samedi 15 juillet 2017

Toutes les cloches du monde n’ont qu’à se le tenir pour dit !

Quelle gourmandise ce conseil municipal, même résumé. Commençons par notre histrion préféré, l’inventeur du RLB, sûrement un amoureux des fameux maillots Robinson Les Bains, à l’influence aussi surannée que ses postures burlesques. Il invoque la République, alors que la Cour est son domaine, plutôt celle des miracles d’ailleurs, car il n’a pour lui ni l’audace des bouffons, ni la verve impudente des courtisans, juste avant que le ridicule n’emporte le jouet malheureux de l’humiliation. Aussi ne peut-il tuer que lui-même, un moindre mal.
Monsieur Oui-Oui avec ses harangues, certainement très efficaces pour emporter un auditoire de bécasses et autres balourds, a bien du mal à obtenir le même effet pour convaincre une audience moins ignorante, quand de surcroît elle n’est pas corruptible. Agacé, il finira par lâcher « Comment vous voulez que je vous dise aujourd’hui ce que nous allons faire… » sic ! Ailleurs, ce simple aveu aurait suffi à déclencher un tollé, à Brignoles c’est le quotidien. Ne vous « méprisez » pas lancera-t-il ensuite à son prédécesseur, il y a en effet peu de chance que ce dernier se méprenne sur une méprise.
La réplique de notre du Barry, la Comtesse des préaux, à une demande fort légitime et réalisable de l’éphémère premier adjoint nous a ravi. Agressive, teigneuse à souhait, plus vrai que nature en somme, c’est sans doute le lourd fardeau de son emploi du temps professionnel qui lui permet de planifier des réunions en milieu d’après-midi. A l’exemple de Madame la Duchesse, qui ne souhaitant pas faire rentrer son cocher après la nuit tombée, déteste les réunions en fin de journée… Pourtant nous avons eu vent de mandats où les réunions se tenaient tard en soirée, il faut dire que les élus avaient sûrement un travail, nous voulons dire un vrai.
Notre Pompadour locale, Marquise du temps libre et de la futilité, minaudant en trémoussant du popotin sur la chaise, tenant sûrement à marquer de son empreinte la célébration de l’inconsistance qui allait suivre, lâchera un savoureux : « Et on peut pas faire autrement, c’est comme ça. » L’insoutenable légèreté de l’être portée à son paroxysme.
Terminons par Madame la Duchesse dont on nous a rapporté qu’elle s’était émue de la disparition programmée de la réserve parlementaire. Ce fonds de commerce, notoirement clientéliste, a il est vrai bien du plomb dans l’aile et c’est heureux. En revanche, reprenant la prose douteuse de l’histrion municipal, fustiger le « saupoudrage » communautaire vers des communes membres, parlant d’un mécanisme instauré pour éviter les disparités de territoire, un principe profondément républicain, on n’a plus peur de discourir dans le vide et l’ignorance. Nous sommes curieux de savoir quel sort sera réservé, au « saupoudrage » de subventions versées par le conseil départemental et la région. Seront-elles retournées avec célérité à l’envoyeur ?
Quel bonheur d’entendre résonner en chœur et en cadence autant de battants dans une si petite enceinte… Toutes les cloches du monde n’ont qu’à se le tenir pour dit !

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