vendredi 28 octobre 2016

« Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite. »

A l'époque de Talleyrand les femmes n'avaient pas voix au chapitre en matière politique. Elles se rattrapent aujourd'hui, parfois pour le meilleur mais malheureusement aussi pour le pire. 
Publicité n° 6 : « Je ne suis pas encore dans l’illégalité », concernant le cumul des mandats. Qu’en termes hypocrites ces choses là sont dites. Duper les citoyens, adopter des lois protectrices ou facilement contournables, des lois qui avantagent d'abord pour soi-même, font partie intégrante de la panoplie du parfait petit parlementaire professionnel. Un boulot grassement rémunéré ; un boulot où vous êtes plus souvent en représentation permanente qu’en poste à véritablement travailler ; un boulot où vous n’êtes responsable ni coupable de rien ou si peu ; un boulot où vous pouvez vous enrichir sans prendre pour autant de grands risques (Balkany, Cahuzac, Guerini sont les gros arbres qui cachent la petite forêt) ; un boulot qui assure une retraite dorée sans cause réelle ni sérieuse ; un boulot où votre habileté dans la pratique des coups tordus vous valent immédiatement reconnaissance et flatterie ; un boulot où compétence et capacité sont ridiculement accessoires, voire préjudiciables (sachant que 20 % des parlementaires subviennent à 80 % des besoins) ; vous en connaissez beaucoup des boulots comme ça ? Nous, non !
Aujourd’hui que Madame la Duchesse prenne sa retraite ou revienne à l’Assemblée, ses revenus issus de la manne publique la situeront parmi les moins de 1 % de Français ayant des ressources comparables (hors patrimoine). Alors vraiment merci le cumul des mandats. Vous allez nous rétorquer que tout travail mérite salaire. Certes, mais à condition de s’entendre sur le contenu, si travail veut dire élaborer des lois obéissant à une exigence qualitative et non quantitative, défendre des amendements dans la continuité de cet esprit et pas seulement les signer, écrire des rapports nécessaires, utiles et suivis, contrôler les fonctions exécutives sans zèle excessif mais sans concession, contribuer activement à redresser et développer durablement le pays, porter une vision et des projets réalistes mais audacieux, répondre effectivement de ses actes devant la justice, etc. dans le seul intérêt du pays et de ses habitants, alors nous sommes d’accord. Ensuite il s’agit de s’entendre sur le fait que l'occupation d'une fonction publique s'effectuant à la mesure des attentes qu'elle est censée couvrir, plutôt que des attentes de la personne qui l’occupe, l'imperméabilité à la corruption, le contrôle permanent des conflits d’intérêt, le bannissement de l’intérêt catégoriel se substituant à l’intérêt général, la limite des mandats en nombre et en durée etc. est impérieux ou non. Dans l’affirmative, nous sommes encore d’accord.
Parmi les 99 % ayant des ressources notoirement inférieures se trouvent les véritables forces vives de la nation, celles dont on n’entend jamais parler ou très peu. Sans elles, le système s’effondre, tandis que vous pouvez enlever la grand majorité des parlementaires et bon nombre d’élus, vous ne vous apercevrez même pas de leur absence. Il y a peut-être même des chances que le pays, les territoires, s'en sortent bien mieux ! Or nous avons au contraire le sentiment que la politique, concernant une grande majorité d’élus, c’est toujours plus de droits, pour toujours moins de devoirs !
« Je n’ai pas d’intention claire.. » Sur ce point nous sommes d’accord, nous le saurions depuis le temps, « je suis focalisée sur ma ville... » et bla, bla, bla… Inutile d'ajouter l’outrance au pathétique de l'acte politique dévoyé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire