mercredi 19 octobre 2016

Les cumulards qui tiennent à s’entourer de gens fidèles, ajoutent presque toujours une incompétence à une incurie, dès lors les ennuis commencent pour la collectivité.

Madame la Duchesse se désolait récemment du périmètre de la nouvelle agglomération qui n'inclut pas "Provence Verdon". Heureux élus que voilà qui ne connaîtront pas les affres d'une gestion ducale ! Sans ce petit ajout l'indemnité pour la présidence ne sera que de... 4182 euros (hors frais et avantages, cela va de soi). Tandis qu'avec : 5512 euros, cela fait de suite plus sérieux. Aussi sérieux qu'une indemnité de base de député ! C'est dit.
Plus de 80% des députés sont en situation de cumul, c'est presque autant pour les sénateurs. En Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne c'est moins de 15% ! Travaillent-ils moins ? Plus mal ? Il est fortement permis d’en douter. Les moins capables vous expliqueront invariablement qu’ils arrivent à faire en une journée, le travail de plusieurs. Comme par hasard, ce sont ceux qui coûtent le plus cher à la collectivité, dont les résultats laissent le plus à désirer, voire sont inexistants et sans la moindre vision. Ah la vérité nous nous devons de dire qu’ils papillonnent, menant grand train de vie et adorent ça. Les exemples pullulent autour de nous.
Nous faisons face à un système pernicieux permettant de ne jamais retourner à la vie professionnelle. Et donc d'avoir à bosser vraiment, pour être tout à fait clair. Vous trouvez même des cas originaux, sans véritable activité professionnelle connue ! Ce qui n'empêche nullement de donner des leçons et des conseils aux acteurs économiques ! Pensez-donc, le melon se transforme rapidement en citrouille. Ajoutez-y un absentéisme fréquent, un clientélisme permanent, une superficialité récurrente, un cordon sanitaire revendiqué de la famille, des amis, des groupes d'influence et la coupe est pleine. Pour autant la seule contrepartie garantie ne se mesure pas en création de richesses pour la collectivité, mais en puisant gaillardement dans la poche des contribuables !
L'ancrage local : voilà bien l'argument foutaise par excellence. L'existence de la réserve parlementaire en particulier, est une aberration qui n'a d'autre objectif que d’effectuer un arrosage ciblé en vue des élections suivantes. Soutenir sans la moindre gêne un texte à Paris, que le parlementaire affirmera combattre une fois revenu dans sa circonscription, ne pose aucune difficulté. Une grande majorité défend ou combat d’ailleurs un texte dont elle ne comprend même pas les enjeux, faute de travail sérieux, de temps ou il faut bien l'avouer de capacité réelle. De toute façon un parlementaire peut raconter n'importe quoi, ses ouailles attendent le moment sacré des petits fours dans la béatitude. Et les autres peuvent toujours causer.
Les vrais arguments pour le maintien du cumul sont donc ceux-là :
- Une carrière et une retraite dorée sans équivalent dans le privé.
- Toujours garder un pied dans l’arène politique, le temps d'une alternance, sans être obligé de retourner travailler.
- Contrôler le territoire via un maillage sans bourse délier, imposant le statu quo politique. Le contribuable pourvoyant à financer l'arnaque républicaine.
- Gérer facilement sa carrière via un fond d'intérêts partisans, sans rapport avec l'intérêt national.
- Pérenniser un système favorable aux médiocres, pourvu qu'ils soient corvéables et corruptibles, excluant de fait les véritables forces vives réputées peu malléables et trop capables.
Un simulacre de démocratie conduisant un président de région à envoyer une élue de paille siéger à l'Assemblée, malgré un nombre ridicule de votants ou à actionner le mécanisme d'un automate qui ne trompe personne, dans une grande agglomération, est emblématique du dévoiement dangereux de nos institutions.

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