jeudi 10 août 2017

S’il y a plus d'un âne qui s'appelle Martin, il est vrai que tous les ânes ne s’appellent pas Martin !

Soit, mais tant l’âne Martin va à la carotte, qu’à la fin l’âne Martin se casse le fion…
« Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher. […]
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées... » Extrait d’un poème d’Henry Bataille.

Le territoire se transforme sur un rythme effréné qui en accable plus d’un. Il fut une époque où les campagnes se vidaient insidieusement de leurs forces vives, au profit de grands centres urbains. La croissance allait bon train, au diable la marque de la bouteille pourvu qu’il y ait l’ivresse. Les plus cyniques, dont le seul dieu qui vaille est une espèce sonnante et trébuchante, acquéraient à vil prix des terres souvent inconstructibles, c’était le temps béni de l’affairisme, sans la moindre foi ni loi. Aujourd’hui la spéculation immobilière chasse les plus démunis de ces mêmes grands centres vers leur périphérie, loin, voire très loin. Les corrupteurs ont facilement domestiqué les corruptibles, chassant les bâtisseurs au profit des promoteurs. Après une très courte période de vaches maigres, tout redevient possible. Vous ne le savez peut-être pas ou préférez l’ignorer, mais une grande majorité d’élus n’est là que pour servir les intérêts de ceux qui les ont fait élire. Se goinfrant au passage pour les plus avides, car on n’attrape toujours pas les mouches avec du vinaigre. De belles et grosses carottes, une herbe bien grasse, il n’en faut guère plus à notre âne pour bander… ses muscles, quitte à s’en faire éclater la panse et le fion.

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