vendredi 22 juin 2018

Quel bonheur ineffable de lire les comptes-rendus des conseils municipaux brignolais !

Voilà que notre feuille de chou locale s’insurgerait presque de ne voir dans des débats indigents que successions ininterrompues de dévotions et ablutions autour de « l’autel municipal ». Au point de remarquer presque en forme de regret, l’absence d’un ex et éphémère premier adjoint. De temps en temps on voit poindre une chiquenaude, aussi vite regrettée, la béatitude municipale se monnaie à vil prix. Cependant même les iconoclastes comme nous, pourtant très éloignés de toute pratique du culte de la personnalité, reconnaissons le guide suprême, le messie tant attendu, le seigneur bien aimé. Le héros qui manquait à Brignoles, celui par lequel tout Brignolais s’identifie, celui en qui toute Brignolaise reconnaît enfin le prince charmant. Le démiurge pour lequel tout fier idolâtre, préoccupé de se montrer, se rue aux agapes municipales. Le génie qui multiplie les petits pains, change l’eau en vin et le plomb en or, parmi d’autres généreux bienfaits ! Le paladin dont l’oreille n’est pas insensible aux charmes des bruissements de noblaillons locaux soucieux de leurs prébendes.
Voilà que miracle des miracles, demain viendra l’idole des jeunes ? Il est vrai que les parents votent et qui mieux qu'un enfant pourrait évoquer en termes élogieux sa sainteté, Oui-Oui 1er. Chantons tous son avénement. Et les opposants de s’infliger à la nuit tombée le cilice pour avoir osé défier notre bienfaiteur, maître des lieux, celui-là même qui fait pousser les fleurs de béton d’une miction légère mais extrêmement prolifique, un prodige on vous dit !
Concernant Leclerc et grâce à notre longue mémoire, rappelons sans parler du fond, tant le fond n’intéresse plus personne à Brignoles depuis bien longtemps, que les promesses n’engagent une fois de plus que ceux qui les écoutent. Pour Monsieur Oui-Oui les promesses font partie intégrante et quasi exclusive de son fonds de commerce ! Or souvent Oui-Oui varie, bien fol est qui s’y fie. Passant du coq à l’âne, une vieille habitude, où en est-on des finances publiques dans cette cité bénie par les dieux, au point de nous envoyer leur plus magnifique spécimen (sincérité, quand tu nous tiens) ? Où en est-on de l’investiture des « marcheurs » pour laquelle notre glorieux édile est prêt à tous les sacrifices, des marcheurs qui le lui rendent d’ailleurs très bien et avec zèle ? Toujours à mettre les pieds dans le plat avec nos fastueuses et grandes pompes… Il est vrai que l’hypnotisme a beaucoup progressé grâce à la politique, sachant qu’il reste toujours la possibilité de castrer les récalcitrants, s’il en reste (des récalcitrants parce que des castrés, il y a aujourd'hui pléthore).

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