mardi 15 décembre 2015

Vous connaissez l’histoire de la grenouille ?



Non ? Elle s'applique pourtant à tous les domaines de la vie et donc aussi à la politique.
 
Alors, une fois n’est pas coutume, nous laissons un écrivain, philosophe et conférencier (Olivier Clerc), raconter la cruelle histoire d’une sympathique mais crédule grenouille. Une histoire qui pourrait bien devenir celle des mougeons (vous savez-bien un pur produit de chez nous, 50% mouton, 50% pigeon, 100% français) :

« Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille... Et puis : – Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. – La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude, et c'est un peu plus que n'apprécie la grenouille. Elle se fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. – L'eau est cette fois vraiment chaude, et la grenouille commence à trouver cela désagréable. Mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. – La température continue à monter, et la grenouille finit tout simplement par cuire. La grenouille est morte. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée de la marmite. Cette expérience montre que lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons : – Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens. – Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies. – Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire destructrices. – Et le gavage permanent d'informations de la part des médias sature les cerveaux, qui n'arrivent plus à faire la part des choses... Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Maintenant, C'EST AUJOURD'HUI ! Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuit, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard. Au fait, NE SOMMES- NOUS PAS DEJA A MOITIÉ CUITS ?... »

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