vendredi 20 novembre 2015

Qui se sent morveux se mouche !

Il n'est plus rare de voir quantité de parlementaires se poser, toujours très ostentatoirement engoncés dans leurs certitudes, en donneurs de leçons qu'ils ne s'appliquent bien entendu jamais à eux-mêmes. Parlant d'autant plus facilement de l'indignité du voisin, qu'ils ignorent la leur d'un mépris souverain, quitte à arborer fièrement cette dernière telle une rosette de la légion d'honneur. Cela fait partie de la panoplie politicienne à destination de tous les imbéciles qui auront le bon goût de se laisser abuser, encore et encore.

L'opposition a ainsi donné mardi 17 novembre 2015, au sein de l'assemblée nationale, une parfaite illustration de l'adage selon lequel plutôt que de s'occuper de la paille dans l'oeil de son voisin, se préoccuper de la poutre qui traverse le sien pourrait être ô combien salutaire. Minaudant et persiflant par ci, avec le secours de grotesques sourires, vociférant et éructant par là. Risible et dramatique séance ou une fois de plus la forme aura primé sur le fond, même si le fond justement (celui de la bêtise) sera défoncé sans la moindre pudeur. Voir le seigneur de Levallois éructer, alors que ses mises en examen devraient l'inciter à beaucoup d'humilité, voir les sourires moqueurs de parlementaires qui oublient leur rôle pernicieux et désastreux en matière de politique étrangère et sécuritaire alors qu'ils étaient dans la majorité, est consternant. En voir se raccrocher aux branches des thèses du Front National (qui pour le coup trouve un écho retentissant à ses préoccupations), est une preuve de plus que le zéro absolu est également atteint asymptotiquement par la température de cervelles parlementaires.

Dès le lendemain, ils se sont (un peu mais sans plus) mouchés, conscients d'avoir pulvérisé les bornes de la décence, mais certain(e)s ont montré le temps d'un égarement de plus, leur vrai visage. La duplicité restant une valeur sûre en matière politicienne ! Il serait avantageux de rappeler que la différence qui sépare les politiques des politiciens ne sont pas les discours, mais les actes. Nous avons du souci à nous faire. "Vous devriez avoir honte", "Séance minable" ont réagi beaucoup de Français. Eh bien figurez-vous que non, ils n'ont pas honte c'est même un signe distinctif de ralliement pour nombre d'entre eux. Ils continueront donc de nous abreuver de leurs sempiternelles leçons, si certain(e)s pouvaient toutefois nous épargner leur inénarrable duplicité doublée de leur incommensurable sottise, nous leur en saurions gré, bien qu'à l'impossible nul n'est tenu !

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