dimanche 6 novembre 2016

Mais pour qui se prennent-ils ?

Oui, pour qui se prennent-ils tous ces censeurs, iconoclastes, va-nu-pieds, mécréants, sans-dents, bouseux, besogneux, culs terreux qui osent pointer du doigt une Duchesse, orgueilleuse égérie d'une obtuse ploutocratie locale. Sa Grâce a certainement dû poursuivre de savantes études, pour se lancer ensuite sans ménagement dans des décennies de dur et intense labeur. Aujourd’hui, chacun peut la voir plier sans rompre, tel le roseau sous le vent, derrière le lourd fardeau des montagnes de dossiers municipaux, territoriaux, nationaux, internationaux et peut-être même galactiques selon des sources officielles bien informées ! Continuant de sacrifier ainsi avec panache un corps qui a tant œuvré, dans l’intérêt exclusif du pays et du territoire...

Sa béatitude nous emplit de joie, son affabilité non feinte, sa disponibilité proverbiale, sa surcapacité de travail, ses compétences multidimensionnelles, ses mots sucrés d'amour, sa légendaire ponctualité, sa compassion surnaturelle, comblent d'aise des Brignolais qui n’en demandaient pas tant. Jamais un mensonge, jamais une bassesse, jamais une hypocrisie, jamais un mépris, jamais une trahison, jamais une manipulation, jamais une avarice ne vient ombrager si grande vertu faite duchesse. Sa sainteté n'est-elle pas déjà papesse de Brignoles et sa région ? D'opiniâtres dévots proposaient encore récemment de rapatrier les saintes reliques de Marie-Madeleine vers la Cité des Comtes de Provence, tant les preuves de sa réincarnation, sous les traits de Madame la Duchesse, s'accumulent de jour en jour... Une canonisation de son vivant serait d'ailleurs à l'étude, toujours d'après des sources officielles extrêmement bien informées.

Même la progéniture a dû se transformer en archange, redresseuse de torts sur les réseaux sociaux, face à un tel flot de vilenies. Pensez-donc, des gueux qui réclameraient un peu d'éthique et d’intégrité en politique ? Alors tant que nous y sommes, pourquoi ne pas demander aux élus de travailler (à ne pas confondre avec parader) et de servir (à ne pas confondre avec se servir) ? Vraiment, de nos jours la chienlit se permet toutes les audaces ! Attachée parlementaire et cadre d'une association dont maman est présidente, un organisme bien connu pour ses largesses salariales (à destination de quelques initiés seulement) grâce... à sa filiation, la bien heureuse nous rejoue le meilleur des Misérables, Cosette était son nom. La cohorte de noblaillons avides de reconnaissance et soucieux de faire fructifier de juteux intérêts, les flagorneurs et idiots utiles ou résolument inutiles de tout poil ont tranché, ex cathedra comme il se doit : non coupable ! Puisqu’ils le disent, c’est donc vrai, alléluia ! Vraiment, pour qui se prennent-ils ces manants ?

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