lundi 30 novembre 2015

Bienvenue au pays du parti d'en rire pour ne pas avoir à en pleurer. Postures...

« UMPS », voilà une trouvaille du FN qui n'a eu de cesse d'appuyer « là où ça fait mal ». A moins d'être particulièrement béotien en matière politique, cet acronyme faussement simpliste n'est pas qu'une invention issue d'un politicien plus malin que d'autres, mais un coup de projecteur sur la réalité d'un système. Croire en effet que les deux partis dominants depuis des dizaines d'années réfléchissent et œuvrent à l'avenir du pays, est d'une grande naïveté. Ils protègent avant tout leurs intérêts et ceux des plus gros donateurs. Le problème n'est pas tant de cadenasser ses intérêts, que de ne plus penser et faire autre chose que cela. D'autant qu'il s'agit d'intérêts qui profitent à un microcosme, au grand dam du reste de la population. Mais il en est ainsi parce que nous le voulons bien, nul besoin de complot là-dedans, la nature a simplement horreur du vide.

Il est amusant de constater que l'on navigue aujourd'hui entre la lobotomisation façon médias (front républicain d'entre deux tours, bla-bla-bla…, qui sait qui l'a dans le bas du dos ?) et façon politique avec Gaudin (les électeurs matures contre le parisianisme, c'est pas une merdeuse blondasse, bla-bla-bla..., on a gagné) ou Falco (ma petite ritournelle toulonnaise sur l'expérience FN, bla-bla-bla, je vous emmerde...). Dans les trois cas, il s'agit plus de lavage de cervelles anémiées que d'arguments fondés et de raisonnements construits, élaboré sur l'autel commode de la culpabilisation d'électeurs qui pensent mal. Car on n'arrête pas de réciter le mantra aux électeurs que « bien penser » n'est pas donné à tout le monde, c'est un domaine réservé. Au vu des résultats, beaucoup ont décidé qu'il est grand temps de mettre un terme à la procuration.

Habitués en vérité à partager un fromage, certains ont du mal à admettre qu'un tiers vienne réclamer sa part, des fois qu'il lui pousse des dents aussi longues et pire encore des idées. Rappelons la célèbre vanne de Coluche sur les trous dans le gruyère qui matérialisent (si l'on peut dire) les politiques, leur accroissement diminuant d'autant la quantité de fromage. On garde toujours la poire pour la soif : orchestrer la peur d'un parti présenté comme le parti... de la peur, plongeant dans les abysses de la connerie, dont le fond n'a toujours pas été atteint. Pour faire bonne mesure face à « la droite la plus bête du monde », certains n'hésitent pas à présenter « la gauche la plus conne du monde » ! Ajoutez le « parti de la peur » et il vous reste le « parti d'en rire »... Et vous trouvez ça drôle ? Avec Pierre Dac et Francis Blanche oui !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire