mardi 29 novembre 2016

Il faut sauver Madame la Duchesse.

Non, il ne s'agit pas de nous. Serait-elle aux abois d’aller quérir les services du Grand vizir, une Duchesse pourtant aussi fière qu'un paon ? Faire la roue en se pavanant ne serait-il plus d’un aussi bon rendement qu’avant ? Car non satisfaite d’une retraite dorée et d’un sacré patrimoine, elle veut tout et le reste également. Or descendre à la mine, c’est sale, ennuyeux et fatigant, alors mieux vaut tirer sur les fils des marionnettes que seraient les élus locaux. Elle n’a peut-être pas tort remarquez, rappelez-vous du petit notaire de province, bien vite rentré dans sa niche. Que diable, les hypnotise-t-elle, les fascine-t-elle, les fouette-t-elle, les brutalise-t-elle, les tient-elle par la barbichette ? Maîtresse va-t-elle sévir ? Ont-ils peur qu’elle reconnaisse l’écriture sur le bulletin de vote ? L'affable se métamorphose-t-elle en virago ? Bizarre, bizarre, cette fébrilité...

Mais que se passe-t-il donc ? La petite jeunette blonde maximinoise n’entend pas s’effacer devant la vénérable brune immigrée brignolaise ? Elle n’est pas intéressée par les hochets, les arguments et les promesses qui n’engagent définitivement que ceux qui les reçoivent ? Elle n’est pas charmée par tant de compétence et de créativité remarquablement bien cachées ? Notons bien qu’on ne peut lui donner tort. Il est plus valorisant de travailler en se mettant réellement au service de ses concitoyens, que d’aller parader sous les lumières, faire admirer ses atours, non sans avoir au préalable fait poireauter convenablement tout l’auditoire. Masquant mal au passage sa découverte de dossiers, au fur et à mesure de leur lecture. Sachant que, ultime pied-de-nez insoutenable, se fader la cour des miracles qui va débarquer dans le sillage de la vénérable brune, n'est pas en option.

Tout dépend des élus, puisque c’est eux qui votent cette fois. Nous comprenons d’ailleurs les petits tours de passe-passe pour tenter d'éliminer les moutons noirs que représentent les sujets ne faisant pas preuve d'un aveuglant et confondant asservissement, chaque voix compte. L’affaire nous paraît pourtant digne d’une histoire de pieds nickelés. Seulement les administrés (panégyristes exceptés) en ont soupé de la gérance ducale, jusqu’à la nausée ! Ils ambitionnent d'autres perspectives, qui en aucun cas ne sauraient être pires, ni davantage égales.

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