mercredi 26 avril 2017

Ah les bonnes effluves de poisson putride.

Comme d’autres cardinaux avant lui, le Cardinal de RichOdel, célébrité et talent en moins, a malgré tout compris que pour s’enrichir, l’arène politique est un vivier d’opportunités aussi attrayantes que rémunératrices. S’agitant, multipliant les fonctions en se pavanant, jouant les matamores en privé et les personnages affables en public, suçant la roue du courant majoritaire, un comportement trivial en politique, à défaut de révéler conviction, compétence ou capacité. Nous sommes aussi dans le VAR, en PACA, tout y est permis à condition de n’être regardant, ni sur le contenant, ni sur le contenu. En effet, ce n’est pas partout que vous pourriez réunir près de 2 000 personnes pour se recueillir à l’enterrement d’un caïd de la pègre, digne d’un parrain sicilien. Le respect demeure une valeur sûre, pour les morts ou les vivants, tant que corruption, imposture, imbécillité heureuse, omerta peuvent être célébrées et honorées.
Sa poule aux œufs d’or, le Cardinal ne l’a jamais lâchée d’une semelle et pour cause, des intérêts sonnants et trébuchants vous aident toujours à trouver la voie et la bonne. D’ailleurs avez-vous vu avec quelle prestance Monsieur Oui-Oui, ce magnifique dindon, s’est joliment écarté du chemin. Un pas de côté digne d’une ballerine pour le suppléant en titre et délégué de la sixième circonscription. Il n’est lui aussi qu’un tout petit pion, mais ne lui répétez pas, car le fier Artaban recevrait un coup fatal. Il paraît que le Cardinal de RichOdel se définit comme un bâtisseur, plutôt que comme un gestionnaire. A la seule lecture du rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de l’ODEL, il a parfaitement raison. Elle évoque pour résumer : irrégularités, dilettantisme administratif, intérêt local discutable, dysfonctionnements récurrents, absence de contrôle, opacité, salaire extravagant, organisation indéchiffrable, objectifs inexistants, efficacité douteuse, concurrence faussée, et ainsi de suite. Alors bâtisseur, vraiment ? Il est vrai qu’il s’intéresse de près à l’activité immobilière...
Comme Louis XIV se faisant torcher le fondement par un valet, préposé au royal fessier, il possède lui aussi ses paltoquets l’essuyant avec dévotion et célérité, tous volontaires, là où le malchanceux valet n’aurait pu se soustraire. Ne se targue-t-il pas également de tirer les fils des marionnettes en coulisses, vu que les élus, maires compris, ne risquent pas de bouger, ne serait-ce qu’un orteil ? Que ce soit par complaisance, par obséquiosité, par intérêt, par crainte, peu importe. Comme au Mikado, le premier qui bouge a perdu. Ainsi peut-on faire embaucher à la collectivité qui on veut, quand on veut, comme on veut, qu’on se le dise ! Au passage nous notons que quelques innocents continuent de croire en leur étoile pour placer un jour, eux-mêmes ou leur marmaille, qui à l’ODEL, qui à la ville, qui à la communauté. Un beau concentré d’humanité. La petite chansonnette « tu la sens bien ma grosse subvention ? » n’est jamais très loin non plus. Sachant que ce n’est jamais celui qui a la plus grosse qui brame le plus.
La politique dans ce coin de territoire est étonnamment simpliste : quand vous constatez une agitation frénétique du croupion chez un lèche-bottes, pour soutenir l’insoutenable, justifier l’injustifiable, vous expliquer où est le(ur) bien, un fort relent de poisson vous saisit les narines, quoi d’autre sinon ?

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