vendredi 13 novembre 2015

La république des copains et des coquins choisira toujours l'ivresse mondaine et confortable du pouvoir à la saoulerie solitaire et contraignante du service !

Les communautés d'agglomération ont été instituées en 1999 dans le cadre de la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale. Présenté ainsi, il n'y a là rien de choquant. Sauf que plus de 15 ans ont passé, nombre de communes ont franchi le pas, d'autres ont fait de la résistance, comme toujours et souvent pour de mauvaises raisons. Ces 15 ans ont-ils donc été mis à profit pour construire une forme nouvelle de collectivité, plutôt que d'avoir à la subir ? Mais vous n'y pensez-pas, d'ailleurs à quoi bon réfléchir quand il suffit de décider arbitrairement sur un coin de table entre copains, au dernier moment, mettant ainsi tout le monde devant le fait accompli.

Les dindons de la farce seront cette fois les petites communes, leur maire et des administrés sous représentés. Brignoles et Saint-Maximin ne seront pas loin d'atteindre la majorité à elles deux, quand elles ne représentent au mieux qu’un tiers de la population, si on s’en tient au périmètre défini. De plus ce qui fonctionne pour une agglomération importante ne va pas de soi dans un milieu rural notoirement plus hétérogène. A moins d'avoir anticipé et œuvré comme pour tout projet sérieux devant être mené à bien, incluant : une communication claire et transparente, un engagement et une mobilisation sans faille de tous les acteurs concernés, un regard critique nécessaire et inspiré, le cas échéant des propositions alternatives crédibles, un plan d'action concret pour une réussite au rendez-vous. Mais ceci vaut pour les aigles, pas pour les buses...

Résumons : un siège à Brignoles, une présidence à Saint-Maximin et les non-dits qui vont avec : place nette à Madame la Duchesse pour les prochaines législatives ainsi qu'à Monsieur oui-oui, futur maire de Brignoles dès 2017 (à moins que les élections législatives ne tournent mal, sait-on jamais par les temps qui courent ?) ! Et les urnes ? Elles servent surtout à recueillir les cendres d’une République malmenée. Toutefois les deux premiers points paraissent de nature à être de nettement moins mauvais choix, imaginez un peu l’inverse, ça fait froid dans le dos. En revanche les deux autres nous rappellent furieusement ces deux citations d'un célèbre cinéaste et de son non moins célèbre concitoyen, fins connaisseurs de la vie politique : « Malheureusement, nos politiciens sont soit incompétents, soit corrompus. Quelquefois les deux en même temps, le même jour. » et « La politique est supposé être la seconde plus ancienne profession. J'ai réalisé qu'elle ressemble beaucoup à la première. ». Nous n’avons rien à y ajouter.

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