jeudi 2 juillet 2015

Probité et moralisation de la vie publique évitées de justesse ! Nous avons eu chaud…

"Les comptes équilibrés de justesse" dans le compte administratif 2014 du département selon Var Matin. Dont acte. Tout est question de forme, il n'empêche que le questionnement des élus de l'opposition relatif au subventionnement des associations était légitime et justifié. Peut-être que bon nombre ont la mémoire courte, mais en 2013 le montant des subventions aux associations dans le Var, par habitant, n'était ni plus ni moins que plus du double de la moyenne des autres départements. Des impôts et taxes plus élevés que la moyenne et une dette également plus élevé que la moyenne, pour des dépenses d'investissement moins élevées ! Nous voulons bien admettre la spécificité du Var, mais il ne faudrait pas que cette spécificité serve de leurre pour masquer un clientélisme déguisé qui serait tout sauf une grosse surprise. Ce que les citoyens acceptaient comme un mal nécessaire hier, dû à nos origines latines bien commodes, ne les satisfait plus du tout aujourd'hui, voire les agace prodigieusement. Les indignations feintes ou sincères d'élus, à grands renforts d'effets de manches, en réponse à des questions qui dérangent n'y changeront rien.

A la question de la présidente de la commission solidarités en réponse à une intervention de l'opposition : "Vous nous prenez pour qui ? Des amateurs ?", nous suggérons que la réponse à cette question est prématurée, le temps va rapidement le confirmer ou l'infirmer. En revanche, nous pouvons déjà affirmer au minimum et avec certitude : des gros naïfs ! Parce que invoquer le recours aux services juridiques du département pour s'assurer que les élus sont en conformité avec les fonctions qu'ils occupent par ailleurs, est une bonne idée pour le pays des merveilles, mais aux dernières nouvelles, nous n'y vivons pas ! La notion même de conflit d'intérêts est si vaste qu'il est impossible d'y remédier uniquement par la loi. Ainsi l'esprit voulu par cette dernière ne devrait pas être détourné. C'est pourtant tout le contraire qui se produit aujourd'hui, grâce paradoxalement à des textes sur lesquels nous reviendrons plus tard pour ne pas alourdir le propos.
A qui fera-t-on croire par exemple qu'un élu membre de la commission des finances, directeur général d'une association déclarée d'utilité publique et subventionnée à hauteur de plusieurs millions d'euros, directeur de cabinet de commune et communauté de communes pouvant être notamment en lien direct ou indirect avec ladite association, dont la présidence est assurée par le député-maire et présidente de ces mêmes commune et communauté de communes, ne se trouve pas en situation de potentiel conflit d'intérêts, que la loi le permette ou non ? A part vouloir prendre les citoyens que nous sommes pour des imbéciles ? Rien qu'à la lecture des salaires de ministre des principaux cadres dirigeants, ponctionnés sur de l'argent essentiellement d'origine publique, nous avons une idée assez précise sur la question !

La probité (actée par les faits et non supposée ou idealisée) des élus leur commanderait de démissionner d'eux-mêmes de fonctions objectivement incompatibles avec leur statut d'élu. Quelques-uns le font, plus nombreux sont ceux qui préfèrent continuer à manger à tous les râteliers si généreusement et complaisamment offerts. Les rodomontades de madame la présidente de la commission solidarités sont certes amusantes, mais clairement déplacées ! Ceci dit pour une commune qui se choisit comme délégué à l'urbanisme un promoteur immobilier, un peu plus ou un peu moins...

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