mercredi 27 juin 2018

Le mariage de la carpe et du lapin, version locale.

Cauchemar ou réalité ? A vous de voir. Un Brignolais s’est réveillé un matin, hagard. Il venait de faire un cauchemar, il nous raconte. Dans sa vision cauchemardesque une union contre nature était célébrée, le style d’union qui rassemble des espèces différentes et finit par un accouplement improbable. Brrr, rien que d’y penser… D’un côté un premier édile spécialiste du retournement de veste, d’où certainement son goût pour les costards à moindre coût à ce qu’on raconte, wauquiériste la nuit, macroniste le jour et girouette constamment, au gré de vents porteurs de juteux intérêts. De l’autre une « marcheuse » guillerette, illustre inconnue il y a peu, semblant s’écarter de plus en plus ostensiblement des idéaux (ou ce qu’il en reste) qui l'ont propulsée en tête de gondole territoriale. Dans notre microcosme local, les carambouilles politiciennes peu engageantes n’ont rien d’extraordinaire, sauf qu’elles indisposent de plus en plus instamment les électeurs, à l’exception de noblaillons qui y trouvent leur compte et il y en a pléthore, soyez-en sûrs. Oh sûrement pas intéressants, mais assurément intéressés.
Oubliés les premiers mois où l’élue fraîchement installée était (délibérément) sevrée de toute invitation légitime, eu égard à sa fonction, pendant qu'en comité privé et trié sur le volet on prophétisait déjà sur une dégringolade annoncée de la comète macroniste. Sous les projecteurs médiatiques on fait mine d’encenser la nouvelle élue, bosseuse il est vrai (une comparaison avec l’élue qui l’a précédée serait fort avantageuse), faisant valoir un entregent dont elle ne serait paraît-il pas dupe, mais qui la rapproche irrémédiablement de cette fameuse union contre nature. Progressiste et dotée sans contestation possible d’un cursus éminent indéniable, camouflé en partie sous d’épaisses écailles, elle fricote néanmoins hardiment au côté d’un talent exclusivement hâbleur mis au service d’un clientélisme bon chic bon genre, doté d’un poil soyeux et pour lequel peu importe le flacon pourvu de connaître l’ivresse. L’échelon des valeurs plaide normalement en faveur du poisson d’eau douce, malgré sa recherche de réconfort et de gratification chez un léporidé toujours émoustillé de ses petits coups… La vérité est que notre lapin se préparant à des fins purement politiciennes, n’aura aucun scrupule à quitter le clapier de la « maison mère ». Un vieux clapier tout défraîchi sans lequel pourtant il ne serait rien qu’un minuscule vermiceau. Convaincu désormais que l’élève a dépassé la maîtresse, qui n’a pourtant renoncé à rien avec son valet de pique, qu’on se le dise, il pourra emberlificoter par la même occasion la « pucelle » politique. Cette dernière s'agitant de plus en plus frénétiquement dans son sillage. Cependant notre frétillante carpe ne manquera pas de faire les frais du prochain repas législatif, n’en doutons pas. C’est fort probablement dommage mais l’histoire ne repasse toujours pas les plats. Au fond depuis combien de temps existe-t-elle vraiment sur un territoire malmené où trop de soleil finit par rissoler jusqu’aux cervelles les plus prolifiques ? Et lui, le quadrupède saint-maximinois bien nourri ayant gaillardement prospéré, avant d’être étonnamment chassé manu militari de ses terres et rapatrié en territoire brignolais où il continuera d'engraisser, depuis combien de temps existe-t-il vraiment ? On ne demande pas à un poisson d’eau douce de prendre le grand large, de là à faire fî de ses premiers adeptes et fervents soutiens qui tombent de très haut... Le temps n’est plus loin où de paisibles marcheurs finiront par arrêter leurs pas sur les bords de la rive pour pêcher la carpe à la ligne ! Les chasseurs ne seront pas en reste, le lapin est goûteux de mille manières pour qui sait l’accommoder, à moins qu’il ne retourne dans son fastueux clapier personnel à manger les carottes et les salades, plutôt que de les vendre à la criée en guise d’accompagnement du poisson.
Les écopes sont de sortie car le bois de médiocre qualité dont sont fait les navires politiques provençaux n’offre toujours pas de garantie de flottabilité et de durabilité contres vents et marées. Les sourires et la faconde aperçus sur les bateaux d’eau douce ou d’eau salée n’y changeront rien. Tout un tintamarre médiatique pour retourner au point de départ des turpitudes politiciennes, ne présage rien qui vaille la peine de s’y attarder. Toutefois, il ne s’agissait peut-être que d’un cauchemar, un réveil salutaire finissant par chasser les miasmes ambiants. C'est à espérer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire