lundi 10 avril 2017

Les politiques croient fermement qu'ils sont indispensables, jusqu'à ce que les citoyens ouvrent les yeux et l'imposture disparaît.

Prendre les gens pour des imbéciles ? Une pratique extrêmement courante chez certains élus. Mais être pris pour un imbécile par plus imbécile que soi ne saurait constituer une véritable offense. Vous avez déjà entendu parler de la charte signée par les élus de Brignoles qui fait se gausser chaque administré, dès qu’on évoque un tant soit peu le sujet. Désormais l’ensemble de la Provence Verte pourra en profiter, puisque la loi impose désormais de faire lecture de la charte de l’élu local et d’en remettre une copie aux intéressés, à chaque réinstallation d’une assemblée. Quelques explications si vous avez manqué un épisode : pour les curieux, la charte figure dans l’article L1111-1 du CGCT (Principe de libre administration), pour l’essentiel on y traite de probité, d’intégrité, de conflit d’intérêts, d’intérêt particulier, d’assiduité, de responsabilité, d’avantage personnel. En bref, un texte qui devrait être parfaitement inutile pour des élus responsables. Oui mais voilà...

Illustration pour le conflit d’intérêts et la responsabilité : le maire de Pourrières, également vice-président de l’agglomération, du département, y occupant un treizième poste créé spécialement pour l’occasion et on se demande bien pourquoi, car ce ne sont sûrement pas les textes qui l’obligent. Il vient d’être sévèrement épinglé par le journal Mediapart en partenariat avec le Ravi, des organes de presse honnis de toute la sphère bien pensante et bien propre sur elle évidemment. Dans le cadre d’une affaire dramatique de fait divers qui a tout de même tragiquement endeuillé des familles. Si la responsabilité directe du premier magistrat n’est pas engagée dans la mort de deux fillettes, sa gestion d’un contrat passé avec le département (comme l’absence de tout contrôle de ce dernier), grâce à son affaire familiale, est clairement pointée du doigt.
Autre cas de conflit d’intérêts, celui des dirigeants de l’ODEL (abordé également dans l’article de Mediapart), cette sympathique association dédiée aux loisirs des enfants, accessoirement subventionnée à coups de millions d’euros d’argent public, dont la gestion vient pourtant d’être clouée au pilori par la chambre régionale des comptes. Les Brignolais et la nouvelle agglomération connaissent bien ses principaux dirigeants : Madame la Duchesse qui en est toujours la présidente et son Cardinal le directeur général aux multiples facettes, directeur de cabinet, conseiller départemental et il en bave d'envie, député pour arrondir ses fins de mois particulièrement difficiles. A condition que les habitants de la sixième circonscription soient assez lobotomisés et que la hiérarchie locale LR laisse faire le duo infernal. Une nébuleuse très étrange, où il semble bien qu’un petit air de « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » ne serait pas étranger à ce qui partout ailleurs, interpellerait n’importe quel citoyen normalement constitué. A ce stade, nous ne vous avons pas encore parlé des embauches clientélistes pour fait du prince, mais ça viendra.
Nous pourrions multiplier les exemples, mais comme tout le monde s’en moque, tant il est vrai que tout va pour le mieux et semble satisfaisant, ce serait probablement une perte de temps. Et l’autorité hiérarchique et judiciaire nous direz-vous ? Aux dernières nouvelles, nous ne possédons toujours pas de preuves tangibles de leur disparition, rassurez-vous !

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