samedi 28 janvier 2017

Je mens, donc je suis !

Ah que la vie est belle au conseil municipal de Brignoles, quelle bénédiction de pouvoir admirer tous ces visages épanouis, dignes d’une réunion des Illuminati. Croyez-nous, cela réchauffe le cœur de voir autant de béatitude concentrée... D’autant qu’il semble que notre petit diablotin et histrion préféré, semble avoir enfin rejoint la majorité, si l’on en croit les tendres attentions dont il fait maintenant l’objet. Encadré qu’il était par deux conseillers, que nous supposons experts reconnus en révérencieuses attitudes. Une attention qu’il rend au centuple de ce que lui permet d’élever son niveau d’exigence en obséquiosité, qu’il pousse désormais vers des firmaments de flagornerie. Un parcours étrange et surprenant, mais le sujet n’est pas là... pour l’instant ! Que ne peut-on manger du cirage afin de briller en société, doivent se dire tous les adulateurs confits de Madame la Duchesse.
Nous avons donc appris avec étonnement, qu’il fallait plusieurs semaines pour obtenir des documents, tout ce qu’il y a de plus officiels et ne nécessitant donc pas une charge colossale. Encore que la promesse de les mettre à disposition a bien été prononcée, patience et longueur de temps, etc., etc.... Nous avons également appris (bien qu’il faille plutôt parler de confirmation dans le cas présent) que l’individu à la multiplication des petits parkings virtuels, alias Monsieur Oui-Oui, était capable de jeter à la face d’une assemblée conquise par ses abyssales connaissances, n’importe quelle allégation en conseil municipal. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on est l’ivresse. Mais est-ce vraiment un scoop ? Parce qu’il a été pris la main dans le pot de confiture par deux conseillers qui ont eu l’idée saugrenue de contrôler ses dires, quel culot. Mais Monsieur Oui-Oui c’est aussi Culbuto ! Vous le poussez, il revient sur ses bases, comme si de rien n’était, enfin au moins tant qu’il existe des ahuris pour faire la claque et il y en a, c’est sûr.
Mais le plus beau fut la découverte de sa vilaine cachotterie, avant le vote sur le choix du concessionnaire à l’aménagement du centre-ville de Brignoles. Evidemment, beaucoup de monde se doute bien que cette opération ne respire spontanément ni la transparence, ni la clarté, ni la présomption d’innocence immobilière, mais cela ne suffit pas, en matière juridique. Notre département a beau être le champion des infractions à l’urbanisme, ce n’est pas pour autant que cette situation émeut davantage qu’ailleurs. D’ailleurs nous avons un président du département mis en examen, inquiété dans des affaires parfaitement identifiées, remontant déjà à plusieurs années et ? Et rien, circulez !
Une question nous a traversé l’esprit : les membres de la commission d’aménagement créée pour l’occasion étaient-ils informés de ce regrettable événement (les raisons explicites du retrait d’un candidat, laissant un seul prétendant à la manoeuvre). Dans l'affirmative il y a complicité passive de cachotterie, sinon ce n’est pas davantage joli, joli ! S’il était encore besoin de le vérifier, cet épisode n’aura fait que démontrer l’inutilité absolue de la quasi totalité des élus, adjoints compris en dehors du bien nommé Monsieur Oui-Oui. A lui tout seul il nous revisite la grande pensée de Descartes, le fameux « cogito, ergo sum » en « Je mens, donc je suis ! » C’est fort...

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