lundi 1 mai 2017

Madame « Jemelapète » (sans cause réelle ni sérieuse) a paraît-il une envie de vomir.

Grand bien lui fasse. Outrés par tant de vacuité et de bouffissure, des lecteurs nous ont alertés sur les réseaux sociaux, concernant la prose de Madame Jemelapète. Une parodie de Bettencourt locale à laquelle nous préférons celle-ci : « Madame fait ses petites affaires, avec son petit chapeau, avec son petit manteau, avec sa petite auto, qu’aimerait bien avoir l’air, mais qui n’a pas l’air du tout. » Madame je ne le vaux définitivement pas bien du tout, prend pourtant régulièrement à témoin tous ses laudateurs et apôtres pour deviser sur l’infinitude du vide.
Cette fois le prétexte était tout trouvé, en ces temps d'inculture et de verbiage, à l’occasion de la journée nationale de la déportation, instaurée par la loi de 1954, grâce à des absences remarquées. Pour notre part, ce qui nous a choqués, ce sont les présences électorales opportunes toujours aussi inconsistantes, qui n'ont d'autre objet que de faire de l'affichage permanent. Le phénomène n'est certes pas nouveau, ni exclusif. Il y a de cela quelques années, d'authentiques et nombreux acteurs (ou du moins leurs descendants directs) survivants d'une sinistre époque, ayant durement et courageusement conquis leur légitimité, se trouvaient encore là pour réhabiliter un peu de l’honneur perdu du plus grand nombre. Peut-être aussi que d’aucuns auront perdu toute inclination à partager un moment de recueillement, aux côtés d’individus dont la simple vue leur est devenue insupportable, lui préférant un devoir de mémoire plus sincère et authentique, à l’abri des caméras et appareils photographiques.
Il nous échaufferait considérablement les oreilles ou les yeux, qu'une période de l'Histoire où les pires trahisons, vilenies conjuguées à la plus abjecte veulerie ne sont l’apanage ni des uns ni des autres, fasse l’objet d’une récupération politicienne décérébrée. Une période où pour survivre, se protéger de ses merveilleux voisins et amis, au moins autant que de ses ennemis, devenait salutaire. Il est vrai qu'après le parallèle saugrenu et toute honte bue fait avec la résistance, pour reconquérir politiquement notre région, les esprits n'hésitent plus à se gonfler d'importance, à la manière d’une outre. Avec un soutien à géométrie variable tout ce qu’il y a de plus sincère et désintéressé, parrainage pour Copé, parrainage pour Fillon, pétition pour le retrait de Fillon, soutien du Cardinal de RichOdel appelant à voter Macron. Nous en passons et des meilleures. Une élue qui étale les fruits, ô combien jouissifs, de ses emplettes dans de grands magasins monégasques ou parisiens, aux yeux de commerçants brignolais. Ses nombreuses vacances dans les lieux les plus chics jusqu’à l'autre bout de la planète, au cas où tout le monde n’aurait pas compris que ses moyens le lui permettent. Sans compter toutes les interminables réunions politiques qui lui rappellent que travailler (prière de ne pas rire) peut être éreintant. Sans oublier la piscine, car « si t’en as pas une, t’as raté ta vie. » Vanitas vanitatum.

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