vendredi 19 juin 2015

Au cumul des mandats, nous préférerons toujours le cumul des mandales !

A l'époque où le faire savoir a supplanté le savoir-faire, où la "réussite" passe obligatoirement par l'entregent ou l'entrejambe au gré des opportunités, où l'inculture est fièrement arborée comme une prestigieuse distinction, où servir et asservissement sont indissociables, chaque fois qu'il nous faudra choisir entre résignation, compromission ou ruade, comme l'équidé nous choisirons toujours la ruade !

Affranchis de l'inaccessible orgueil de plaire à chacun, sans la vanité de ne prétendre plaire qu'à nous-mêmes. Ne possédant pas l'insondable et inépuisable certitude des médiocres. Substituant le sarcasme talentueux que de plus anciens ont brillamment exploité, par un maniement plus prosaïque du bâton. Nous avons juste l'envie de montrer l'envers du décor, même (surtout) pavé de bonnes intentions sans attendre l'heure du bilan, de distinguer l'erreur humaine de la capacité à nuire dans un but personnel ou clientéliste. L'envie de discerner la décision arbitraire du choix visionnaire ou pour le moins inspiré, de séparer la manipulation de l'information. C'est de toute façon la volonté des sots de se complaire dans la flatterie, ils n'ont que ça et nous ne sommes décidemment ni des flagorneurs, ni des cireurs de pompes ou d'escarpins, ni des amateurs de propos obséquieux ou mielleux, moins encore des subordonnés en quête de la moindre offrande petite ou grande.

L'irrévérence, la polémique, l'offense à la bêtise, nous l'assumons... Il n'a jamais été nécessaire de prendre les décisions les plus idiotes afin de bien faire un jour, le (véritable) talent ou le don inné n'ont pas davantage besoin d'attendre des jours meilleurs pour s'exprimer. Ce n'est pas nous qui avons écrit « La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » mais Paul Valery. Nous résumerons en paraphrasant (un peu) Alexis de Tocqueville : quelle triste chose qu'un élu soit toujours précisément aussi coquin que les mœurs des citoyens peuvent lui permettre de l'être. Son vice ne trouvera jamais que cette limite-là. 

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