jeudi 17 juillet 2014

Pour puiser dans les caisses, mieux vaut un directeur que plusieurs moniteurs

Nous ne résistons pas au plaisir de revenir sur un article de Var Matin publié il y a deux ans, concernant l'Odel Var. C'était à l'occasion du combat des moniteurs de vacances pour faire valoir leurs droits. Nous ne nous prononcerons pas sur le fond, mais sur la forme.

Et sur la forme notre Directeur de cabinet en connaît un rayon, voilà ce qu'il déclarait à cette occasion : l'Odelvar puisera donc dans ses caisses, mais ne pourra pas le faire longtemps, prévenait Marc Lauriol, dépité. Morceaux choisis : « Être moniteur, c'est un engagement éducatif, comme son nom l'indique, une occasion pour des jeunes de découvrir un premier emploi, avec un travail au niveau des enfants » ou encore, « On ne peut pas le comparer à un travail dans l'industrie par exemple. Les colos existent depuis longtemps sans que ça ait suscité le moindre scandale ». Bien sûr, concluait-il, l'Odelvar ne va pas fermer du jour au lendemain « grâce à une gestion prudente, mais on risque de bien moins réinvestir ».

Il lui avait été répondu que c'était la fin de « la situation scandaleuse des forçats de l'animation », des salariés sous-payés à moins de 20 euros par jour. Comme si engagement et passion moyennant un salaire décent n'étaient pas conciliables, avait conclu Var Matin.

C'est vrai que notre Directeur de cabinet en matière de gestion prudente, d'engagement et d'investissement, il est au taquet. Voici donc les revenus bruts cumulés (la loi, toujours la loi) officiels, extrêmement prudentiels, engagés et sûrement bien réinvestis des trois plus hauts cadres dirigeants de l'Odel Var :

2009 : 398 494 euros
2010 : 422 713 euros
2011 : 406 514 euros
2012 : 371 604 euros (un petit effort prudentiel ?)
2013 : on attend impatiemment

Soit un minimum de 130 000 euros bruts pour chacun, et ce n'est qu'une moyenne, sans compter non plus les avantages (rutilante voiture de fonction par exemple ?...), car on voit mal le Directeur Général être au même niveau de rémunération que ses subalternes... On ne peut pas comparer à un travail dans l'industrie disait-il, en effet, sauf peut-être pour son salaire de Directeur général ! Charité bien ordonné, etc, etc..., les moniteurs apprécient sûrement ! Aussi pour les fonctions de Directeur de cabinet de la Mairie de Brignoles et de l'intercommunalité, c'est sûrement cadeau, quelle veine pour les Brignolais, toujours ça de moins à payer. Allez, retour à la réalité, il est aussi rémunéré pour cela bien sûr, car Directeur de cabinet comme moniteur c'est aussi un engagement éducatif, mais plutôt pour éduquer les masses laborieuses comme vous et nous qui ne comprennent rien à la politique, là est toute la différence !

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