alors quand il s'agit de montrer l'envers du décor, nous choisissons la manière qui nous convient... D'autant plus quand nous faisons face à de grands premiers prix de vertus (Brignoles en regorge), dont les comportements et le cynisme au quotidien ne sont guère avouables et que nous en avons la preuve.

Nous en terminerons avec cette boutade de Woody Allen : "Malheureusement, nos politiciens sont soit incompétents, soit corrompus. Quelquefois les deux en même temps, le même jour". Nous y ajoutons que les seuls fautifs, ce sont trop souvent les électeurs eux-mêmes, dont nous faisons partie tout comme vous !

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