lundi 23 novembre 2015

Culture du déni, de la soumission, du paraître, de l'insignifiance, de la vacuité, de la duplicité, de la cupidité, de l'approximatif, de l'irréflexion, de la flatterie, culture des ganaches !

Cela n’empêche nullement de réussir. Le tout est de s'entendre sur le mot réussir. Nelson Mandela n'a pas réussi dans la vie (27 ans de prison et bien plus encore de misère), mais a indubitablement réussi sa vie ! Patrick Balkany a réussi dans la vie (Manoir, Riad, luxueuses villas, lambris dorés de la république), mais sa vie ? Rien n’est moins sûr !
En politique la culture du néant est suffisante pour prospérer en toute quiétude et ses limites s’apprécient à nos dépens. Les tragiques attentats récents ont mis en lumière l'étendue des manquements et des errements en matière politique. Bien sûr, cela ne date pas d'aujourd'hui. Toute la classe politique a déjà fait fi de la nationalité majoritaire des salafistes djihadistes du 11 septembre 2001, leur appartenance à la haute bourgeoisie moyen-orientale et leur niveau d'études ! Comme elle oubliera bien vite qu'un des djihadistes les plus recherchés d'Europe appartenait à la classe moyenne belge, qu’il était appliqué dans ses études, avant qu’il ne bascule dans l'abomination.
Le traitement des défis qui se présentent demanderait des cervelles bien plus trapues et « burnées », que les émanations d’un système frelaté proposées en rayon, depuis plus de 20 ans ! Le verrouillage des partis a tellement gangréné notre pays que la tâche est ardue et demande une résilience exceptionnelle, même pour des cervelles de cette trempe. Pour être en position éligible sur une liste aux régionales, le candidat filtré au tamis de la soumission (ils appellent ça la loyauté, faut-il être aussi con pour le croire ?), aura déboursé des milliers d'euros (14 000 à 15 000 euros pour la liste Estrosi selon des sources sûres). Il ne faut pas s'étonner que le pays aille mal. C’est étudié pour !
Quand on veut se débarrasser politiquement des incompétents ou des encombrants, il y a toujours l'Europe. Le résultat pour la défense de nos intérêts a bien été au rendez-vous d’une telle absurdité. Seulement maintenant il y a profusion et tous partis confondus, ils se bousculent, il en vient de partout. Résultat, alors que nous aurions désespérément besoin des meilleurs d'entre-nous, ce sont tous les ringards suffisamment aisés et insipides dont héritent les citoyens. En bref, notre calvaire semble devant nous plutôt que derrière ! Une conseillère pédagogique s'alarmait d'ailleurs récemment sur les ondes radios, du fait que la génération à l'origine des attentats n'est peut-être rien à côté de celles qui vont suivre...
L'audace et le courage du député Jean-Baptiste Baudin qui se lève, criant sur la barricade : « …vous allez voir comment on meurt pour 25 francs * » s'écroulant mort sous une décharge de mousqueton, suite au coup d'Etat du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, c'est si loin ! Tellement loin...

* Montant de l’indemnité journalière d’un député à l’époque.

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