vendredi 20 octobre 2017

Tout ce qui n'est que suffisant ne suffit jamais.

M. de Marivaux ne le savait que trop. A l’écoute de certaines interventions en conseil, vous vous demandez en votre for intérieur, si tous les conseillers comprennent quoi que ce soit aux délibérations censées être débattues. Censées, car à part un ou… un, parfois deux débatteurs (si, si, cela arrive) force est d’admettre que nous assistons à « Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! Comme une blonde qui broute dans une burne trop pleine » Pardon aux puritains pour l’arrangement que l’auteur nous pardonnera volontiers.
A l’image de la toute première délibération qui commence aussi gaillardement que Tartuffe lui-même ne l’eût pas désavouée, d’une incontinence verbale du grand histrion de la commune, pérorant sur le rôle de solidarité de l’apurement des comptes (sic !) Une vocation sociale en quelque sorte. Pour se conclure par quelque divagation paranoïaque de la comtesse des préaux (dire qu’elle conseille Monsieur Oui-Oui dans ses premiers pas, sous la surveillance à distance de Madame la Duchesse, et une sacrée trouille vous étreint alors) perchée du haut de son insuffisance, qui comme chacun sait culmine à bonne hauteur de sa suffisance. Le tout ponctué des injonctions de Monsieur Oui-Oui qui essaie de se donner l’air, mais n’a toujours pas l’air du tout et des explications de texte soporifiques sans grand intérêt, de l’adjoint aux logorrhées financières. Au milieu, un éphémère premier adjoint qui essaie (à notre avis en pure perte) de relever un peu à la hussarde, mais de relever tout de même le niveau. Peut-être une âme charitable pourrait-elle lui rappeler que nous sommes à Brignoles et à Brignoles, il y a plus de chance de trouver une bonne martingale du loto, qu’une lueur d’intelligence dans l’arène municipale. Quelques élus de nos connaissances, hors du département, nous ont demandé un jour, après visionnage de quelques vidéos sur les réseaux sociaux, si le théâtre de Guignol avait désormais planté son décor à Brignoles. Nous n’avons su quoi répondre devant tant de commisération pour la commune, mais n’en pensions pas moins.

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