dimanche 5 octobre 2014

Il est né le divin audit ! Sonnez hautbois, résonnez musettes...

Il y a tellement de choses à dire que nous ne savons même plus par où commencer.

D'abord la célérité du rapport : 6 mois ! Cela fait 6 mois que la nouvelle municipalité est en place et en 6 mois, elle ne réussit qu'à enfoncer des portes ouvertes (si, si vous verrez). Résultat au bout de 6 mois de gestion tout le monde ne parle que de l'ancienne municipalité, la nouvelle n'ayant visiblement toujours rien à dire, à part des banalités tellement consternantes que les oreilles commencent à nous chauffer ! Mais on s'y attendait un peu quand même.

Cela continue avec le compte-rendu de la presse locale. Rien, nous disons bien rien de ce qui est publié, n'a pas déjà été abordé dans les années précédentes par l'opposition municipale d'alors. Étonnamment, la même presse ne semblait guère s'y intéresser, car à l'époque la précédente municipalité avait l'honneur régulier des pages de Var Matin, avec au besoin grand renfort de tambours et trompettes. Et autant que nous sachions nous n'avons pas lu la moindre critique, bien au contraire nous avons été abreuvés de régulières louanges ne tarissant pas d'éloges pour la majorité sortante, sauf peut-être dans les derniers mois et encore, pour ne pas courir le risque d'être jeté avec l'eau du bain. Principe de précaution oblige. Ce qui nous permet de dire, qu'il est toujours facile de regarder la paille dans l’œil de ses petits camarades et confrères de la presse nationale face au "Brignoles bashing", mais qu'il n'est jamais inutile de commencer par enlever la poutre qui est dans le sien.

Le clou du spectacle étant l'invitation à la mutualisation, de manière quasi péremptoire par l'auteur de l'article. A cela nous disons toute de suite la chose suivante : à moins de prendre les élus des communes environnantes, conservant pour leur part une gestion saine et efficiente des deniers publics, pour des imbéciles, sinon le timing de cette demande est particulièrement mal choisi. Si nous comprenons bien le message, cette situation ne serait que la conséquence de la difficulté de plus en plus grande des communes à gérer des services de plus en plus coûteux. Mais alors pourquoi tout ce tapage sur la gestion catastrophique de l'ancienne municipalité et quel rapport entre des services liés à l'urbanisme ou des services techniques pour revendiquer une mutualisation. D'ailleurs si nous allons jusqu'au bout du raisonnement, autant supprimer officiellement l'échelon communal. Si tel est le but, alors nous comprenons cette sortie un tant soit peu fantaisiste dans le contexte.   

En réalité vous l'aurez compris, tout cela ressemble à une vaste opération d'enfumage préparatoire à des décisions administratives pour lesquelles vous n'aurez pas votre mot à dire (en dehors des élections) qui ne seront pourtant que la conséquence de l'incompétence, de l'aveuglement et du nombrilisme de certains élus, quand ils ne sont pas tout particulièrement et tout simplement bornés, c'est dit.

Sur les chiffres, là aussi ne soyez pas dupes d'une opération orchestrée depuis des mois de pur tapage médiatique. Soyons clairs, mauvaise gestion il y a eu, c'est un fait connu comme le loup blanc à Brignoles. Rien de nouveau. Pour autant croyez-vous que la commune de Brignoles est au fond du gouffre ? Eh bien non ! En termes d'encours de la dette par habitant, elle était juste plus loin que le 2600ème rang des communes françaises fin 2012 ! Depuis cela s'est un peu plus dégradé, mais ne vous inquiétez pas Brignoles est encore très loin des champions dans le domaine. Le montant de la dette globale est certes l'alarme qui a généré une mise automatique sous surveillance (pas une mise sous tutelle), là non plus ne vous laissez pas intimider par une opération destinée à justifier par avance les raisons pour lesquelles, on ne "pourra" rien faire, ou si peu. A situation difficile, savoir faire exceptionnel... Vous pensez que Brignoles est dénuée de gens compétents, voire très compétents, vous vous trompez et c'est tout le problème de cette commune. Cette dernière préfère souvent se laisser attirer comme les papillons de nuit par les lumières de la ville, mais les papillons de nuit terminent souvent mal, grillés ou écrasés par les fameuses "lumières".

Pendant ce temps les charges ont augmenté, la belle affaire que voilà. Brignoles ne peut pas se le permettre, c'est vrai, mais ce qui compte avant tout c'est l'emploi qui est fait des ressources, leur efficacité, leur gestion. Or là nous pouvons dire sans crainte que tous les ingrédients et leur cortège de certitudes sont réunis pour aller dans le mur ! C'est sûrement pour optimiser tout ce foutoir que notre Député Maire s'est constituée un cabinet pléthorique, avec des acteurs n'habitant de préférence pas à Brignoles, jugeant sûrement qu'à Brignoles il n'y a que des incapables. Pour faire quoi au fond ? Nous continuons à nous le demander chaque jour qui passe !

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